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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Body Landscapes de Claire Artemyz à la Galerie Kennory Kim


Découvert grâce au blog de Yumerzone, un peu vers la fin vu que cela se termine le 31 juillet prochain, vous avez encore un peu de temps devant vous... allez y faire un tour, c'est rue des vertus, rien que pour le charme du nom de la rue au moins et puis pour le lieu aussi qui est splendide et pleind'ouvertures et d e salles cachées le tout très bien décoré et l'accueil est charmant et enfin et c'est le plus important après tout, les photographies présentées par ClaireArtemyz, neurobiologiste au départ qui se consacre depuis quelques années maintenant exclusivement à l'art photographique avec deux facettes exposées ici, Affleure de peau avec une représentation de la peau dans sa partie la plus intime, la plus découverte si l'on peut dire, celle qui est en contact avec l'extérieur et qui prend les coups, subit le choc de la vie et du temps ensuite, réceptacle également de bien d'autres choses mais qui ne sont pas abordées ici sauf peut être par extrapolation... etEclipse avec au centre l'oeil, la pupille, l'Iris, le mode d'échange avec l'extérieur, le transmetteur des signaux externe qui les recode dans son langage, lien perceptible avec ce qui n'est pas dans le corps... lieu de reconnaissance d'identité aussi...

On aime ou on aime pas, à vrai dire c'est plus ici la démarche et l'interrogation sur le corps qu'il faut mettre en balance et en perspective, ne connaissant rien au Body art mais cela doit assurément en faire partie, il n'y a qu'à regarder les vidéos proposées sur son site pour s'en convaincre... ma préféré se trouve dans une des salles du sous-sol là où la clarté du bleu du ciel irradie...

Si vous voulez, vous pouvez également visiter le site internet de Claire Artemyz avec quelques vidéos pour les amateurs et autres matériaux


Galerie Kennory Kim
22 rue des vertus - 75003 Paris
Tel : 01 42 77 90 88

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Un léger déplacement dans l'ordre des choses de Claude Courtecuisse à la Galerie Agathe Gaillard

La Galerie Agathe Gaillard n'a pas attendu pour présenter quelques photographes, elle est là depuis 1975 avec des expositions de grands noms de la photographie commeRalph Gibson, André Kertész, Larry Clark, Bill Brandt, Edouard Boubat, Hugues de Wurstemberger, Mario Giacomelli, Marc Riboud... et bien d'autres depuis maintenant plus de 30 ans...

Par contre je n'ai pas trop apprécié l'exposition de Claude Courtecuisse intitulé "Un léger déplacement dans l'ordre des choses".

En effet, sensible normalement à cet aspect de la recherche urbaine, ayant moi-même réalisée (cela vaut ce que cela vaut bien sûr...) un petit recueil intitulé espace d'expression urbaine, j'ai été assez déçu par l'agencement et les photographies présentées. Celles accessibles sur le site internet de la galerie étant non représentative de l'ensemble de l'exposition... un peu dommage surtout que l'idée est très bonne...  surtout à le lire : "Depuis un certain nombre d’années, au hasard des déambulations pour la plupart dans les villes, je capte, en les enregistrant photographiquement, des détails du paysage urbain, qui plus ou moins importants, semblent être des ruptures, des manques, des contractions, des erreurs, des oublis, des abandons à l’égard de l’ordre spatial dans lequel ils s’inscrivent. (...) Ici, l’acte photographique se réduit au rôle humble mais essentiel de capteur afin d’emmagasiner uniquement dans une accumulation puis une classification la diversité des thèmes. Dès lorsqu’il y a arrêt sur image, par le regard qu ’on lui destine, la photographie, en isolant le sujet, se transforme en signe. Ainsi, c’est le « sujet signe » qui s’impose de façon évidente par ce choixminimaliste et radical en devenant de ce fait le seul enjeu artistique à l’égard du propos photographique, au même titre que qu ’il fait naître une curiosité dont le trouble déplace progressivement l’intérêt du constat vers des lectures analogiques, aux discours esthétiques, philosophiques et aux multiples champs de la création. C’est sur ce territoire ambivalent offert aux interprétations multiples et métaphoriques où chacun est en droit de projeter le sens de ses propres interrogations que le projet se situe. Comment révéler de l’intérêt là où il y a désordre et se complaire dans les écarts de lecture qui échappent aux contraintes des schémas, aux influences des modèles et à l’autorité des signes ? En quelque sorte, mettre en évidence une certaine forme de contestation plus ou moins consciente qui s’inscrirait insidieusement dans l’immobilité silencieuse de l’espace quotidien mais aussi de nos propres certitudes. Un léger déplacement des choses qui finalement se justifierait peut-être plus encore dans le désordre des choses.

