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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Malick Sidibé au musée des arts derniers


Au coeur du Marais, pas très loin encore une fois de la place des Vosges, se trouvent non pas un musée mais plutôt la Galerie des arts derniers. Espace de lumière qui présentent une autre façon de voir l'Afrique avec Malick Sidibé de retour de Bamako avec "C'EST PAS MA FAUTE". De très belles photographies des années 70, cela remonte à une trentaine d'années mais elles viennent d'être retirer et elles sont inédites.

Quelques unes énigmatiques et en avance sur leur temps qui s'intègre ici parfaitement, je pense notamment aux deux visages floues, intemporel et d'une sensibilité particulière avec cette petite robe flottante dans les airs. Sinon les portraits sont un retour en arrière, portait au 33 tours ou au 45 tours avec le dernier tube deClaude François, cela vaut le coup, l'homme enfin plutôt le cowboy sur sa moto aux allures de héros des temps modernes puis des femmes aussi qui peuplent ce beau petit monde de face mais aussi de dos, composition et cadrage originaux.

Ce qui est frappant sur ces retirages c'est évidemment les tenues vestimentaires qui nous font sourire tellement elles sont serrées, on y revient un peu aujourd'hui avec les pantalons en fuseaux bientôt notre taille devra rétrécir pour rentrer dans ces nouveaux jeans serrant et moulés si près que l'on frôle l'asphyxie...

c'est avec son regard décalé qu'il a pu saisir ces instants : "C'est l'invitation de l'incongru, de l'instant d'après, de la vie qui déborde du cadre. Malick Sidibé lui en donne l'autorisation, l'invite, c'est là son grand talent.
L'impatience du sujet, son insolence, trahis par un léger mouvement. C'est le temps qui s'invite au coeur même du déclic, la perle rare que l'on pêche dans un laps d'1/100 000 ème de seconde. Ce petit mouvement, ce regard qui disent tout à la fois ce qu'est le sujet, ce qu'il désire, ce qu'il rêve. Chez la petite fille au visage flouté, l'ombre d'un cauchemar se profile peut-être...
"

Voilà un petit passage par là pour voir quelques clichés de ce grand monsieur de la photographie Africaine, premier africain à recevoir le prixHasselblad en 2003, faites un tour... et apprenez un peu plus en lisantson interview sur Afrique in visu

Je confirme, que Malick Sidibé est bien à la Biennale d'art contemporain de Venise où lui a été décerné dimanche 10 juin le Lion d'or de la 52ème biennale pour son oeuvre photographique..., vous pouvez même le voir en photographie sur le site du journal le Monde...

Galerie des arts derniers
Musée des Arts Derniers
28, rue Saint Gilles - 75003 paris
Tel : 01 44 49 95 70

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Roberto Neumiller présente SAHEL, l'Homme face au désert sur les grilles du jardin du Luxembourg


En ces temps de canicule pressentieet bientôt l'été venant et encore plus au niveau mondial avec le réchauffement de notre belle planète, voici que SOS Sahel nous permet de faire un point d'étape sur le Sahel, cette terre où depuis des décennies maintenant la quête de l'eau est une des clés de la vie, c'est souvent le cas enAfrique d'ailleurs... Une exposition très didactique sur la vie qui passe là-bas, les difficultés énormes qui sont là, au quotidien et les changementssociétals qui continuent de se produire.

Carrefour privilégié des peuples et du négoce, le Sahel est presque voué à disparaître aujourd'hui enfin hier plutôt. Appel désespéré depuis de nombreuses années sur une région où les problèmes ne font que se multiplier, la sécheresse et le manque d'eau étant leprincipal avec l'avancée du désert, presque inéluctable...
Ces photographies rendent bien compte de ce métissage et de cette quête de l'eau, de l'importance de l'irrigation et de ces bienfaits et réussites avec des carottes géantes nonOGM ..., des contradictions du libre-échange qui ne permette pas à cause des quotas imposés à la vente du coton à son prix réel,... Mais c'est également aussi l'occasion de voir la disparition de savoirs ancestraux telle cette sublime saline aux tons orangées qui est là presque àl'abandon; ces enfants qui doivent aller à l'école mais qui doivent aussi travailler pour vivre, la législation sur le travail des enfants n'étant évidemment pas là même qu'ici... ils n'ont d'ailleurs pas le choix...

