BLOG CULTUREL
Fascination africaine de Vincent Godeau à la Galerie Agathe Gaillard
Mon regard était attiré par la photographie présentée dans le Libération du 5 octobre dernier et par ce titre flash, "l'Afrique vraie de VincentGodeau". Aussi, nous voilà en partance vers ce lieux charmant qui abrite la galeriste qui est souvent en discussion avec des amis à elle,, très agréable lieu derrière l'hôtel de ville, des petits troquets de l'autre côté de la Galerie, le ciel est bleu, la vie est belle donc nous voilà. Oh déception amère et cruelle, les photographies de Vincent Godeau ne sont "pas celles attendues", pas celle que laissait transparaître Libération, le pouvoir des images a eu raison de moi, c'est bien dommage moi qui vient de recevoir une maquette présentant la nouvelle formule de Libération ettrouivant que dernièrement elle avait reconquis une place ... Non je blague bien entendu mais il faut toujours se méfier des apparences. C'est dans cet esprit que la photographie qui suit est elle bien présente mais pas encore représentative des photographies de VincentGodeau qui sommes toutes ne m'ont pas du tout plu et pour lesquelles je n'ai aucune attirance ni esthétique ni autres d'ailleurs, c'est un peu brut mais que voulez-vous, on est pas censé tout apprécier non plus...
Alors oui c'est vrai qu'il observe le quotidien, ce quotidien fait de petits rien mais franchement là cela ne me dis rien alors voilà je ne suis pas d'accord avec la phrase deGodeau " Laisser les images prendre le dessus" cité par Brigitte Ollier
3 rue du pont Louis-Philippe - 75004 Paris
Tel : 01 42 77 38 24
Darren Smith et Jonathan French à la Gallery Dorothy's
Assez décevante cette exposition de la galerie Dorothy's avec Darren Smith et Jonathan French.
A la rigueur il y a quelques belles photographies de Jonathan French, essentiellement des visages d'hommes, je pense à l'homme noir pleurant de voir un rassemblement d'un nombre si important d'hommes noirs àWashington DC , d'enfants avec notamment la fillette à la crinière de Lion qui s'étale ou encore quelques belles photos de la république dominicaine ou de ces voyages autour du monde mais bon voilà cela reste quand même pas génial et excellent comme d'autres expositions iciprésentées et puis Darren Smith et ses collages à la manière d'un kaléidoscope cela ne me plaît guère non plus sauf peut être celle de la mosaïque reprenant une performance de Christo dans Central Park en 2005.
Franchement cela ne vaut vaut pas le déplacement et c'est bien dommage alors oublions cette exposition pour l'instant et plongeons dans les belles performances réalisées parChristo de par le monde, elles sont autrement différentes et subtiles. Je l'ai connu grâce à un album de Cosey, Neal et Sylvester ou par un jeu de mots bien choisi, il est question sous les traits de Slivno de Christo et de ses empaquetages. Dans cette superbe bande dessinée de Cosey, c'est Jonathan qui est là et qui finalement le retrouve. je vous conseille, c'est franchement très chouette tout comme la série entière des Jonathan d'ailleurs... Pour Christo c'est à la fois ces emballages grandeur nature qui sont fascinant mais également les croquis qu'il fait et qu'il vend pour pouvoir financer cet art éphémère si beau. Cela donne du rêve à la réalité les belles réalisations que voici
Paolo Gasparini avec Le ciel est dans le rue et Lisette Model avec Venezuela à la Galerie Baudoin Lebon
Que cela soit les photographies de Paolo Gasparini sur Cuba entre 1962 et 1965 ou celles de Lisette Model sur le Vénézuela en 1954, on a vu mieux et bien mieux, surtout de la seconde. C'est dommage, elle manquent d'âmes et de vie ces photographies, certes il doit bien en avoir une ou deux de Gasparini qui ont attiré mon regard, aucune en revanche Pour celles de Model. j'ai eu l'occasion d'aller faire un tour au Vénézuela il y a maintenant quelques années, c'est un endroit magique que je vous recommande et notamment, il ne faut pas manquer de partir en exursion pirogue jusqu'au Chute Angels, vous avez l'impression que l'eau tombe du ciel, des instants de purs bonheurs; ensuite s'arrêter dans à Los Roques et choisir l'île parmi les 1000 à dispositions pour passer la journée sous le soleil brûlant à faire du snorkling et à barboter avant le retour et les petits cocktails qui vous attendent, rien de tel... et puis le reste à la découverte de Merida et du pico de bolivar... à vous de partir...
Voilà donc, je ne vous conseille pas du tout d'aller voir cette exposition malgré le lieux tout à fait charmant, je vous invite plutôt à aller vous promener directement dans le Maris et faire un tour à la belle hortense ou grand bien me fasse j'ai pu retrouver un vieux livre d'enfant que j'adorai quand j'étais petit, le géant Zeralda de Tomi Ungerer
Simulacres de Gilbert Garcin
La dernière ligne droite
Avec Gilbert Garcin, c'est tout un monde qui s'éclaire, un monde d'apparences folles et si vraies à la fois. De blanc et de noir vêtu, il colle, cadre, décadre, fusionne, étale, construit, surprend, le sourire est là pour vous accompagner.
