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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Rétrospective, décryptage de Falling soldier de Robert Capa à New York



Intéressant pour ceux qui sont à New York d'aller à l'International Center of Photography pour voir cette exposition rétrospective, décryptage sur une photographie sublime de Robert Capa, "Falling Soldier".

Sûrement trop de questions sur la vraie et fausse nature, vie de cette photographie. Espérons que cela se termine cette fois ci car comme le dis bien Richard Whelan, le conservateur des archives Capa "la vérité n'est jamais toute noire ou toute blanche. Ce n'est pas plus une photographie de quelqu'un jouant à être touché par une balle qu'une image prise au coeur de la bataille".

Et puis c'est bien également dans la mesure où elle remet en piste la compagne de Robert capa, longtemps ignoré Gerda Taro dont je vous conseille d'ailleurs la lecture du très beau livre que lui a consacré François Maspero, L'ombre d'un photographe, Gerda Taro.

L'article du journal Le Monde en date du 29 septembre indique : "Le mur d'images est impressionnant. Il y a des photos rectangulaires venant d'un Leica et des carrées provenant d'un Rolleiflex : les premières sont de Capa ; les autres, inédites, de sa compagne Gerda Taro. Ils étaient donc présents tous les deux, ce qui n'était pas avéré. Par moments, Capa et Taro photographient côte à côte dans une tranchée - on aperçoit leurs ombres. Puis ils se séparent. Capa photographie les miliciens qui brandissent leur fusil. On reconnaît les deux hommes qui vont mourir.Gerda Taro les suit grimpant la colline et prend le premier, assis en train de tirer en l'air. Manifestement, à ce moment, il n'y a pas d'ennemi en face : les miliciens posent pour Capa etTaro jusqu'au moment du drame. La thèse de Whelan est que, ensuite, des balles ont surpris ces deux soldats, les abattant l'un après l'autre. Il s'appuie sur les trois dernières photos de la série : elles montrent des miliciens, non identifiables, gisant dans l'herbe."

A vous de jouer....

International Center of Photography
1133 Avenue of the Americas at 43rd Street
New York, NY 10036
Phone: 212-857-0000

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Joy Division par Pierre René-Worms à la Galerie Agnès B

Alors que sors aujourd'hui le film d'Anton Corbijn sur Joy Division, une exposition consacré à ce groupe mythique est en accès libre à la Galerie Agnès B, rue du jour. Quelques très belles photographies de toute l'équipée sauvage notamment lors de le seul concert à Paris, le concert des bains douches à Paris le 18 décembre 1979, il y aurait eu ce jour là une énorme panne d'électricité . On retrouve le groupe au grand complet se promenant dans le quartier des Halles, c'est vrai que les bains douches ne sont pas loin, dans l'église saint eustacherénové aujourd'hui est toujours plus belle, près de chez moi enfin l'endroit que je quitte près du Passage du cerf, sur les marches de l'arrière du forum, quand cela donne dans la ruemontorgueil...

Sur scènes aussi, pour se remettre dans l'ambiance, le noir et blanc est là qui tranche ; Ian Curtis et ses trois compères sont là, presque éternels.

Galerie Agnès B
Rue du jour 75001 Paris

Pour se mettre dans l'ambiance...

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Claudine Doury présente Loulan Beauty à la Galerie Camera Obscura



Impressions de découvertes d'un monde encore vierge, encore épargné par nous et par notre capacité à remplacer ce qui est, ce qui a toujours été, à gommer, à remplacer ces instants de magies, ces moments où le monde s'ouvre aux autres. Regard sur un monde préservé pour le meilleur et parfois aussi pour le pire (mariage forcé, ...), les conditions de vies ne sont pas celles de nos pays mais sont elles moins bonnes pour cela. En tout cas, c'est le farwest qui s'ouvre, on se croirait dans le grand ouest américain d'alors, celui de la conquête, certes il y a des voitures, des motocyclettes mais il y a de l'espace de l'étendue à perte de vue, le ciel s'étend et couvre l'espace qui s'offre à vous.


Regardez ces hommes, ils sont presque sur deux mondes, deux rives infranchissables, sûrement pas mais un peu miroir de l'un, de l'autre. Leur vie de pêcheur sans poissons.

Plus loin une très belle photographie de la Mer d'Aral où ciel et mer se confonde, se complète, cette mer qui peut être renaît, on ne sait pas encore si son assèchement est inéluctable...  Et, un peu plus loin, ces filles aux costumes traditionnels, ces enfants qui chantent et qui dansent dans les rues désertes, cette femme aux lunettes qui savoure ou qui attend la fin de la journée...