"En 80 portraits pudiques mais qui ne cachent rien de la misère et de la difficulté de s'adapter à l'environnement, le visiteur découvrira aussi bien le barbier de Tombouctou que l'infirmier du bout du monde, ou encore le gardien du puits d'Achégour au cœur du Ténéré. Il sera surpris par les manuscrits de l'imam Baba et pénétrera dans le palais du Moro Naba, empereur des Mossi. Avec eux se révéleront les mille facettes du Sahel et l'ingéniosité des hommes pour s'adapter. Mais le désert ne cesse d'avancer, le climat capricieux ne cesse d'épuiser les ressources en eau, de plus en plus rares, et l'Homme en est l'une des causes".

De belles photographies qu'il faut voir comme un appel à l'aide et non pas seulement comme des photographies sympathiques et agréables à voir juste à la sortie d'un cinéma ou du jardin du Luxembourg et à oublier presque instantanément.

Prenez le temps, c'est jusqu'au 1er juillet 2007

Le site Internet de SOS SAHEL et le site internet de Roberto Neumiller avec quelques photographies du livre SAHEL, l'Homme face au désert

Et pour plus d'informations le site du Sénat et le dossier de presse bien instructif....

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Digital Diaries de Catherine Ikam et Louis Fléri à la Maison Européenne de la Photographie

Les créations graphiques, photo-graphiques et et vidéo-graphiques sont une source d'étonnement encore actuelle pour l'instant alors étonnons-nous et rentrons dans cet univers qui mêlent futur proche et antérieur car c'est depuis les années 80 que Catherine Ikam explore ses méandres et réjouissons-nous où interrogeons-nous plus globalement sur les impacts de cette information par laquelle nous sommes plus que jamais bombardée tels des ions positifs...
A l'heure qu'il est nous ne sommes déjà plus dans le même rapport à l'information qu'au début des années 80; sa magnifique construction-représentation d'une sorte d'impression, de journal de la mémoire que l'on appelle et des dérivations qui la compose, dérivation voulue par nous, sorte de réminiscence ou d'associations d'idées qui nous permettent de rebondir sans cesse, c'est un peu cela auquel nous somme confrontés, à cette explosion d'afflux.
Nous les ingurgitons, pour un temps, un bref moment, la faisant passer à qui de droit et l'oubliant presque aussitôt, peut être l'intégrons nous dans les tréfonds de notre mémoire, de notre substrat ? qui sais ? En tout cas, on se demande dans quelle mesure nousarriverons encore à appréhender ces flux continue qui nous arrivent de tous côtés ? Que pèsera bientôt l'information noyée dans un tourbillon incessant et sans fin...


L'autre pendant de cette exposition est l'entrée, la construction de personnages virtuels interactifs dans notre vie quotidienne, Oscar en est le digne représentant ou Elle. Cela me rappelle un film vu il y a de cela quelques temps, je vous l'accorde il n'était pas excellent mais il posait la question du rapport entre le virtuel et le réel, c'était S1m0ne de Andrew Niccol avec Al Pacino... Enfin voilà que s'interpénètre les mondes virtuels et réels, on voir les avancées et les ravages que peuvent créer Second Life (le site Internet et l'explication sur Wikipedia) et cette quête absolu du double, de l'avatar final, permettant de réaliser tout ce qui n'est pas possible dans le monde réel, les fantasmes et les autres désirs les plus fous monnayable ensuite dans le monde réel à travers lesLinden-dollars ; bientôt il deviendra de plus en plus difficile de rester dans un seul monde et lorsque nous serons dans ces deux monde, que se passerat-il ? Difficile de prévoir quel sera ce futur d'anticipation digne des bouquins dePhilip K. Dick, la seule chose, c'est qu'il s'agit de la réalité d'aujourd'hui rien moins que ça... A cet égard, on méditera cette phrase de Philip K. DickLa réalité c'est ce qui refuse de disparaître quand on a cessé d'y croire" dont a été d'ailleurs récemment mis à l'écran A scanner darkly.

Pourra t-on ressentir des émotions envers ces machines, ces personnages virtuels interactifs qui deviendront de plus en plus humains, enfin ce qu'il en reste du moins... lire également en bande dessinées trois Fée et tendres automates sur ces amours impossibles en l'occurrence entre deux marionettes-robots, amour infini... c'est vrai que les "androids are lonely too"

Retrouvez les univers virtuels de Catherine Ikam et Louis Fléri sur le site de la Maison européenne de la Photographie mais également le site Internet de Catherien Ikam qui présente ses travaux agrémentés de références bibliographiques et de textes...

