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Musique Herwann Perrin Musique Herwann Perrin

Frères animal, roman musical de Florent Marchet et Arnaud Cathrine [7/10]




Alors voilà, qu'est-ce qu'un roman musical ? Intriguante question que celle-ci qui m'a fait venir à lire et écouter en même temps ce bel objet livré dans sa pochette. 

Bon je vous rassure, rien de complètement détonnant quoique... En fait il s'agit d'un mini-roman (si l'on peut dire) raconté en 19 passes, 19 chansons si vous préférez, 19 scénettes car cela a été également mis en scène. Il s'agit plus de suivre un bel album avec de jolies paroles, c'est normal, c'est d'Arnaud Cathrine et de Florent Marchet, j'avais vraiment bien apprécié Gargilèse il y a de cela quelques temps maintenant. Les voix sont belles, la musique douce, les voix de filles également sont là pour vous bercer, pour vous accompagner avec un rythme soutenu, de belles envolées lyriques, un propos de société assez bien vu. en somme une belle réussite que cette histoire de Mère nourricière, la Mère SINOC (Société Industrielle Nautique d'Objets Culbuto) porte bien son nom il faut dire. Il y a du sens, de la satyre, de la réalité de notre si belle société qui pointe dans toutes ces petites histoires, ce n'est pas pour faire plaisir à tout le monde, ça c'est certain...

J'aime bien la chanson du DRH et puis aussi Entre les mailles du filet et vous apprécierez tout simplement le directeur marketing de Sinoc... un grand moment, enfin voilà à écouter avec plaisir

Pour plus d'affinités, rendez-vous sur l'espace My Space de Frères animal



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A place to bury strangers [7/10]


Bon bon voilà que lisant évidemment la playlist society je me suis laissé tenté par ce petit groupe américain.

eh bien si généralement ce n'est pas ce que j'écoute le plus... je dois dire que j'ai été très très agréablement surpris par A place to bury strangers on ne peut plus intriguant à vrai dire. un premier album et déjà on sent quelque chose, des mélodies poétiques, lancinantes, un arrière goût de nuit noire qui peut être vous glacerai mais là non, il vous invite à un voyage, un autre départ. Mais voilà, il faut plusieurs écoutes et que vous vous plongiez dans les dessous du son, au-delà de la musique pour aller saisir cette voix et ce qu'il y a derrière ces guitares qui crisse dans The falling sun.

C'est reparti avec une voix d'outre tombe avec Another step away et la guitare qui monte crescendo avec la batterie, c'est tout bon cela...


Bon c'est vrai que ça déménage un peu plus que d'habitude et parfois cela fais du bien de se décrasser un peu les écoutilles et revenir à un bon vieux groupe de rock...

Allez hop, avis aux plus aventureux... On peut écouter A place to bury strangers sur leur espace My space et ils ont bien entendu un site Internet...


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Bande dessinée Herwann Perrin Bande dessinée Herwann Perrin

Le goût du chlore de Bastien Vivès


Après un premier effeuillage, on se dit, franchement pourquoi acheter une bande dessinée où il y a si peu de dialogue, déjà que cela se lit vite... Et puis après avoir fais le pas, on se plonge dans cette histoire où l'écrit ne représente que peu et c'est là qu'alors s'épanouit un autre sentiment, celui de l'émotion et de la sensibilité. Bastien Vivès arrive avec peu de mots et beaucoup de dessins, des couleurs assez sublimes à nous faire rentrer dans cette très très belle histoire, tout en douceur, tout en finesse. Les silences en disent long et au final il n'y en pas pas tant que ça, on rentre bien dans la peau des personnages, dans leur histoire, leur intimité, ces moments précieux qu'ils partagent, ces retrouvailles cachées, voulues recherchées, on aimerait seulement saisir les mots qu'elles lui susurrent dans l'eau mais on en reste là, on ne peut alors qu'imaginer ce qu'il est advenu à la belle...
 
Tout cela se passe dans une piscine, une belle étendu d'eau à l'ancienne. Il me semble que cela ne pourrait être à Paris que la piscine Pontoise dans le coeur du Quartier Latin, ces anciennes piscines avec cabines pour se changer et surplombant le bassin, quelques personnes qui matent dans les vestiaires, un classique, un peu trop de chlore pas de matériel adapté pour une première plongée dans cet univers, il faut qu'il renforce  son dos, il n'aime pas spécialement cet endroit mais son kiné lui a indique que c'était la seule solution. C'est là qu'une rencontre a lieu.

Un récit intimiste et tout en subtilité que je vous conseille vivement...
 
On peut voir cela en image ....
 

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Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

Che - 1ère partie : L'Argentin de Steven Soderbergh

On rentre progressivement dans cette version du Che par Soderbergh. Un épisode qui revient que les débuts, l'avant, la période de la guerre, de l'avant révolution, de la prise du pouvoir contre Batista à Cuba (ce dernier s'est emparé de Cuba en 1952). 

On connaît le Che par ses livres, les documentaires, les films qu'il y a eu sur lui, Soderbergh revient sur une période que je ne connaissais pas vraiment avec un rendu vieillissant c'est-à-dire que l'on se trouve entre documentaire et fiction. Alternance de couleurs et de mis en avant plan du Che aux États-Unis, devant l'ONU. Il y a peu de discussion entre lui, Raul et Fidel, on sent que c'est Fidel qui aux commandes et qui se repose sur le Che, un homme de confiance mais aussi et avant tout un homme bon, tourné vers les autres vers ces paysans à qui il rabâche que la révolution va de pair avec l'éducation, l'épanouissement des hommes et des femmes et notamment leur apprentissage de l'écriture, un point central. 

