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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Antonio Caballero à la galerie Polaris

 

La galerie Polaris expose quelques très jolies photographies d'Antonio Caballero dont celle-ci qui est extravagante au possible... puis notamment deux photographies magiques où en contrefond se trouve, se dresse les tours (Torres Satélite, Mexico City, 1957) de Luis Barragan grand architecte mexciain.


Elles ne sont pas représentatrices des quelques autres photographies accrochées mais ce sont celles que je préfère....





Le site de la galerie Polaris
8, rue Saint Claude 75003 Paris
Tél: 01 42 72 21 27
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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Enfants du Monde de Kevin Kling sur les grilles du Jardin du luxembourg

Je me disais beaucoup d'enfants en voyant l'exposition du milieu, voilà c'est bien normal, ce sont des enfants du monde. Entre la Chine, l'Inde, la Thaïlande... la vie qui se lit sur leurs yeux, la beauté et l'espoir que nous avons tous qu'ils pourront un jour changer le monde qui est le notre pour le meilleur.

Dans ces vies qui avancent, c'est la joie de par le Monde qui est là devant nos yeux, transcendant comme le dis Kevin Kling "toutes les frontières entre nations et religions". C'est vrai que c'est un peu facile à dire et que rien n'est si simple, la misère est là à nos côtés déjà et ailleurs, elle suinte de partout, les dérives du monde et la pauvreté.

Et puis, dans la lumière un enfant souffle dans une brin de riz et la magie opère et efface tout pour quelques minutes au moins... Petit moment de beauté dans l'hiver qui s'avance... mais ne soyons pas non plus dupe et que l'angélisme et la beauté ne nous rende pas aveugle devant le monde ...


Le site de l'exposition des Enfants du Monde et le site de Kevin Kling
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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Eric Nehr à la Galerie Anne Barrault

Parmi les quelques expositions vus ces derniers temps, celle d'Eric Nehr à la Galerie Anne Barrault restera ancrée profondément.

En effet, peu de photos mais une sensibilité hors du commun et des portraits qui sortent complètement de ce que vous avez l'habitude d'entre apercevoir ici ou là. Ici, l'homme, la femme se fondent littéralement dans le cadre où ils s'inscrivent, ne faisant plus qu'un avec la matière elle-même. les visages et les corps se dissolvent dans l'espace-temps qui les a figé.

Interrogation entre matière, espace et vivant, c'est un peu tout ça qui se dessine sur ces quelques photographies où les fonds et l'incrustation dans la photo donne un effet on ne peut plus surprenant. les visages d'ébène disparaissent presque de la surface de la photo pour laisser apercevoir des yeux ; le corps d'une femme à la chevelure blonde vénitienne est presque transparent, en osmose complète avec l'espace qui l'entoure, ses traits se confondant avec l'espace qui l'entoure. Une autre fois, c'est un fond mauve qui fais ressortir les traits d'une femme sans âge à la chevelure blanche; trois portraits d'une femme, simple et les jeux de fonds qui marque une différence; un albinos dont les yeux sont là presque sortant du tableau photo. Enfin, une vielle dame sur fond blanc qui tel elle, s'efface dans la photographie, elle semble dessinée de crayon tellement ses traits sont finement ciselés, un rendu on ne peut plus subtil et une impression d'immanence dans ses nouveaux portraits.

On peut lire sur le site de la galerie : "La nouvelle exposition d’Eric Nehr propose ici une approche nettement plus conceptuelle du portrait, où la figure, le corps photographié n’est pas montré comme sujet psychologique ou esthétique, mais comme support incarné de l’abstraction, voire du monochrome (...) Le corps est utilisé ici, comme pourrait l’expliquer Robert Bresson, en un «  instrument de précision », témoin d’une lumière passée de la neutralité à l'imperceptible mouvement, se révélant matière de chair, de couleur et de silence." et cet extrait du journal Le Monde : "Dans ses portraits aux couleurs travaillées, aux ambiances flamandes, Eric Nehr cultive,paradoxalement, à la fois la présence et l'absence. Le regard de ces êtres vous arrête et vous transperce, le grain de leur peauet les vallées de leurs rides, traités avec une extrême délicatesse, accrochent durablement l'oeil. Mais ces personnes ne livrent rien d'autre que leur surface. Elles sont enfermées dans leur monde, absorbées en elles-mêmes, et s'appliquent à ne jamais regarder le spectateur"

Je vous conseille plus que très vivement d'aller voir ces portraits d'un nouveau genre, vous serez subjuguez et conquis...