La maison européenne de la photographie
12, rue François Miron, 75004 Paris
mise en exergue : "

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Memento Mori d'Edouard de'Pazzi à la Maison Européenne de la Photographie


Avec Memento Mori, on semble toucher des rivages qui peuvent être diablement intéressant.
En effet, la lecture du synopsis de l'exposition indique : "Memento Mori. Le titre fait allusion à cette conscience intime, archaïque, de l'éphémère, en même temps qu'à ces représentations picturales symboliques, de notre condition de mortels, que les Anciens gardaient à la vue pour s'en pénétrer l'esprit, et que les historiens d'art et les moralistes appellent les " vanités ".Memento Mori aussi parce que la vision des corps se transforme inéluctablement en mémoire des morts. […] ".
Eh bien croyez-moi, nous sommes très loin du compte et c'est bien décevant, dommage même que cette présentation par trop succincte et finalement peu mise en valeur qui nous est montrée ici. Avec les quelques photographies, il est virtuellement impossible de découvrir ce qui se cache d'intéressant derrière ces univers; c'est vrai que la photographie de l'enterrement est profonde, originale, qu'elle est là pourrappeler le passage du temps et l'effacement provisoire des choses, des gens ...

Mais je vous laisse découvrir où peuvent nous mener les songes, c'est franchement dommage j'aime bien d'ailleurs, glaner aux vents des illusions et des impressions, des sensations et lire ces belles épopées, pour voguer vers un ailleurs mais là je n'ai pas été séduit... quelques belles images, il est vrai qu'il indique sur Photo Sapiens : "Photographier est pour moi avant tout un acte contemplatif. Je ne considère pas ou plus la photographie comme une fin en soi. Elle est un trait d’union entre l’idée et sa représentation".

Découvrez le site de l'exposition Memento Mori d'Edouard de'Pazzi et partez dans ces errances...

La maison européenne de la photographie
12, rue François Miron, 75004 Paris

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Trash de Bruno Mouron et Pascal Rostain à la Maison Européenne de la Photographie


j'avais déjà vu quelques unes de ces photographies dans le Monde 2, supplément du journal Le Monde il y a de cela quelques temps. De prime à bords, c'est vrai que ce travail ne m'intéressait guère mais c'était en première lecture si l'on peut dire.

En effet, ce tavail anthropo-sociologique m'a révélé quelque chose, nous sommes tous peu ou prou les mêmes. Il va sans dire que c'est un lieu commun et que je ne pourrai dire plus grand banalité mais enl'occurrence, la lecture décodage de ces quelques images des poubelles de nos chères stars (Brando, Nicholson, Madonna, Michael Jackson, Sharon Stone, Halle Berry,...) du moments et d'avant d'ailleurs aussi ou encore d'un ancien Président des États-Unis révèle un quotidien on ne peut plus dans la moyenne, une sorte de nivellement par la nourriture et les canettes de coca, de pepsi ou encore els bouteilles d'eau. Il y a quand même quelques traces de Gucci... il ne faut pas déconner non plus...

D'ailleurs, je me suis fait une réflexion, ils sont bien sages tous autant qu'ils sont car je ne crois pas avoir vu de bouteille de vin digne de ce nom ni autre alcool, peut être que déjà le trisélecttif était de mise et que c'est un inventaire partiel qu'il m'a été donné de voir, heureusement d'ailleurs...

Bon il est vrai que les déchets sont regroupés et triés alors un tri certain a  été opéré par nos apprentis sorciers sociologues qui ne laissetranspirer que ce qu'ils veulent bien... C'est vrai, que formés à "Paris Match", des Paparazzi qui ont piégé la vie intime des stars savent de quoi il est question... Mais l'idée est amusante, faire les poubelles des stars pour "pour appréhender les phénomènes de consommation et les comportements sociaux" surtout que cela fais plus de 15 ans qu'ils opèrent par ci par là, entre Paris et Los Angeles alors prenez garde à vos poubelles, vous pouvez ne plus jamais être tranquille et la photo déchirée de votre chat ou chien être exposée à la risée de tout un chacun se demandant le pourquoi du comment...

Découvrez le travail de Bruno Mouron et Pascal Rostain, les paparazzi de service et peut être y verrez-vous une de vos lettres perdues à jamais ressurgir, plus rien n'est sûr de nos jours...

La maison européenne de la photographie
12, rue François Miron, 75004 Paris

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