Bon la deuxième partie du texte me semble un peu ésotérique quand même... donc en résumé c'est vrai que sur quelques unes des photographies il y a ce  petit regard en décalé qui fait la différence, je pense au chien évidemment mais bon cela manque d'unité, peut être est-ce inéluctable aussi...

Jetez un oeil et dites-moi... c'est là jusqu'à fin août 2007.

Galerie Agathe Gaillard
3 rue du pont Louis-Philippe 75004 Paris
Tel : 01 42 77 38 24

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Franck Juery et Poursuite Editions

C'est grâce à Claire Judrin et Fabrice Guyot avec Coiffure pour dame" que j'ai pu découvrir "Poursuite éditions" qui a pour but :"Poursuite est une maison d’édition associative, née au printemps 2003. Elle publie des recueils de photographies proche du style documentaire, accompagnées de textes littéraires : nouvelles, essais, carnets, inspirés des images ou de leur thème. Une publication plus dans une logique de promotion et de diffusion que dans une logique commerciale. Le contrat passé avec le photographe vise après remboursement des frais d'éditions, à dégager, plutôt que des bénéfices, des exemplaires de son livre". L'initiative est excellente en tout cas, j'essayerai peut être d'y avoir recours avec un ou deux projet abouti, je fais quelques essais avec Blurb qui est un outil gratuit très simple d'utilisation pour créer des livres de photographies (avec déambulation urbaine, Nuit de nacre, Espace d'expression urbaine et Le rouge vous va si bien).

Fermeture de la parenthèse, cela ma permis de découvrir le travail entre autres de Franck Juery avec sa Galerie "La creuse" qui je dois l'avouer m'a bien plu dans la manière de voir les choses, l'imperturbable temps qui passe, les scénettes qui se juxtaposent et égrène la vie de la Creuse comme si l'on s'y trouvait, un monde que l'on regarde de manière complète, c'est la série qui fait l'intérêt; pris individuellement les photos n'ont rien d'extraordinaire mais c'est leur séquencement qui rythme la quiétude des lieux

Du coup je suis allé faire un tour sur le portfolios de Franck Juery et voilà que je tombe nez à nez avec Haïku, une série où l'étrange s'immisce petit à petit dans la série, un sentiment d'inquiétude  douce et grisante qui s'infiltre et qui nous mène je ne sais où, la solitude est là qui rode,l'absence et le gris, le sombre qui plane et cette feuille qui attend dans son cercle de craie, ce banc dénudé... 

Ensuite, je vous conseille de vous arrêter avec lui sur al série "Juste pour une nuit" tout à fait représentative de ces moments inopportun où nous sommes coincés dans un motel, hôtel et que le glauque est au rendez-vous, sensation d'ancien, vieilles odeurs qui remontent à la surface, la nuit qui va passer lentement la moquette qui est là, millénaire... et puis tous les petits détails qui font que vous êtes là et pas ailleurs, ... franchement une très belle et très juste série, encore une fois il faut prendre l'ensemble, c'est plus riche

Vous l'aurez compris, il est intéressant à plus d'un titre d'aller faire un tour sur son site Internet afin de découvrir ses travaux et pourinfo, il a tout récemment (juillet 2007) gagné le prix Eyeda pour sa série Street...

