Panos Kokkinias à la Galerie Xippas

Esseulés, solitaires, perdus dans la vie ces humains sont seuls dans la cité qui les entourent, la lumière les entourent, naturelle ou artificielle, les situations sont elles aussi étrange et normale également,.

Attente, sortie de boulot, les couleurs sont au maximum de leur intensité, elles explosent de tous côtés, les plus fins détails percutent le devant de la scène, elles 'étalent sur toute la surface de la photographie. La banalité devient presque l'Etrange.

Retrouvez les photographies de Panos Kokkinias sur le site de la galerie Xippas, elle se terminait malheureusement le 19 mai...
Toujorus un bel endroit pour se promener

Galerie Xippas
108, rue Vieille du Temple - 75003 Paris
Tel : 01 40 27 05 55

"Moksha" et "Ladli" de Fazal Sheikh à la Fondation Henri Cartier Bresson

Fazal Sheikh est le dernier lauréat du prix Henri Cartier Bresson

Photographe-écrivain, dans cette exposition mêlant photographie et écriture Fazal Sheikh permet au visiteur de s'imprégner pleinement de la vie de ces femmes indiennes.

Loin du cliché des 1OO1 nuits, Fazal Sheik, nous invite à prendre conscience qu'au-delà des regards lumineux, du charme oriental réside une vraie misère humaine. L'inde et ses archaïsmes est le sujet majeur de cette exposition. La femme aux prises avec ces traditions est le personnage principal de ce parcours photographique. Il interpelle à plus d'un titre...

L'inde et son développement économique fulgurant, l'Inde et ses palais ...et aussi l'Inde et ses fillettes tuées avant ou après leur naissance, l'Inde et ses épouses battues, brûlées et humiliées : l'Inde est un ensemble complexe et sans doute encore méconnu des occidentaux.
Cette exposition chuchote à l'oreille du visiteur les peines et les horreurs vécues par les femmes et les enfants qui se racontent. Le nombre de photos n'est pas sur abondant et c'est tant mieux. La scénographie estminimaliste et c'est tant mieux ... L'important est ailleurs.
Il y a un attachement qui se crée avec ces destins tourmentés, l'envie de prendre le temps de lire ce qu'elles ont accepté de confier àFaizal Sheikh.

Cela donne envie d'aller plus loin pour mieux connaître ce pays et des traditions ancestrales pouvant amener à de telles "dérives" ... Naître femme en Inde est le début d'une aventuretumultueuse et fort dangereuse. On pourrait faire l'analogie avec le documentaire, le "Cauchemar de Darwin" qui nous avait emmené bien au-delà des clichés accolés de façon récurrente à la Tanzanie et... à ses safaris.

Retrouvez quelques explications sur cette exposition sur le site de la Fondation Henri Cartier Bresson ainsi que le dossier de presse au format PDF

L'exposition se terminera le 26 août prochain

Fondation Henri Cartier Bresson
2, impasse Lebouis - 75014 Paris
Tel : 01 56 80 27 00

La spoliation des juifs à Paris, Retour sur les lieux au passage du désir

C'est à la lecture d'un article du journal Le Monde en date du 13 mai que je suis allé voir cette exposition sur la mémoire et sur la lutte contre l'oubli. Etonnant retour sur des lieux qui ont été un centre de stockage du mobilier usurpé par les allemands lors de la seconde guerre mondiale. Il s'agit de "l'Opération meuble" un pan de l'histoire de l'occupation que je ne soupçonnais pas, du moins pas à ce niveau :"l'objectif était de vider de tout meuble et de tout objet, les appartements laissés vacants par les juifs déportés ou entrés en clandestinité, puis d'envoyer ces meubles et objets en Allemagne". Les meubles était alors offerts aux populations allemandes mais certaines photographies montrent bien et suggèrent qu'il a également pu s'agir pour certains hauts dignitaires de choisir les biens qui les intéressaient.

C'est grâce à la découverte de l'album de Coblence que cette exposition a pu avoir lieu, retour sur 85 photographies inédites où ce n'est (déjà) plus l'homme qui est au centre mais les meubles, objets de valeurs qu'il fallait classer, ranger, transporter. C'est un nombre des plus conséquents d'oeuvres qui sont parties de cette manière. Véritable organisation humaine auquelle était dédié des juifs pour s'occuper de ces pièces avant réexpédition. certaines sont stockées dans divers endroits de paris; le musée du Louvre résiste mais doit quand même ouvrir des salles de stockage sans pouvoir garder la main sur ces biens spoliés : "En octobre 1940 (...) Jacques Jaujard, directeur du Musée du Louvre, accepte de mettre à la disposition de l’ERR trois salles du Musée du Louvre. Il espère pouvoir surveiller les opérations et ainsi protéger les collections d’oeuvre d’art prises par les services de Rosenberg à leurs propriétaires juifs. (...) Mais devant les exigences toujours plus grandes de l’ERR et comprenant qu’il ne parviendra pas à protéger les collections ainsi séquestrées, Jacques Jaujard refuse une nouvelle extension. Rapidement, l’ERR ouvre un dépôt principal dans le Musée du Jeu de Paume qui servira de plaque tournante au pillage artistique".
Le palais de Tokyo étant dédié quant à lui aux pianos...

