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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Irina Polin et ses suicides domestiques



Voilà que je suis tombé par le plus grand des hasards sur Irina Polin et ses  suicides domestiques; elle était présente fin 2006 à la Galerie Iraqui mais je n'ai pas pu voir ces oeuvres ne la connaissant pas ni cette galerie d'ailleurs... Il n'empêche la vue de ces oeuvres photographiques m'a tout de suite intriguées. En effet, le travail qu'elle a réalisé n'est pas anodin, loin s'en faut, il n'y a qu'à observer la photographie présentée sur le site de la Galerie l'exposant pour s'en convaincre...

C'est vrai ce que nous dis Alexandra Fau sur le site de la galerie, en exergue, elles n'ont a priori rien d'exceptionnel ces photographies sauf qu'elles sont à l'image du réel et d'un certain sens du réel qui peut déranger et étonner en tout cas.
Représentation de "Douze pièces d’une maison de poupée pour enfant reconstituées minutieusement par l’artiste dans un souci de vraisemblance". Mais la diffréence vient du traitement effectué sur les habitant(e)(s), les habitudes de cette maison de poupée et sur le caractère "gore" qui leur est appliqué(e)(s), la violence est là, à la fois contenue et en expansion. Cette poupée coupée par le buste et dont le sang se répand doucement et auquel une main a été sectionnée, banalité de l'objet mais non de sa représnetation, de sa mise en situation qui  met mal à l'aise, on transpose assez rapidement ces images dans le monde réel...


C'est un peu la même chose avec cett photographie tirée d'une autre exposition intitulée "Miracles & Nightmares", une scène presque sado-maso se déroule devant nos yeux ahuris et on ne peut que s'interroger sur la signification qu'Irina Polin a voulu donner à cette oeuvre qui transcende bien des tabous cachés...ou peut être est-ce qmoi qui affabule et qu'il ne s'agit tout simplement que de l'attachement sans bornes et sans limites pour les chaussures, des Gucci quand même...

Des poupées en représentation réelle, presque vivante et en situation, c'est ça qui dérange le regard, l'oeil, voir jim et barbie faire ce qu'ils fontdans la vraie vie... ou presque et puis comme le fait remarquer Alexandra Fau, "Elles reposent sur l’ambivalence qui réside entre les jeux d’enfant et l’industrie du sexe qui emprunte les mêmes codes et fantasmes".

Pour info, elle est née en 1971, pas très éloigné de moi (super info..) et à eu le prix de la photographie 2006 décernés par le canton de Berne. Son travail sera visible à Zurich dès le 4 mai dans THESELECTION.

Le site de la Galerie Iraqui

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Kimiko Yoshida, "Raison de mort" à la Galerie Metropolis


Pas évident de la trouver cette petite Galeie Metropolis, entre la rue Chapon et la rue des Gravilliers, le passage est là et un lieu d'exposition, il y en a un autre à Lyon, plus important... Enfin, me voilà arrivé et dans la vitrine, un crane et deux fémurs, soufflés au verre, ce sont ceux de Kimiko Yoshida, à la manière des emblèmes pirates, ils sont là qui veille sur le passé afin que l'on ne l'oublie pas.

Revisiter les anciennes tenues traditionnelles des ethnies passées, voilà ce que Kimiko Yoshida a fait en empruntant celles-ci au musée de Jérusalem.  Parrures anciennes berbères, turkmène et autres puis plus récente avec les Burka, n'essayez pas de savoir qui est derrière ces parrures, c'est toujours Kimiko Yoshida, grimée, maquillée, transformée de manière assez étonnante... ce sont donc toujours des autoportraits dont il s'agit...

Toutes les photos évoquent le moment précédant le mariage...

Par delà le temps, c'est l'effacement, l'intagibilité des individus qui se cachent derrière ces parrures, le temps passe et la vie n'est qu'un éternel recommencement... renouvelée par le regard de l'artiste et son appropriation du medium.