Le site de Poursuite Editions et le site Internet de Franck Juery

 
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Michel Medinger and Co à la Galerie Dorothy's

Bon c'est plus pour la découverte car l'exposition vient de se terminer mais je dois dire que je suis content d'avoir pu y goûter, ce théâtre de curiosité était excellent.

Entre maccabre danse et humour bien placé, cet ancien athlète de haut niveau éclaire notre vision de la sienne, en noir et blanc essentiellement, il ressent plus d'affinités qu'avec les couleurs et trouve plus simple à traiter... A la manière de nature morte, il scénarise ces photographies compositions et avec Eros et Thanatos nous intrigue sur les rapports entre la vie et la mort, entre ces formes squelettiques qui surgissenet d'un temps préhistorique où ces oeuvres poupées à la manière de ... qui ont été réalisées pour certaines avec un Polaroid géant, il n'en existe que 2 ou 3 sur cette belle terre, le résultat est à la hauteur. Et puis vous avez ces compositions aux légumes qui en disent long sur les la nature et ces fulgurances, encore un clin d'oeil de passage  donnant à voir "un joyeux kamasutra de comestibles anthropomorphiques".

Une oeuvre étonnante qui interpelle et mérite que l'on fasse le détour.
Visitez le site internet où michel Médinger expose quelques unes de ces oeuvres et si vous avez la chance d'habiter au Luxembourg, vous pouvez même lui rendre une petite visite tranquillement et s'imprégner de sa vision.

Sinon, également présent en "avant-première" si l'on peut dire quelques toiles de la prochaine exposition qui verra Cyril Anguelidis, primitiviste de l’ère numérique être à l'honneur et que je ne manquerai pas d'approfondir tellement ces oeuvres sont à la frontière de l'art et du numérique, rapport que j'affectionne tout particulièrement. Coloriste de génie qui transforme le paysage urbain en jungle de la réalité...
Puis, en résident permanent, des oeuvres sculptées d'Anne-Andrée Carron, la terre symbole de vie donne ici naissance aux arbres de terre cuites qui s'élancent dans la vie de tous les jours, je suis moins fan mais finalement c'est étonnant ce qu'il s'en dégage de ces oeuvres... à découvrir
et les quelque souevres d'Aliska Lahusen qui déjà vous imprègnent et vous donne envie de les avoir, entre zen et pureté, le noir apaise et le regard se pose et disparaît dans ces compositions sur plomb, le rendu est brut et simple à la fois : "Lorsqu’Aliska Lahusen quitte la surface du tableau pour façonner des masses ancestrales et lourdes dont il émerge des formes géométriques simples, aux arêtes tranchantes, il n’est pas question pour elle de reconduire les effets de la peinture dans un nouvel espace mais bien d’opérer ce nouvel espace".


Egalement des oeuvres insolites de Catherine Ursin faites de métal souples récupéré à la composition amusante telle ce crieur mais également l'ange ou autre pantomimes... j'ai un miroir fait de bidon recyclé, il y a quelques boutiques dans le style dans Paris, les résultats peuvent être étonnant...et cela reste abordable...
Les oeuvres photographiques de Jean-Noël L'Harmeroult sont également présente, des photographies qu'il prend et peint avec un rendu subtil et un art de la composition certain, un oeil qui tranche et des éléments de détails qui ne laissent pas toujours indifférent, des compositions étonnantes qui plairont à certains et pas à d'autres, impression trop flash dance...

Le site de la Galerie Dorothy
27 rue keller 75011 Paris
Tel : 01 43 57 08 51

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Etienne Clément, Alain Delorme, Erwin Olaf, Cornélie Tollens à la Galerie Magda Danyz

Voilà un endroit que je n'avais pas visité auparavant, c'est vrai que c'était moins accessible, maintenant qu'ils sont dans le 11ème arrondissement, juste en haut du marais, j'irai plus régulièrement surtout que les artistes exposés me plaisent vraiment.