D'après le dossier de presse de l'exposition : "Selon une estimation basse, au 31 juillet 1944, l’Opération meuble a vidé 38 000 appartements dans la région parisienne. Leur contenu a été trié par au moins 795 internés juifs dont 164 ont finalement été déportés versAuschwitz et Bergen-Belsen ".

Et puis c'est aussi une exposition de photographies mettant en parallèle les lieux où étaient stockées ces meubles et objets à l'époque et actuellement que cela soit au musée duLouvre ou au 85/87 rue du Feaubourg Saint-Martin qui est aujourd'hui  le siège del'agence Euro RSCG et qui était à l'époque le siège du camp est.  Parallèle étonnant à quelques décennies. Je vous conseille d'y passer cela permet de mettre en perspective encore une fois l'entreprise de destruction massive orchestrée par les nazis...

En complément, on poura lire ceci sur la spoliation juifs de France.

Dépêchez-vous, c'est jusqu'au 20 mai 2007 et l'entrée est gratuite.

Passage du désir (siège de l'agence Euro RSCG )
85/87, rue du Feaubourg Saint-Martin 75010 Paris

Jean Pierre Attal à la Galerie Olivier Waltman

Interrogations et travail sur l'identité, sur l'homme et son devenir. Nous sommes tous issus d'une même branche qui se sépare et nous différencie pour le plus grand bonheur de tous. La diversité est là qui nous tend les bras et nous l'acceptons. La génétique est là également pour nous rappeler certaines règles de bases et nous indiqué que nous sommes tous des combinaisons, plutôt complexe d'ailleurs, on l'aura remarqué...

Dans cet univers du vivant, il est important de garder notre différence dans un monde où tous les jours, un peu plus de nos vies privées, de nos identités sont mise à jour, traquées, que nous faisons un peu plus l'objet des convoitises des grands de ce monde. Nous sommes un et multiples, c'est un peu cela que nous montre à sa manière Jean-Pierre Attal notamment avec sa série ADN. marqueur génétique d'un côté, individu et masse de l'autre fondu c'est encore vivable, identifié cela peut devenir dangereux si cela devient trop intrusif à nos vies. Dans ces clichés répétitifs d'hommes, de femmes, d'objet on se perd dans les méandres de la répétition, de cette chaîne incessante, de ce flux continu et ininterrompu qui se déverse chaque jour dans les couloirs du métro, dans les escalier vivant, dans les autoroutes et périphériques, telles des fourmis en rut... Jean-Pierre Attal lui parle de "miroir d'aliénation"

Regardez ces voitures, nous sommes là aussi identiques, similaires mais également autres, un bandeau blanc sur les yeux ou une paire de lunettes et voilà que nous ne sommes plus. Illusion de l'indifférence individuelle et noyade dans la masse des individus, nous devenons des pions dans cet espace circonscrit.

De même avec l'environnement social, nous sommes dans un environnement codifié, dont les règles quelles soient vestimentaires, hiérarchiques sont bien établies, elles sont là pour nous rappeler où nous sommes et dans quel cadre nous agissons, pas dedéviance par rapport à la norme qui est imposée, la pression sociétale est là pour nous rappeler que cela ne peut arriver, que cela n'est pas. Tentative d'appréhension d'un réel presque illusoire, sorte de Lego géant dont nous devenons les personnages, les stéréotypes.

Voilà quelques brèves connexions neuronales qui ont pu s'établir lors de ma rencontre avec ces quelques clichés de notre temps.

retrouvez les sur le site Internet de Jean-Pierre Attal dont je vous conseille le détour car il est d'une part très plaisant à visiter; d'une navigation on ne peut plus simple, avec des photographies en grandeur nature, c'est tout de même beaucoup plus appréciable... et devisu c'est la galerie Olivier Waltman

Galerie Olivier Waltman
74, rue mazarine - 75006 Paris
Tel : 01 43 54 76 14

Martin Parr à la Galerie Kamel Mennour

Eh bien heureusement qu'elle se terminait le 12 mai cette exposition de Martin Parr car c'était franchement très très très décevant et je dois dire qu'autant j'avais apprécié l'exposition sur Martin Parr à la Maison européenne de la Photographie, c'était déjà il y a deux ans autant je suis navré par celle-ci sans réelle consistance à mes yeux, il ne faut pas non plus exagérer et n'importe quelle photo prise n'est pas de nature à être belle ni intéressante sinon où vat-on...

Sinon visitez le site de Martin Parr et son oeil souvent acéré

Bon voilà petit coup de gueule ... par déception

Galerie Kamel Mennour
60, rue Mazarine 75006 Paris
Tel: 01 56 24 03 63