Le site des oeuvres de Kimiko Yoshida

Galerie Metropolis
6 passage des Gravilliers via Google Maps
75003 Paris
Tel : 01 42 74 64 17

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Hicham Benohoud à la Galerie VU

Intéressant ce retour inopiné à la galerie VU pour voir le travail d'Hicham Benohoud.
Trois expositions en une,  un travail sur "la salle de classe numéro 2", un autre sur les mebres de 30 familles du 19ème arrondissement et ses autoportraits qui sont impressionnant "version soft" de 2003 née à Bruxelles dans le cadre d'une résidence d'artistes à l'espace Contretype à Bruxelles.
Transformation du visage, altération, rajout, centrage camouflage sont les éléments qui permettent de se transformer et d'être autre tout en étant un. Profondeur du regard et diversité des points de vues

J'ai moins accroché aux deux autres parties de l'exposition même si certaines photographies sont assez attachantes et étonnantes, je pense notamment au travail sur les familles, situation étonnantes et vision d'une réalité quotidienne autre, décalage des regards et des postures, enchevêtrement des situations et des positions...

A voir...

Galerie Vu
2, rue Jules cousin
75004 Paris
Tel : 01 53 01 85 81

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

James-Iroha Uchechukwu à la Galerie Claude Samuel


Difficile de regarder ces photographies du nigérian dont le nom seul, James-Iroha Uchechukwu, est déjà difficile à prononcer, il y en a peu, en fait, il n'en reste que 4 en sous sol mais d'une pleine intensité; elles sont la synthèse de la condition de ces jeunes gens dans les abattoirs à ciel ouvert de lagos. Sentiment de vieillesse ou de maturité. profondeur du regard et avancée, chèvre calciné et station debout, regard coloré d'un parapluie coloré, bête fumante dans l'enfer qui est là et toute son horreur...

Cette galerie Claude Samuel est un de ces lieux où vous êtes isolés du monde et où se crée instinctivement une ambiance, une petit quelque chose qui n'existe que dans peu d'endroits, est-ce l'odeur du lieu, l'espace vide qui s'étale ou un je ne sais quoi, en tout cas, c'est bien là...

L'exposition principale ce sont des photographies de Gilles Plazy, photographies que l'on pourrait qualifier de pornographique soft, érotique et esthétique, sexy et pleine de sens positif presque, imperceptible pour certaines mais je n'ai pas accroché plus que ça...

Galerie Claude Samuel
69 avenue Daumesnil
75012 Paris
Tel: 01 53 17 01 11

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Ruud van Empel à la Galerie Rabouan Moussion


Un artiste étonnant de par la profondeur du regard qu'il donne mais également dérangeant de part certains portraits qui sonne comme des empiètements, des usurpations d'identités ou des décalages. Ces enfants ne sont pas assez grand, pour être vêtu de la sorte, une part d'irréel est là en suspens...

Le regard qui scintille et le reflet dans l'eau de l'oeil est envoûtant, on y plongerai pour ne plus en ressortir avec ces couleurs et ce vert d'une clarté d'ailleurs et puis un phasme sur une tête qui surgit, des contrastes étonnant et un travail qui mérite une petite halte tranquillement, sans aucun souci que le plaisir de la respiration et le calme de la nature recomposée.

Réalité d'un monde ou vitualité d'un espace qui se construit, à la lecture d'un site apparaît la clé : "Ruud Van Empel combine des formes sur l’ordinateur et assemble des images qui défient notre perception. Son travail est à mi-chemin entre la réalité et la perfection". Voilà un monde qui s'ouvre à votre écoute...

Retrouvez des photographies grandeur nature sur le site de Ruud van Empel

Et ce d'autant plus que dans le petit étage qui nous est offert on peut revoir quelques pièces maîtresse de Erwin Olaf toujours présent dans cette galerie de manière cyclique... et on les comprend amplement

Le site d'Erwin Olaf pour la beauté du regard et des thèmes abordés qui sont pléthores et qui peuvent intriguer voire choquer...

Galerie Rabouan Moussion
121 rue vieille du temple
75003 Paris
Tél : 01 48 87 75 91

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