La nature prend le dessus comme toujours d'ailleurs et recouvre pour cette fois probablement éternellement ces tombes où repose quelques rois d'alors, quelquesdjins aussi peut être ou encore quelque vasque endormi, perdue. On est dans la région de l'Aral au Kazakhstan, en Ouzbékistan, au Xinjiang et sur les rives de l'Issyk Koul au Kirghizistan.



Les sables grignotent tranquillement cet espace et le temps s'effacent devant ces journées.

Pour Claudine Doury "Loulan Beauty" témoigne de ces hommes au milieu des mondes, héritiers de royaumes engloutis, des pêcheurs sans mer, des enfants qui dansent pour faire revenir leur parents partis travailer au loin, de Lola qui rêve d'Amérique, des hommes qui écoutent les sables chanter et des filles aux mille nattes, les mêmes que celles, retrouvées sur Loulan, leur ancêtre de quatre mille ans".

Étrange sensations que de voir ces photographies défilées, un monde qui s'en va peut être, un monde à découvrir avant la fin en tout cas et se perdre dans la steppe.

Retrouvez quelques unes des photographies de Claudine Doury sur le site de la galerie Camera Obscura

Galerie Camera Obscura
264 Boulevard raspail - 75014 Paris

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Lude de Joséphine Michel à l'espace Guillaume Expo



Une très très belle exposition que je vous conseille très vivement d'aller voir, l'idéal étant d'aller dîner en même temps car le resto est très sympa.

Bon je ne peux que vous donner quelques impressions dans la mesure où le site de Joséphine Michel n'est pas encore en ligne mais j'espère, bientôt comme cela vous aurez l'occasion de voir de visu ces très belles photographies.

Un DVD est associé au livre/exposition mais je n'ai pas encore eu l'occasion de le visionner... pour les séries, celles que je préfère sont celle quis'auto-évanouissent, qui s'effacent littéralement dans l'étalement du temps ou du moment. Voici un bel exemple, regardez de droite à gauche, de gauche à droite, c'est étonnant, la vie cachée des choses, des scènes de la vie, quelques très belles compositions de ce type sont présentes, d'autres un peu moins mais celle-ci ou la série avec les prises en noir et blanc et de la flaque qui disparaît sont saisissantes.


Sinon, il y a de très belles photographies urbaines, des floues, des vitres hachurées, lacérées, une sensation de vétusté et puis non, les couleurs qui ressortent l'évanescence des hommes, les contours qui se dématérialisent et la sensation de familiarité qui s'en dégage, de très belles vues avec un regard qui touchent en profondeur.

Le site de Joséphine Michel est réservé mais pas encore activé, cela ne saurait tarder... http://www.josephinemichel.com/

En attendant, jusqu'au 8 octobre 2007 déplacez-vous à l'espace Guillaume

Espace Guillaume Expo
32 rue de picardie - 75003 Paris

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Les plis de la terre de Regina Virserius à la Galerie Eric Dupont



Après la lecture de Ut Pictura Virserius sur Vite Vu, je m'étais dis, eh eh, une petite exposition qui sort des sentiers battus, Eh bien j'ai été un peu déçu au final.

A regarder de manière nonchalante et sans lecture de la prose qui va bien on a du mal à s'identifier, à comprendre où l'artiste veut en venir. Après un deuxième passage suite à la lecture du détail du pourquoi du comment on a une meilleure idée de ses intentions et cela parle plus, effectivement mais je n'ai malheureusement pas été saisi par les photographies du volcan de l'île de la réunionMafate, de ses mouvements ancestraux de la terre et des plis de l'écorce terrestre qui se forment au gré des siècles.

C'est vrai que si l'on met en perspective la série Inflexion et celle-ci, le rapprochement se fait plus naturellement mais il n'y avait que malheureusement quelques photographies présentées dans leBook sur cette série. Il faudra les retrouver sur son site Internet. Cette réflexion vient de " The connection between the two themes is not merely formal. It has its roots in philosophy and was suggested to the artist by Gilles Deleuze's reading of Leibniz. Using as the vector of his study the image of the fold, Deleuze explicates Leibniz's vision of the correspondence between body and soul. This problem, crucial to the history of philosophy, is reformulated by Deleuze as that of the "unfolding" of mind and matter".
Pour une meilleure compréhension, lise le document de présentation au format PDF et pour plus de détails ou d'approfondissement, le livre est accessible sur le site des Éditions de Minuit.

Bon je préfère son travail sur les corps, sur les mains et leur fonction, cela me parle plus quand même mais allez vous faire une idée c'est intéressant sans être pour autant flagrant, c'est la miseen relation qui donne du sens...

Retrouvez les photographies de Regina Virserius sur son site Internet

Galerie Eric Dupont
13, rue Chapon - 75003 Paris
Tel : 01 44 54 04 14

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