Le site de la galerie Anne Barrault et le site dédié à l'exposition

22, rue Saint-Claude, 75003 Paris

Metro Saint-Sébastien-Froissart

Tél : 01 44 78 91 67
 
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De l’image par l’image, Catherine Poncin à la Galerie les filles du calvaire

 

Pour bien comprendre l'exposition, on commencera par cet extrait de Claire Guillot du journal Le Monde du 1er décembre : "Pourtant, ces mosaïques apparemment désordonnées ne doivent rien au hasard. C'est avec un soin calculé que l'artiste, depuis une dizaine d'années, confronte les images, les siennes et celles des autres, pour faire émerger l'identité d'un lieu et de ses habitants". Car effectivement, les photographies qui sont présentées à la Galerie les filles du calvaire sont étonnantes et peu compréhensible sans autre explication; difficile de faire le lien entre passé et présent quand même et alors on passe à côté du travail de l'artiste qui s'interroge sur les rapports entre ses lieux et leur identité.


Entre vie passée et présent à construire, les vues se confondent dans leur représentation, on se perd dans l'avant ou rien n'existait et on ne reconnaît plus le lieu maintenant tel qu'il s'est fait approprier, tel qu'il est devenu. Différentes strates de temps et d'hommes occupent cet espace pour ne former plus qu'une sur la ligne de temps; dissonance d'époques qui résonne jusqu'à nous. Du champs des hommes, territoires, commande de la Ville de Bobigny refait vivre en quelque sorte la ville dans la ville, c'est l'horizontal et l'étendu qui est proposé au regard.

Sur le site de la galerie , on peut lire : "cette artiste particulière raconte des histoires sans avoir recours à l’écrit car elle s’est inventée sa propre écriture à travers le champ photographique en prenant pour principale matière première les images des autres (...) Ecriture que Paul Ardenne qualifie fort justement de post-photographique car elle « re-crée » une œuvre à partir de fragments d’images préexistantes qu’elle sélectionne à partir d’un amoncellement d’images glanées dans les archives de collectivités, de musées et de presse, dans des fonds d’entreprises ou familiaux, voire aux marché aux puces ou bien encore, à l’étranger, lors de voyages de recherche et de prises de contacts qu’elle peut inciter, parfois, par voie de petites annonces".


Dans l'exposition Palimpseste, commande du Château Fernay Voltaire, c'est un peu un retour sur le XVIIIème siècle et cette partie de France qui a vu Voltaire mais ou Rousseau n'est pas loin, Genève n'étant qu'à quelques pas de là... retour sur l'humanisme dans des tableau à la verticalité des lieux et des portraits.

Une intéressante interrogation sur l'histoire des lieux, des hommes mais aussi de la représentation de ceux-ci dans différentes époques, leur évolutions, histoire de la photographie et du medium aussi à travers le temps qui s'étiole. Faire revivre le passé par la confrontation au présent, une initiative plus qu'intéressante...


Le site de la galerie Les Filles du Calvaire

7, rue des Filles-du-calvaire 75003 Paris

Tél : 01 42 74 47 05
 
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Désirée Dolron à l'Institut Néerlandais

Désirée Dolron , une artiste qu'il vous faut assurément connaître et apprécier à sa juste valeur. Je l'avais découverte il y a de ça quelques temps,  en mars dernier plus exactement lors d'une exposition à la Maison Européenne de la Photographie et voilà que déjà j'étais tombé sous le charme, elle nous revient entière et seule à l'Institut néerlandais, lieu que je ne connaissais d'ailleurs pas, très agréable hotel particulier...

Elle nous revient avec une exposition en trois temps.

