BLOG CULTUREL
Quelques photographes de la Bourse du Talent à découvrir à la BNF
Mais, je préfère celles d'Alain Cornu et ses signes de la forêt qui nous plonge dans des mondes parllèles, la notion de frontière entre l'homme et le reste, les animaux, la magie, la vie cachée... une peau de chagrin qui se réduit de plus en plus auXXIème siècle avec une déforestation avancée que l'on ne saurait ignoré sous peine de terminer nos jours sur une terre aride, dévastée par les plus grandes plaies de ce monde. Le monde magique des forêts également qui petit àpetit s'évapore et avec lui le rapport particulier de l'homme à la nature, aux forces de la nature, aux forces telluriques qui font partie de nous, la Terre mère chère à de nombreux peuples nous indique déjà son refus relayé par les écrits et rattrapé par de nombreuxmangas dont les Myazaki sont un peu la quintessence. il n'y a pas de développement durable avec de la destruction...
Enfin le côté inquiétant aussi de la forêt et de ces mondes, tout ces éléments qui font partie de nous, sont présent dans ces images présentées par Alain Cornu. Une beauté attachante que ce mondefrontière et on pensera également aux premiers tomes de la Ballade au bout du monde pour comprendre ce qui reste caché au fond des bois... Une mention spéciale à Franck Juery également, je l'ai découvert il y a peu pour son exposition à la Galerie Philippe Chaume mais le talent est là, indéniable et naissant ou s'épanouissant comme il vous plaira de la sentir et de le voir avec des formats carré qui donne tout leur force dans ces situations de villégiatures, de promenade simple mais au rendu tout à fait subtil, un petit parcours bien agréable que je vous engage à suivre avec bien entendu ces êtres minuscules des autres séries et puis juste pour une nuit dont voici un extrait:
Arrêtez-vous sur les portraits de Vanessa Chambard issue de la série "De tous temps" étonnant de réalisme et d'une beauté tout particulière, vous vous en rendrez compte rapidement. Un beau projet très réussi que ces homme d'ici habillés d'époque... une autre vie s'offre à eux d'un passé lointain ou proche d'ici ou de là.., l'homme intemporel à travers ses yeux se dessine un peu plus...
Jetez également un oeil aux séries Dyptiques et Ete par exemple... pour continuer la promenade
Retrouvez aussi les photographies de Diane Ducruet qui était présente dans le n°5 de Purpose en Juin dernier in extenso : Saviez-vous que les statuts se mouvaient et prenaient vie la nuit à la lumière de la lune ? C'est un peu ce que raconte les images de Diane Ducret recomposés et modelés, brisés et dépourvus de leur regard initial, elles s'avancent vers nous et nous parle, s'agitent de leur perte d'oreille ou de nez, de leur manque de plâtre ou de ces gens qui les touchent de manière incessante et répétitive. la vie par delà l'Art, dans un monde parallèle, tout devient possible, cela me rappelle les quelques histoires fantastiques et sublimes, surannée sûrement aussi mais que j'adore de Wen avec au scénario Jacques Stoquart et à la plume Eric. J'ai les deux tomes et pour les amateurs de bandes dessinées, c'est tout simplement un autre monde qui s'ouvre à vous...
"Les objets n'ont ni coeur ni âme, c'est ce qu'on raconte. Pourtant dès qu'on les touche ils se transforment et racontent des histoires comme s'ils étaient chargés d'une mission spéciale. Ils fixent notre regard, se couvrent de nos bonnes intentions, deviennent des marchandises".
"Regards sur l'Autre et sur soi-même? Comment nous vivons ensemble, quelle image nous avons de notre propre corps, quelle perception nous avons des autres, que bien souvent nous ne faisons que croiser? Comment nos corps participent, à travers leurs postures, leurs mouvements et leurs apparences, à la composition de l'espace social, et comment la vie sociale imprime sa marque sur les corps? Voici quelques unes des questions qui ont motivé la construction de cette nouvelle livraison de purpose".
Didier Chevalot et sa série Zéro moins un révèle un autre univers caché et proche pour la plupart du temps et pour lequel on a rarement d'attirance; "Il faut accepter et se laisser gagner par l'odeur acide des lieux, errer pour trouver les stigmates du passage de l'homme. Avoir un rapport presque intime avec ces murs, couloirs et recoins de béton que nous nous efforçons de fuir" nous indique le photographe, se laisser entraîner sur cette pente et descendre dans cette autre monde du dessous, la face caché de la vie; l'entre deLovecraft et des mondes suspendus, le peuple des égouts d'Andreas avec Capricorne, le refuge ultime en cas de cataclysme, les soubassements de bétons, l'ossature même de la ville qui s'élève là-haut, les fondations du monde en quelque sorte...