Alain Delorme tout d'abord avec ces enfants presque irréels, véritable baby doll de notre temps qui sont presque déjà femme dans leur visage, leurs expressions, cela m'a bien évidemment fait pensé à Little Miss Sunshine que je vous invite à aller voir... C'est la première exposition de ce jeune artiste gagnant cette année du prix Arcimboldo, il nous interroge sur notre monde de perfection, de consommation pure où nous sommes à la recherche de cette idéal qui n'existe pas et qui projette une image de la femme, des enfants, des humains aseptisés, sans plus de vision critique, seul le physique pur est la clé de la réussite et à travers ces photographeis probablement retouchées "pixel par pixel", enfin j'espère car sinon on est déjà très loin dans "l'eugénisme" et la standardisation surtout que je viens de voir le visionnaire THX 1138 de Georges Lucas (petit chronique en élaboration) alors allez jetez un oeil cela vaut franchement le déplacement, l'interrogation est là sur le devenir de notre civilisation surtout que de l'autre côté, je lisais il y a peu un article sur Agorax Vox dont le titre est "Le surhomme est-il l’avenir de l’homme ?" avec une interrogation sur le fait que "la robotique, les nouvelles prothèses "intelligentes", et enfin l’interface cérébrale, qui permet de commander directement les machines par la pensée sont autant de technologies de plus en plus performantes qui pourraient bien changer profondément l’homme de demain. On devrait pouvoir s’en réjouir, mais..." Attention attention, nous sommes dans des zones où science-fiction et réalité vont devenir des synonymes et où l'humain va changer...

Ensuite, il y a la très intéressante Cornelie Tollens qui est une artiste néérlandaise dont les photographies ont pour objet les femmes, leur sensualité profonde et intime, entre suggestion de... et focus sur...  l'intime est là à la découverte et devant ces fleurs qui s'épanouissent, devant ces culottes au message explicité c'est un peu de  notre vision de la femme qui transpire, telle une fleur elle doit être choyée et il faut en prendre soin pour qu'elle ne s'étiole pas et que la beauté reste toujours intacte et douce; un peu de provocation à la clé...

Visitez son site vous avez un petit film Play à visionner qui vous dira plus et puis voguez parmi ces femmes....


Vient alors Etienne Clément et sa mise en situation à travers des figurines de cire, ce sont des combats qui sont mimés dans le silence du jaune, rose et bleu de OK Corral; c'est également des estampes japonaises qui défilent, puis wendy... jeu de couleur et d'objet, de mise en situation, d'anticipation et de recréation de mouvements de ces êtres presque vivants, presque filmés, découpage par séquence à la manière d'un dessin animé et photographiés de manière à rendre possible la réalité de ces scènes. Il se joue parfaitement de la perspective et sa perception du monde à travers la série Toy Stories One, Two, Three est réellement plaisante et intéressante à voir, à découvrir; vous deviendrez rapidement complice des ces êtes de cire
Et puis rencontre, enfin (re) rencontre avec Erwin Olaf et sa série "séparation" vu il y a quelques temps de cela à la galerie Rabouan moussion et que j'apprécie tout particulièrement pour ce jeu entre SM et univers maternel, la plastique des corps moulés dans le latex, l'ambiance complètement irréelle des ces photographies, du film qui les accompagnait à l'époque, un série marquante à plus d'un titre, les détails dans les attitudes, dans les mouvements, dans les détails, la bague, l'absence de parole ou presque l'univers clos qui est représenté, un monde à part; une exposition qui ne peut qu'interroger sur notre condition et sur notre liberté face à la société à cettereprésentation de soi dans celle-ci...

Et puis vous avez en contrebas quelques très beaux tags d'Obey Giant alia Shepard Fairey qui était présent il y a peu à la Galerie Agnès B dont je vous conseille très vivement de voir le site Internet très riche en design et autres matériels... et puis in fine une exposition de photographies en noir et blanc de la Chine actuelle qui m'a moins touché ...

Et pour en savoir plus, la video de l'exposition par Art and You... avec une interview exclusive de Magda Danyz et quelques belles expositions...

Galerie Magda Danyz

78 rue amelot 75011 Paris

Tel : 01 45 83 38 51

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