Exaltation, retour sur son parcours entre 1991 et 1999 lorsqu'elle a travaillé sur les rites religieux à travers le monde et notamment ces moments de transe dans lesquels tout s'effondre et où l'on passe à un autre stade de conscience, Lunettes rouges n'est pas trop à l'aise avec cette partie, le côté voyeuriste et non initié... je dois dire que de mon côté cela ne me pose pas vraiment de souci. C'est même étonnant de pouvoir rentrer en prise directe avec cet aspect des choses, cette vision d'un monde qui nous est souvent fermée mais qui existe bel et bien. Nous pouvons entre apercevoir par l'intermédiaire d'un medium, d'une fixation du temps et d'une rare proximité de l'auteur des photographies avec des scènes qui sortent de notre champ habituel de vision, de possibles et d'envisageable. J'ai beaucoup aimé également sur la photo qui vient après le titre donné par Désirée Dolron sur son site "Mikado", un sens de l'humour ont ne peut plus suave est ici à noter... Effectivement, il semblerait que le jeu en vaille la chandelle...

On est ici dans le monde documentaire et artistique à la fois, comment ne pas percevoir cet état dans ces photographies dont vous pouvez retrouvez la série sur son site. Le sacré et le profane, je n'ai finalement pas encore acheté le bouquin avec la note de Pierre Assouline, cela viendra peut être d'ici peu... En tout cas, on est au coeur de la vie et de la mort avec ces rites, ces passages vers d'autres mondes connus et inconnus. Le regard évanescent et halluciné de certains, la folie et l'incompréhension se retrouvent ici pour faire face à ces rituels d'ailleurs. Essayer de capter la transcendance vers ... de comprendre un peu plus ou au mieux d'inscrire dans nos mémoires collectives. Des images d'une rare beauté mais aussi d'une rare dureté et violence qu'il vous faut appréhender autrement... sans vouloir absolument savoir... Elle en tirera La série et le livre "Exaltation, Images of Religion and Death".

Ensuite car je fais l'exposition à reculons du temps... elle va toujours en continuant ces photographies sur le sacré se concentrer sur une série intitulée Gaze (entre 1996 et 1998) qui va lui permettre toujours dans cette recherche de la transe, de la retrouver mais ailleurs, de façon différente, des personnes plongées dans l'eau se laisse aller et après un certains laps de temps passe de l'autre côté, s'évanouisse et devienne autre, se laissant aller vers d'autres rives, les visages sont là pour nous rappeler l'importance des perceptions sensorielles et de ce qui peut arriver lorsque nous sommes démunis, livrés à nous même... Etonnant ces visages presque christiques qui en ressortent... la frontière qui existe entre Vie et Mort est celle d'un fil, ce qui me fait penser à ce très bel album de Thorgal "Au-delà des Ombres" et de Shania dont la vie est au bout du fil, littérallement...

Enfin la série intitulée Xteriors est d'un tout autre style plus en rapport avec les peintres flamands, avec cette beauté immanente qui perce au travers de ces visages, de ces attitudes, de ces intérieurs mais aussi de ces jeux de couleurs qui vous font dire qu'il s'agit déjà d'une grande dame de la photograhie. Le grain et la lumière, la pureté de ces visages, de ces éléments et cet arbre surnaturel qui sort directement d'une légende vivante ou d'un roman de Lovecraft, c'est un imaginaire et il y a aussi parfois un peu de Dune dans ces images d'une beauté limpide.

A travers ces photos, on comprend aisément cette phrase : "Desirée Dolron est à la quête d'une esthétique de l'absolu alliant perfection, mystère et violence. Elle considère que l'impression de ses oeuvres en est l'aboutissement que se soit pour ses livres ou ses expositions".

Allez hop on se prend la main tranquillement et on se dirige de l'autre côté de la seine, près de l'assemblée nationale, c'est encore possible de voir l'exposition c'est jusqu'au 20 décembre prochain et ce serait dommage de rater un de ces moments rare.


Une belle correspondance entre Rembrandt et Désirée Dolron sur le site de lucileee

Institut Néerlandais
107 rue de Lille
75007 Paris

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