L'univers de Gilbert Garcin est un et multiple, il est un peu la continuité du rêve, cette étrange sensation au réveil, on ne sait pas encore si on est toujours dans l'autre monde. Et pourtant, certains signes ne trompent pas. Lui, il continue ce rêve, avec ces moyens, avec toute la simplicité qu'il faut, juste ce qui est nécessaire pour nous faire rêver éveillé. Il offre des moments de purs bonheurs, fabriqués à partir de presque rien mais qui contiennent l'essentiel, l'essence de ce que finalement nous sommes.
La maîtrise de soi
Regardez un peu ce projet étrange: « J'ai, un jour, pris conscience que les situations que je ne vivrai pas, les rêves que je ne ferai pas sont innombrables. Il n'y a pas de raison à se résigner à cet état des choses. Aussi, je confierai mon effigie à des artistes et je leur demanderai d'intégrer cette image dans leurs ?uvres pour que soit conservé le souvenir de cette vie imaginaire » Gilbert GARCIN. ? et si sympathiquement traité. Le résultat est là dans les compositions des photographes.
Ces interrogations, c'est un peu un miroir de l'âme humaine qu'il nous est possible de voir, l'infiniment petit qui nous entoure et cet espace de vie qui court vers une fin inéluctable. Carpe diem est le maître mot et nous l'avons tous compris, la vie vaut d'être vécue et croquée à pleine dent.
Depuis des années, il persiste dans cet univers qui fait de lui une sorte de personnage à part entière entre un Monsieur Plume, un Chaplin ou encore un Monsieur Hulot tout en un qui s'aventure dans des mondes étranges et si proches.
L'interdiction
Derrière ces photographies compositions, il y a beaucoup plus qu'il n'y parait et un simple coup d'?il vous en dira beaucoup alors plongez-vous dans son univers, dans cette antre qui est la sienne.
Et Tout peut arriver avec ses dernières compositions.
Le site internet de Gilbert Garcin vous permettra de vous faire une idée plus précise de la beauté de cet ?uvre en construction
Pour ma part, je me suis plongé dans Simulacres achetés via les Editions Filigranes et je tiens au passage à vous inciter à aller faire un tour sur le site de cet maison d'éditions dédiée à la photographie et où vous êtes rapidement conquis par la qualité des livres présentés et des conditions liés à l'achat via Paypal, simple et fonctionnel ; vous recevez en plus pleins de petits photos/diapos en plus ce qui permet de découvrir d'autres artistes de manière discrète, c'est d'ailleurs après avoir acheté Lude de Joséphine Michel que j'ai pu découvrir Simulacres de Gilbert Garcin et ses compositions miraculeuses. Vous trouvez aussi par exemple le livre de Denis Darzacq la chute,
Aussi, un grand bravo aux Éditions Filigranes et en particulier au travail de Patrick Le Bescont.
Avis aux amateurs?
22 rue du Faubourg-du-Temple
boîte 31 - 75011 Paris
Tel/Fax : 01 43 42 48 15
Helen Levitt à la Fondation Henri Cartier-Bresson
Une très belle exposition que celle présentée par La Fondation Henri Cartier-Bresson, une grande dame (94 ans) de la photographie qui est toujours vaillante dans cette belle ville de New York qui l'a vu naître et dans laquelle elle aime promener son regard et nous faire partager sa vision de la vie, des évènements.
Une exposition en deux temps, l'un centrée sur les années 30/40, le noir et blanc est omniprésent, elle balaye de son ?il vif et précis l'ensemble de la ville dans sa profondeur et son intimité, les enfants sont là qui court de tous côtés, jouent aux bandits qu'ils deviendront peut être, montent aux arbre se déguisent avec des masques de fortune, c'est l'instantanée du moment qui prime, des graffitis qui déjà font partout partie du paysage urbain, c'est vrai on est à New York quand même, la ville infatigable . Elle se promène au gré de ses errances et prend sur le vif ce qu'elle aime, la belle vision
La deuxième série nous emmènes vers la couleur, c'est dans les années 70, soit près de 40 ans après. La belle dame, la belle Helen Levitt a toujours gardé son regard, il a évolué vers d'autres horizons, j'aime également beaucoup cette série qu'il nous est proposée de voir. C'est un autre univers toujours urbain qui s'offre à nous. Il est toujours question des enfants, de la ville avec cette énergie et cette vitalité si présente dans ses photographies, une poésie de l'urbain qui est là, omniprésente étalant avec toute la simplicité du monde la vie de la société américaine, ses mélanges et ce melting-pot si caractéristique de l'Amérique.
Amie de Walker Evans et d'Henri Cartier-Bresson, elle est un peu inclassable mais avec un regard bien à elle...
Les photographies de l'exposition sont pour la plupart issues du fond de la galerie Laurence Miller et je ne saurai trop vous conseiller que d'aller vous perdre par là-bas ; évidemment, c'est plus agréable encore si vous êtes sur place mais bon on ne peut pas encore se dématérialiser et réapparaître instantanément
Plus de photographies sur le site de la galerie Laurence Miller
L'ami Lunettes rouges y est également passé faire un tour?
Fondation Henri Cartier-Bresson
2, Impasse Lebouis - 75014 Paris
Tel : 01 56 80 27 00
