BLOG CULTUREL
Souvenirs de Bruxelles de Valérie Weill & Philippe Chancel à la Young gallery
Friture René, 14 Place de la Résistance, 1070 Anderlecht
Petite visite en Belgique et par là, une exposition souvenirs sur quelques lieux ayant échappé en quelques sortes à la mondialisation, au matraquage publicitaire forcené. Quelques photographies qui compose un livre, support de l'exposition. cela intriguera certains, d'autres ne s'y retrouveront pas, des quartiers qui sont encore figés, des vitrines un peu décalées et différentes. Des situations parfois amusantes voire irréelles. On pense à la série de mannequin désuet qui a été pris dans le quartier des marolles, on est passé devant la boutique ensuite, des mannequins d'un autre âge, sortie d'une sorte de film de marionnettes surréaliste des années xx...
On retrouve quelques figures connues toujours vaillantes ou parfois on allait goûter une bonne glace comme chez Zizi, que vous connaissez sans aucun doute et sinon eh bien il est temps d'aller y faire un tour même si la saison n'est pas la plus optimale... Enfin, voilà, des souvenirs, c'est bien ce dont il s'agit que nous ramènes Valérie Weill & Philippe Chancel
Cook & Book, 1 place du Temps Libre, 1200 Bruxelles
Bernard Marcelis indique : "Le propos de Philippe Chancel et de Valérie Weill n'est sans doute pas aussi ironique. Il porte certes sur l'apparence des choses, mais on devine et on sent très vite que la présence humaine n'est jamais très éloignée de tous ces amoncellements, alignements et organisations d'objets en tous genres. Ils jettent sur eux un regard profondément humain, presque tendre parfois, captant au-delà de ces vitrines une façon d'aborder le quotidien dans un Bruxelles intemporel. C'est l'autre face de la capitale de l'Europe, plus authentique, celle où la persistance du « petit commerce » constitue avant tout un lien social et une tradition de quartier. Les mettre en exergue constitue sans doute un des plus beaux hommages à leur rendre". Mais pour combien de temps encore ? C'est la question qui se pose lordque l'on se promène dans les différentes capitales qui petit à petit deviennent une seule et même représentation urbain et mondiale, une sorte de miroir aux langues différentes...
75b Avenue Louise - Place Wiltcher's - Conrad Hotel - 1050 Bruxelles
Tel : 02 374 07 04
Lars Tunbjork avec I love Boras au Centre culturel suédois et Winter à la Galerie VU
Au centre Culturel Suédois, une exposition où les couleurs explosent de tous les côtés, où la consommation est reine dans cette petite ville de Boras en pleine mutation. C'est la vielle de Lars Tunbjork et dans cette effervescence, il faut picorer certaines photographies qui ont un rendu tout à fait exceptionnel, des mises en situation captée incidemment... mais globalement je n'ai pas accroché plus que cela
C'est un peu la même chose avec Winter du même Lars Tunbjork, à l'honneur assurément qui montre cette fois une Suède comme on ne se la représente pas forcément, une Suède documentaire, par un temps d'hiver, il y a ce crachin, ces murs gris, cette ambiance du nord humide, cette neige devenue noire, ces visages aimant et demandant le soleil, cette non vie pendant quelques mois et cette folie qui peut arriver au détour de quelques soirées bien arrosées. C'est un peu dans l'envers du décor qu'il nous emmènent, dans cette vie de tous les jours qui n'est pas aussi bien lêchée que la vision IKEA que l'on pourrait parfois avoir.... "Lars Tunbjork nous force à entrer dans la vie quotidienne faite de menus détails, qui sotn autant de révélations de nous-mêmes (000) L'acuité du regard de Lars Tunbjork vient de la conscience qu'il a de notre monde"
J'adore cette photo
Hotel de Marle, 11 rue Payenne - 75003 Paris
2 rue Jules Cousin -75004 Paris
Tours et détours de la vilaine fille de Mario Vargas Llosa [7/10]
Voilà un livre charmant, enfin cela dépend pour qui.
Peut être pas pour le narrateur, héros éponyme de cette histoire d'amour d'une vie. Car il s'agit bien de cela, d'un amour complexe, torturé, d'une passion au long cours entre Ricardo, ricadito, le bon garçon et la petite chilienne, alias la vilaine fille. Leur première rencontre date de Miraflorès, au Pérou, un endroit qui a bien changé depuis lors mais qui reste un peu, comme c'était à l'époque, le quartier huppé... Il est question d'amourettes, de jeunesse, du temps d'avant, du bon temps de l'insouciance peut être
Ensuite, on retrouve Ricardo à paris, sa passion, sa vie, il ne veut que rester là-bas et y vivre. Il devient traducteur tout en continuant tranquillement à apprendre d'autres langues et c'est alors que ressurgit de ce passé péruvien la vilaine fille, alias une farouche guérillera qui devrait partir s'entraîner dans les camps via le MIR, un parti révolutionnaire... Ricardo se meurt d'amour pour elle sans avoir de nouvelles jusqu'au jour où revenu en France et épouse d'un diplomate elle le recontacte. C'est le début de la fin, entre envolées amoureuses, ruptures et autres amusements ou désagréments, la vie de Ricardo évolue professionnellement tout en stagnant amoureusement, lui qui n'arrive pas à l'oublier alors qu'elle est partie et qu'elle réapparaît à Londres auprès d'un aristocrate, elle n'aime personne mais fais souffrir. On a droit a une petite appartée et la rencontre étonnante avec un ancien clochard hippie d'origine péruvienne reconverti en peintre chevalin...puis c'est l'épisode japonais avec une sorte de bandit de grand chemins, l'apparence est belle mais on apprendra ensuite que ce n'est pas si simple et que l'humiliation était plutôt au rendez-vous...
