BLOG CULTUREL
Nyctalope de Frédéric Delangle à la Galerie Philippe Chaume
Candida Höfer à la Galerie Yvon Lambert
A vrai dire, je n'ai pas été franchement touché ni séduit par ces photographies de Candida Höfer, c'est un beau et froid reportage sur de sublimes endroits ou le vent de l'histoire est passé et repassera. Qu'il s'agisse du Chateau de Versailles, la bibliothèque de la Sorbonne, le théâtre de Marie Antoinette à Versailles, la salle de Chasse à Fontainebleau, la salle Pleyel renfermant le savoir ou l'histoire et qui dénudé de toutes vies se repose dans l'attente de l'effervescence de demain pour un jour peut être se voir enfermer sous une cloche de verre à jamais scellée; encapuchonnés dans leur écrin, parmi les merveilles des merveilles, qui sait.
Si on peut lire par ci par là qu'elle est spécialiste de ce qui s'appelle la "psychologie de l'architecture sociale", proche en cela de l'Ecole de Düsseldorf et du travail d'Andreas Gursky, Thomas Struth ou Thomas Ruff" je reste néanmoins un peu sur ma faim sur ce travail qui certes est un travail de mémoire mais qui ne me touche pas vraiment...
Galerie Yvon Lambert
108 rue vieille du temple
Tel: 01 42 71 09 33
Lieux 2002-2007 de Léa Crespi à la Galerie VU
Léa Crespi revient sur des lieux, sur des moments, empreintes de ces instants perdus, volés, arraché au présent d'alors pour mieux revenir aujourd'hui hanter les sous-sols de la Galerie VU.
Elle est là, nue, devant, dans ces lieux intemporels, fin de cataclysme, fin de cycle, fin de quelque chose. Elle, ou lui ou départ car on ne sait pas, on se demande s'il s'agit bien d'une femme, et puis suivant les postures, on devine, puis on sait avec certitude mais cela prend du temps comme de s'approprier quelque chose. Sur ces panneaux elle est à la limite de la disparition, de l'effacement, de l'usure du temps sur les photos, à l'échelle de l'homme, nous ne sommes rien au final et toujours le flou prend le dessus à l'avant plan pour mieux cerner les endroits. Par contre, je n'ai pas franchement été réceptif aux sons deLoic Blairon.
Ce n'est pas certain que cela parle à tout un chacun mais c'est un beau parcours à découvrir.
Galerie VU
2, rue jules Cousin -75004 Paris
Tel : 01 53 01 85 81
Diamond matters (From the mines to the jet-set) de Kadir van Lohuizen
Un très beau photo-reportage qui nous emmène sur les rives des carrières minières de République Démocratique du Congo, en Angola et au Sierra Leone pour ensuite nous plonger dans Anvers et puis à Surat en Inde et à New York bien entendu.
Découpé chronologiquement par rapport au cheminement du diamant, on peut suivre les différentes étapes de la transformation de la pierre, de son extraction dans des conditions pénibles, sans aucune garanties que celles de trouver la pierre du bonheur, on aurait pu dire la "pépite", car c'est bien l'équivalent de la conquête de l'ouest pour l'or avec son exploitation humaine à outrance. Bien qu'il y ait eu quelques accords pour améliorer les conditions de travail avec le Kimberley Process, j'ai quand même quelques doutes...
Récemment, un film abordait cet aspect, Blood Diamond.
"We work here in the Chingulumine, but we come from Dundo. We work seven days a week, but live here in a camp. They only give us food, but if anything's found, we get part of the proceeds. A week we found a carat".
On notera que pour qu'un diamant soit tout à fait pur, il faut qu'il respecte ce qu'ils entendant par les 4 c's : "colour, carat, clarity and cut". En fait, c'est 4 étapes nécessaires permettent de déterminer la valeur de la pierre. Ensuite, on apprend que les diamants étaient initialement trouvés en Inde et ramenés par bateau àLisbonne et de là étaient pris en charge par des juifs séfarades, membre de la guilde des diamantaires. Les diamants étaient utilisés pour des prêts et en 1920, le centre névralgique pour les diamants étaitAmsterdam. Ensuite, ce sera Anvers en Belgique qui est toujours le centre et si avant les diamants étaient traités par à Anvers, c'est maintenant à Surat en Inde que les pierres sont envoyées pour être polies..., question de coût évidemment 50$ le mois, les plus gros diamants, supérieur à 10 carats (1 carat = 0,2 grammes) étant traités àNew York...
Avant tout, un très bel opus que ce livre de petit format, carré, avec des photographies qui pour certaines se déplient lorsque cela s'avère nécessaire.
C'est toujours chez Filigranes....
Soft machines de Richard Dumas et Philippe Garnier
On apprend dans la préface que : "Matt McMullen, l'ancien hard-rocker de 33 ans, créateur des molles et souples Real Dolls (Rolls Royce de la poupée sexe), prétend sculpter ses poupées « de tête » d'après ses vieilles lectures de Playboy, notion assez effrayante quand on le voit au milieu de son ossuaire classé X et des quartiers de femmes suspendus à leurs chaînes. Son ?il fixe de boucher-surfer est encore plus froid que le leur. La réalité, quand on va la constater à l'atelier de San Marcos (Californie du sud) où se fabriquent les poupées de rêve, est nettement plus pot-au-feu. C'est la femme de McMullen qui habille les poupées en lingerie trash avant de les asseoir dans leurs coffres d'emballage en bois (genre chiottes portables). La belle-s?ur, une aspirante actrice nommée Shelly Couture, s'occupe du marketing, des ventes, et du baby-sitting"
Voilà, quelques photographies sur ce petit opus et l'on apprend que ces poupées sont assez chère à l'achat (plus de 6 000 ?), que l'on peut commander pratiquement tous lesstyles et une indication de toute première importance : " les poils pubiens sont plantés à la main, un par un, et on peu commander sa Doll avec la chatte nature, "string", ou rasée." C'est pas beau la vie... Ou s'arrête le progrès, je vous le demande...
Les quelques photographies présentées sont ultra réalistes, c'est impressionnant ce mimétisme avec l'humain, on s'en approche petit à petit, étonnant de vérité et de réalisme en tout cas. J'avais vu un film dans le genre il y a longtemps mais je n'arrive plus à mettre la main dessus, ni le titre d'ailleurs donc si vous avez quelques pistes, je suis preneur, une sorte de femmesilicone, dans un monde un peu futuriste...
Il semblerait que les afficionados commande souvent plus d'une Doll. cependant, un problème de taille se pose, une doll, à l'inverse d'une amante est toujours là, elle est votre quotidien et on ne peut pas vraiment la ranger où la remiser, eh oui elle pèse quand même entre 50 et 65 kilos, cela n'est pas rien... Aussi, plusieurs solutions sont envisageables fonction notamment de sa capacité à assumer le fait d'avoir un ou plusieursdolls à la maison. Comment la ou les dolls sont-elles vu par Madame est également un point à débattre...
Alors voilà, amusant de voir cela en photographie, autrement inquiétant de voir qu'il y a un réel marché pour ce type de jouet plutôt évolué... où va le monde...
Quelques sites sur les Dolls et comment s'en procurer : Doll Story, Mechadoll et bien entendu la rolls de la Doll : Real Doll
Et puis si vous voulez voir quelques photos et le commander, c'est sur le site des Editions Filigranes