Il est de ces bonnes que le pouvoir ne semble pas pouvoir corrompre, de ces figures emblématiques finalement ne peuvent pas durer éternellement car il s'inscrive dans un moment, dans un état qui est celui de la pureté, de la vérité et l'absence de compromission avec soi-même, avec ses idéaux, c'est peut être cela que montrera la seconde partie, la vie pour les idées et un idéal envers et contre tous les jeux politiciens. On le sent déjà, Fidel a une autre vision, utilisatrice, opportuniste des autres, pour arriver à ces fins par d'autres moyens.


Il y a de l'inattendu et de la pureté dans ce film, un regard photographique bien établi. Il s'agissait d'une époque tout de même, qu'on se le dise, le Che n'a pas trente ans lorsqu'il est à Cuba, lui l'Argentin, le docteur à barbe qui a parcouru une bonne partie de l'Amérique du Sud avant d'arriver là; lui qui demande très tôt à Fidel de le laisser partir pour lancer la révolution dans toute l'Amérique du Sud... On sent dans son discours aux Nations Unies qu'il est contre l'impérialisme américain et l'engrenage dans lequel celui entraîne d'ailleurs d'autres pays qui en devienne aveugle ou presque... devant l'histoire, leur histoire... Un très beau discours que celui de 1964... Par contre, je vous conseille de connaître un peu la vie du Che avant d'y aller car vous n'aurez pas de background sur l'avant... Pour le synopsis, lisez plutôt le résumé : "Cuba, 1952 : le général Fulgencio Batista fomente un putsch, s'empare du pouvoir et annule les élections générales. Bravant ce dictateur corrompu, un jeune avocat, Fidel Castro, candidat à la députation sous la bannière du Parti du Peuple, passe à l'action. Dans l'espoir de provoquer un soulèvement populaire, il attaque avec 150 jeunes la caserne de Monaca le 26 juillet 1953. L'opération échoue ; Castro passe deux ans en prison. Amnistié en 1955, il s'exile à Mexico. Pendant ce temps, au Guatemala, un jeune Argentin idéaliste, Ernesto Guevara, se lance en politique. En 1954, lorsqu'un complot militaire soutenu par la CIA renverse le gouvernement, démocratiquement élu, de Jacobo Arbenz, Guevara se réfugie au Mexique. Après une première prise de contact au Guatemala, il rejoint un groupuscule révolutionnaire cubain. le 13 juillet 1955, dans un modeste appartement de Mexico, Raul Castro présente Guevara à son frère aîné, Fidel. Une rencontre discrète, qui marque une date clé dans l'histoire de Cuba. Guevara se voit immédiatement confier une opération de guérilla en vue de renverser Batista. Les Cubains affublent le jeune rebelle d'un sobriquet courant en Argentine : "Che". 26 novembre 1956 : Fidel Castro embarque pour Cuba avec 80 rebelles. L'offensive se solde par un massacre : seuls douze hommes en réchappent, dont le Che (médecin du groupe) et Castro. Réfugiés dans la Sierra Maestra, les "barbudos" déclarent la "guerre totale" au régime de Batista. Guevara prouve ses qualités de combattant et se rend indispensable à ses compagnons. La résistante s'intensifie, gange toute l'île. 1er janvier 1959 : les rebelles célèbrent leur victoire à Santa Clara, le dictateur s'enfuit"

Sinon, question lecture, je vous conseille la guerre de Guérilla paru en 1971 chez Maspero (évidemment...)

Et puis, Benicio Del Toro, est plus que crédible en Ernesto Che Guevarra





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Easy Rider de Peter Fonda et Dennis Hopper




Hey hey, voilà longtemps que je voulais le voir, et je vous conseille d'en faire autant, c'est assez mythique je dois dire ce Easy Rider.

On est en 1969 et c'est parti pour la chevauchée fantastique à travers les États-Unis de deux amis sur leur motorbike, soit Wyatt, surnommé "Captain America" et Billy. Les deux compères vont traverser différents États pour pouvoir assister au Mardi gras à la Nouvelle Orléans. Sur leur route, des vies se croisent et se décroisent. On est en plein dans le roadmovie par excellence, il n'y a rien d'autre que cette envolée lyrique à travers des paysages sublimes, des villes aux préjugés bien enracinés dansl'Amérique profonde. Leur dégaine dérange, interroge, attire, qu'est-ce que ces deux zigotos font, sur quoi roule t-il ? Leur voyage sera ponctué de rencontres plus ou moins riches, plus ou moins représentatives de l'air du temps, de la communautéHippie à l'avocat alcoolique qui partira finalement avec eux, il s'agit de jack Nicholson dans sa jeunesse d'antan, déjà cet air de malice et ce sourire, cette présence.

A la nouvelle Orléans, c'est la folie qui se déchaîne et la drogue et les paradis artificiels qui s'ouvrent à eux pour aller jusqu'au bout de leur expérience de leur voyage, pour qu'ils puissent enfin repartir, retourner d'où ils sont venus... mais rien n'est si simple..

Carpe Diem

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