Petit jeu entre eux, jeu dangereux pour l'un qui est accroc enfin jusqu'à quand et de l'autre un tempérament sans foi ni loi ou presque, meurtrie de toutes parts. En un mot toutes les recettes de la tragédie amoureuse sont réunies dans cette quête d'un amour fou et l'on ne sait trop bien que souvent ce n'est pas la raison qui prime...
Tribalamorphose de Louis Descamps à la Galerie Alain blondel [10/10]
© Louis Descamps
Une superbe exposition de photographies, un travail superbe, à voir assurément
Petit point d'explication pour la note : je n'aime pas a priori mettre de notes mais cela a le bénéfice de donner rapidement une idée, donc c'est plus pour attirer que réellement "noter"...
Bon pour revenir à ces photographies de Louis Descamps, à vrai dire et comme vous pourrez vous en apercevoir, j'ai eu l'occasion de faire quelques expositions ce week end et je dois dire que c'est de très loin celle-ci qui a retenu toute mon attention, un petit bijou.
Louis Descamps nous donne là à voir un véritable travail d'orfèvre. A tout les sens du terme d'ailleurs car bon nombre de ces oeuvres intègre des bijoux. Mais c'est ces visages métamorphosés, complexes, arrangés, ces couleurs chatoyantes et vives qui frappent l'oeil, qui submerge la rétine sont plus que cela. Une nouvelle race d'hommes et de femmes emmergent à la fois futur incertain et ancien temps révolus, ils trône tel des chefs de tribus ancestrales, l'oeil du guerrier est là qui veille, Héros d'un nouvel âge...
L'émotion est là, rendez-vous avec les tribus d'un nouvel âge.
On peut lire sur la technique utilisée, enfin plutôt la préparation d'ensemble : "Ses Portraits masqués sont élaborés selon les techniques de production propre au monde de la mode : organisation d'un casting ciblé en fonction des morphologies demandées puis coordination d'une équipe d'inter venants parmi lesquels un coiffeur, un maquilleur et un styliste.
Se détachant d'un fond obscur, les portraits oscillent entre hommage à l'art tribal et univers futuristico-digital. Ces masques rituels peuvent être composés de crânes ou os d'animaux, de poils et de plumages bariolés, de feuillages et de morceaux de bois, de projections numériques. Magnifiés par de somptueuses pièces uniques de haute joaillerie qui apportent une touche finale à ces assemblages hétéroclites... Mais c'est la lumière, en sculptant l'ensemble, qui confère scintillement et irréalité à ces apparitions".
Les quelques photos ici présentées vous donnent un aperçu de ce très beau travail mené de main de maître par cet artiste
Allez faire un tour à la Galerie Blondel, cela se termine le 26 novembre prochain
28 rue Vieille du Temple - 75003 Paris
Tel : 01 42 78 66 67
Mesrine, l'instinct de Mort de Jean-Francois Richet [8,5/10]
Un très grand Vincent Cassel tout simplement.
Cassel, c'est Mesrine, celui que l'on ne connaît pas, celui d'avant la fin, celui qui revient d'Algérie, qui revoit son pote, rencontre un ancien de l'OAS, part en Espagne, trouve sa femme et a deux enfants, celui qui a n'a pas peur d'avoir du sang sur les mains et de rendre justice, enfin la sienne, celle de la parole donnée, des règles enfin quand cela arrange aussi. Le milieu et la prison puis l'exil au canada avec sa dulcinée, d'un milliardaire kidnappé, d'une arrestation en Arizona, d'un retour au Canada, et d'un Vive le Québec Libre, d'un enfermement à l'USC, d'un traitement inhumain de 3 mois même pour les pires, la prison ne doit pas être comme cela... et puis l'évasion, simple et belle et le retour, la folie et l'amitié; le respect de la parole donnée puis et puis le retour en France...
Un parcours hors norme pour quelqu'un d'hors normes, encore un de ces polars "romantique" si l'on peut dire. je crois que la définition de polar romantique m'est très personnelle... et ne recouvre en rien son appellation habituelle... Je jeu d'acteur de Vincent Cassel et tout simplement impressionnant, Depardieu est hadipeux, visqueux et dégoûlinant, c'est vrai que cela va bien a son personnage de l'ombre, d'un temps que l'on ne veut plus rien savoir que la vérité qui blesse et un Gilles Lellouche sympathique alias Tony Fereirra...
Dans Le Monde, on peut lire : "Un concentré de violence, de ruse, de bravade flamboyante. Un mauvais garçon insaisissable, séduisant, dangereux, dont l'activité criminelle, au diapason des tentations révolutionnaires de son époque, est une menace intolérable pour l'ordre établi. En un mot, une légende."
En espérant que la seconde partie soit aussi prenante...
Et puis quelques liens :
Mesrine ou l'art du nanar, Fallait-il tuer Mesrine ? et Le livre Mesrine, ennemi public numéro 1 de Jacques Nain
