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Noor, une nouvelle agence de photographie est née
Naissance d'une nouvelle agence de photographie, c'est NOOR, cela veut dire Lumière et c'est un collectif de photographes (Philip Blenkinsop, Jan Grarup, Stanley Greene, Jodi Bieber, Kadir Van Lohuizen, Yuri Kozyrev, Samantha Appleton, Francesco Zizola, Pep Bonet) qui a priori ne dépassera pas la douzaine, vous les connaissez tous ou presque et dans le cas contraire, il est temps car ils sont vraiment différents.
Ils veulent donner une autre vision de la photographie, c'est avant tout : "Noor is a collective of nine independent documentary photographers, pooling their strengths and committed to working independently to make impact on world views and opinions through photography".
Le mieux dans ces cas là est de plonger directement dans les travaux des différents photographes pour se donner une idée de la valeur de leur travail :
Laurence Leblanc avec To live till death is not easy à la Galerie VU
Les photographies de Laurence Leblanc ne laissent pas indifférents, au contraire, enfin pour certaines d'entre elles du moins.
Travail sur la mémoire, sur les visages, la vie qui passe et l'histoire qui oublie. C'est toujours un long processus que celui de la composition de la mémoire collective, long processus de construction itératif qui nécessite, pour certainespériodes des introspections complexes afin que la mémoire puisse permettre de s'exprimer, d'aller vers la reconnaissance de qui a été .
Dans ces 80 photographies ramenées d'un peu partout sur la planète toutes ne plaisent pas, toutes ne sont pas aussi belles et limpides que l'on voudrait certes mais quelques unes valent le déplacement, assurément, celle où le bleu du ciel irradie et transforme tout alentour, celles floues mais si réussies dans lesquelles on aimerait se perdre et qui invitent au voyage et puis ces photographies contrastées, saturées de noir qui resplendissent devant nos yeux, celle également pleine de cette vapeur incandescente.
Laurence Leblanc, comme l'indique Gilou Le Griec : "Sa photographie est un murmure lancinant, entêtant et prégnant plutôt qu'un cri de plus dans la - déjà insupportable - cacophonie du monde". Étonnante photographie s'il en est que celle prise en Sierra Leone sur laquelle tout se résume : "To live still death is not easy", nous vivons bien dans un monde de contraste où certains voient des expositions, en discutent autour d'un petite verre de vin ou autre plaisir pendant que d'autres à mille et mille lieux de là essaye tout simplement de vivre.
Galerie VU
2, Jules Cousin 75004 Paris
Tél : 01 53 01 85 81
René et Radka à la Galerie Philippe Chaume
En effet, le sens des photographies en ressort décuplé : je préfère la version anglaise "Once upon a time ? are you afraid of ghosts? You know tales of ogres, witches of lore, stories that instantly catapult you into another world, a world of vampires and demons. You won't see any blood in René and Radka's photographs, no screams, just the feeling that something is coming, that strange prickle up your spine that warns of a gathering storm. René and Radka construct their images with subtle care, setting up camp in a fantastical universe where the ordinary course of things seems ready to shatter with brutal suddenness." mais je vous laisse découvrir la version française... "Il était une fois? vous avez peur des fantômes ? Vous savez ces histoires d'ogres et de sorcières qui hantent les légendes, ces histoires qui d'un seul coup vous font basculer dans cet autre monde peuplé de vampires et de démons. Là, dans les photographies de René etRadka , vous ne verrez rien, ni cri, ni sang, juste l'intuition que quelque chose va advenir, une sensation étrange que le drame va se produire la seconde d'après. René etRadka construisent leurs images avec finesse campant un univers fantastique où le cours harmonieux des choses semble vouloir se rompre brutalement".
9 rue de marseille 75010 Paris
Tel : 01 42 39 12 60
De la piste aux étoiles de Florence Delahaye à l'oeil ouvert
Bon je dois dire que j'ai été un peu déçu et pas trop emballé par l'ensemble qui m'a semblé un peu disparate. C'est vrai que ces bleus sont superbes mais cela manque à mon goût d'unité. Il manque un fil conducteur, une histoire, certes c'est celle du cirque, certes aussi on sent que ces images endiptyques ont une signification particulière pour elle, presque un ordre, je pense à départ qui est ci-dessus mais je ne suis pas arrivé à rentrer dans son univers. 0 vous d'essayer d'y rentrer...
On peut lire dans sa biographie d'où vient cette passion pour le cirque : "Elle a commencé à faire de la photographie de cirque après la rencontre avec la compagnie"le cirque électrique" à la cour du Maroc en 2003 et depuis, sa passion pour le cirque contemporain se traduit en images".
La galerie l'oeil ouvert
11 rue de la Grange aux Belles - 75010 Paris
Teenage stories de Julia Fullerton-Batten et Time Frame de Matthew Pillsbury à la Galerie Beaudouin Lebon
Profonde dans le message qu'elles véhiculent au delà de l'image. Selon les photographies, bien entendu, les sens s'entremêlent et à vous de découvrir votre sens caché. Pour l'un ce sera le Lochness s'approchant à pas de loup de sa proie mais également à la manière de Lost in translation pour une autre photo, ou encore les dangers de ma route et la mort qui attend au bout; alors que la sève remonte, les escargots sont là et l'adolescence s'épanouie. Mais c'est également d'un peu de Gulliver qu'il y a dans certaines des photos, ce géant perdu au milieu des lilliputiens.
Pour ce qui est de Time frame de Matthew Pillsbury, c'est dans un univers plus simple que l'on rentre, le noir et blanc est là qui domine entièrement, quelques photos de musées et autres ne me touchent pas par contre c'est vrai que la fixation du temps sur les hommes, sur les vivants m'a touché et bien intéressé, un tout petit peu à la manière de Michael Wesely, il joue sur les temps de pose ce qui permet d'avoir d'avoir à la fois des photographies où le calme de la nuit et des situations prédominent et cette transparence des visages, des êtres qui peuplent ces moments, tels presque des fantômes qui éclairé, traqué, ou surveillé par le seul écran vivent dans unintra-monde, entre réalité et fiction, une vie de fulgurance.
38 rue saint croix de la bretonnerie - 75003 Paris
Tel :01 42 72 09 10