Enfin Pascal Mougin et ses locaux d'entreprises en zone péri-urbaine qui par son unicité nous permet d'avoir une vision lucide de ses espaces brut dénués de vie...
Voilà faites vous une idée par vous-même en parcourant l'exposition est en place jusqu'au 27 janvier 2008, c'est gratuit et quelques unes des photographies présentées sont exceptionnelles.
Photographies d'Edward Burtynsky
C'est vrai qu'elles sont belles les photographies de "Quarries" présentées sur le site internet d'Edward Burtynsky. Sur les 5 séries que sont Vermont, Carrara, Makrana, China et Iberia, ma préférence va au deux premières Vermont et Carrara. Alors laissez-vous tenter par un regard... Et puis ensuite, promenez-vous sur les autres séries de photographies présentées comme les "Tailing" dans Breaking Ground ou encore dans Urban Mines "Metal Recycling" ou "Tires" et puis la chine en perspective avec "Three Gorges" ou "China". Faites vous une idée avec ces quelques extraits...
et complétez cette visions par le site internet d'Edward Burtynsky
Moments de New York de Rudy Burckhardt à la Galerie Gilles Peyroulet & Cie
C'est suite à un bel article du Monde en date du 8 décembre 2007 que j'ai eu envie d'aller explorer un peu plus avant les oeuvres "vintages" de Rudy Burckhardt exposées dans la Galerie Peyroulet & Cie. Un soir de pluie me voilà dans les environs de la rue Quincampoix dans cet espace immaculé ou sont exposés les photographies. Bon, eh bien franchement, j'ai sûrement du passer à côté de quelques chose mais cela ne m'a pas transcendé pour tout vous dire. Dans l'article du journal Le Monde de Claire Guillot on peut lire "des vues saisissantes et contrastées des gratte-ciel de la ville de New York, dont Rudy Burckhardt a célébré la modernité et la vitalité débordantes dans ses films expérimentaux". (...) "Burckhardt est surtout l'un des seuls, dans les années 1940, à s'intéresser aux marges de la ville. Dans le quartier du Queens, il collectionne les sujets à la beauté peu conventionnelle : terrains vagues, piles de gravats, stations-service désaffectées, façades industrielles délabrées... Ses images sont rythmées par les poteaux électriques et les réclames publicitaires". Certes c'est vrai, on retrouve tout cet univers qui à l'époque devait être saisissant mais dans le contexte actuel, revenir sur ces photographies du début, de la conquête (enfin n'exagérons pas non plus), j'ai pas réussi à accrocher sauf bien évidemment pour quelques unes. Voilà alors si vous êtes dans les environs de Pompidou passez jetez un oeil pour vous faire une idée par vous-même et dites-moi ce que vous en pensez. Sinon, un site sur Rudy Burckhardt Galerie Gilles Peyroulet & Cie
5 et 80, rue Quincampoix - 75003 Paris
Tél : 01 42 78 85 11
Combray de Elger Esser à la Galerie Thaddaeus Ropac
Etonnante exposition présentée à la Galerie Thaddaeus Ropac avec l'artiste Combray, il n'y a pas à en douter le titre évoque instantanément A la Recherche du Temps perdu de Marcel Proust que j'ai lu il y a de cela bien un dizaine d'année, un grand moment de bonheur que de se plonger dans l'univers proustien que je peux que vous inviter à découvrir tant il est riche en découvertes.
Pour revenir à Elger Esser, il s'agit non pas de présenter des photographies de paysages à proprement parler mais plutôt l'évocation mémorielle de ce souvenir : "In this way, Esser's landscapes evoke places that exist in memory alone, the only context in which their meaning is fully realized; they are intangible locations that, through the viewer's own associations, become intense, haunting images. The artist's intent is not to depict actual scenes, but, rather, visions of ephemeral places that evoke the notion of disappearance".
Dans cette optique, il s'agit de la vision négative en noir et blanc et par pure homothétie de la figure en couleurs présentée.
Retrouvez quelques oeuvres photographiques sur le site Internet de la Galerie.
L'exposition reste en place jusqu'au 5 janvier 2008
Galerie Thaddaeus Ropac
7 rue Debelleyme - 75003 Paris
Tel : 01 42 72 99 00
Robert Doisneau à la Galerie Christophe Gaillard
Puis quelques autres photographies avec la poésie de cette homme aux ballons...
Retrouvez quelques photographies sur le site de la Galerie Christophe Gaillard et sinon sur le site internet dédié aux photographies de Robert Doisneau
Dépêchez-vous c'est jusqu'au 18 décembre me semble t-il....
