BLOG CULTUREL

Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Exploration des frontières avec Purpose 7 : Claude Cahun et "Je est une autre" (2/10)


Copyright Claude Cahun

Avec Claude Cahun et "Je est une autre", tout commence avec cette inscription sur ce tee-shirt  "I'm in training don't kiss me"... elle est en complet décalage avec son heure, son temps mais un décalage raisonné, pensé qui met en représentation elle-même dans des situations se voulant être des dénonciations de la réalité. Ell est également un autre, transformiste, ces portraits sont ceux d'un être humain en évolution-régression qui sais ? elle ou lui pourrait-on dire ? Ce nouvel être peut alors revêtir des aspects multiples et variés car il ne fait plus qu'un avec cet autre qu'il dissimule en permanence.

Un travail des années d'avant-guerre que les surréaliste ont bien suivis... et Purpose n° 7 aussi
Lire la suite
Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Exploration des frontières avec Purpose 7 : Jean-Luc Moulène et Berlin (1/10)


Copyright Jean-Luc Moulène

En exergue de Purpose 7, on peut lire ceci : « La marge, c'est ce qui fait tenir ensemble les pages du cahier ». Jean-Luc Godard fait cette réponse quand on le qualifie d'artiste marginal. Les mouvements artistiques les plus avant-gardistes se situent effectivement à la marge, d'où ils assurent la vitalité de la création, contre la stagnation de l'académisme. L'artiste qui se différencie des courants dominants éclaire les autres voies possibles, il invite à l'invention, à ladéconstruction et à la reconstruction du monde.

Partons donc à la découverte avec
Purpose n° 7 de ces mondes étonnants et pleins de découvertes

Pour Jean-Luc Moulène "Berlin" incarne une ville de lente exploration, de lente maturation ou encore de ville avant la mutation. C'est toujours étonnant de se poser et de regarder ce que d'autres veulent vous faire partager ou pas d'ailleurs. Ici, c'est unBerlin des années avant 2000 qu'il nous donne à voir. Entre insouciance, découverte d'espaces et banalités d'un monde, nous nous promenons ...
Lire la suite
Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Étonnante exposition de Pablo Zuleta Zahr à la Galerie Bendana Pinel

Un nouvelle galerie est née, au coeur du Marais, celle de la Galerie Bendana Pinel qui propose en première exposition le travail d'un jeune chilien qui travaille maintenant à Berlin, Pablo Zuleta Zahr. C'est la première partie de l'exposition, Baquedano qui intrigue le plus : il a "installé sa caméra vidéo dans des espaces urbains de forte affluence. Utilisant ces enregistrements le photographe organise alors les images sur son ordinateur en fonction de différents critères de sexe, d'âge, de type de vêtements et finalement de couleur. Dans un premier temps, isolés de la masse, sont ensuite placés dans la même image des groupes de personnes aux caractéristiques identiques et stéréotypées". Dans cet esprit, ce qu'essaye de nous faire entre-apercevoir Pablo Zuleta Zahr, c'est "les enjeux de la globalisation et de la culture de masses qui affectent notre société".

L'effet de regroupement par couleurs est saisissant, un peu orwellien si l'on peut dire, toutes la palette de couleurs ou presque y est représenté, ce qui donne des ensemble très soudés et à la fois totalement différents. Dans un de ceux-ci on retrouve la même personne prise dans les filets du photographe, c'est étonnant d'ailleurs qu'il n'y en est pas eu plus ou peut être est-ce délibéré ! allez savoir. En tout cas, du chaos informel et du mouvement, il a réussit à tirer un panneau intéressant de notre monde actuel... les couleurs va et viennent au gré des saisons et des messages marketing, l'hétérogène se laisse gommer ou presque


A aller assurément voir, vous avez jusqu'au 26 avril prochain.


Galerie Bendana Pinel
4 rue du Perche - 75003 Paris
Tel: 01 42 74 22 97

Lire la suite
Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Le Pavillon Baltard, des Halles de Paris à Nogent-sur-Marne de Jean-Claude Gautrand




Partiravec Jean-Claude Gautrand à la découverte du pavillon Baltard est une joie qu'il est important de pouvoir partager et c'est ce qui a été fait avec ce superbe livres aux éditions Idelle.

Découpé en trois phases, le livre montre les Halles prisent en photographie au moment de leur destruction en 1971 malgré les différentes controverses qui firent débat à l'époque, le sauvetage in extremis du pavillon Baltard n°8 du fait de l'initiative d'un groupe d'américains menés par le banquier d'affaires Orrin Hein. Grâce à son initiative et surtout au différents relais qu'il pu avoir dans la presse en partant du Herald Tribune avec un titre évocateur qui paraît le 5 juin 1971 : "Sursis pour les Halles ? La tentative de la dernière heure" écho qui sera repris par l'Aurore, l'Humanité et même le Canard enchaîné puis relayé à travers une interview à la télévision l'Etat s'est enfin réveillé et le pavillon n° 8 a pu être épargné. Le pavillon Baltard sera remonté pièce par pièce sur les bords de marne, à Nogent où en surplomb il domine et reprend goût à la vie depuis 1976.

Une histoire métallique qu'il convient d'appréhender et de sentir qui permet de nous faire revivre un peu de ce passé magique d'un Paris perdu. Ces pavillons qui avaient abrités des espaces culturels où ont les hommes et femmes d'alors ont pu profiter de théâtre, de cirque, d'expositions en partant de Picasso, Nikki de Saint Phalle ou des concerts avec par exemple Sun Ra ou des représentations comme Béjart par exemple.


Lire la suite
Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Estelle Lagarde et ses "Contes Sauvages" à la Little Big Galerie.



Voilà voilà, le vernissage a eu lieu hier soir et c'était franchement bien sympa, un nouveau lieu à découvrir dans les hauts de Montmartre, sur la gauche après la Galerie W. Et puis les photographies d'Estelle Lagarde sont assez excellentes, ses hommes et femmes en habits du XVIIIème siècle avec leur masque d'animaux, c'est tout simplement très réussi et ce d'autant plus qu'un des lieux où a été tourné le petit film dumaking off et dont sont issus la majeure partie des photographies est un peu irréel, entre Eyes wode shut et un je ne sais quoi de grisant.

En tout état de cause, il s'agit de faire transparaître ces personnages sur le film photographie, un temps de pose de quelques secondes et du mouvement, dujailissement et le tour est joué, les personnages sont là mais tendent à s'estomper, c'est l'effet de transparence recherché qui donne tout son cachet à ses différentes peintures, à ses différentesscénettes d'un autre temps, celui d'Estelle Lagarde qui réussit là encore un joli projet

Barthes n'est évidemment pas loin dans cette représentation en mouvement, en transparence. On pourra retrouver bientôt également Estelle Lagarde au Centre Iris dans le cadre de la carte blanche à Dominique Charlet.

Aussi, je vous conseille très chaleureusement d'aller y faire un tour, cela reste en place jusqu'au 6 avril prochain...

Little Big Galerie
45 rue Lepic - 75018 Paris

Lire la suite