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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

80 + 80 Photo graphisme à la galerie VU


Superbe ensemble de photographies présentées à la galerie VU, encore une fois elle est là, étonnant de modernisme et de simplicité; dans cet espace c'est la combinaison et l'expérience de deux arts, la photographie d'un côté et le graphisme de l'autre l'un se prêtant au jeu de l'autre si ce n'est l'inverse, au final des oeuvres photographiques manipulées et utilisés par des graphsites leur donnant dans cet espace un autre sens, un sens propre et une interrogation sur la place de l'image en ce mois de la photo qui s'est terminé mais qui continue autrement, différemment.

Des expériences on ne peut plus intéressante, des réussites de ces artistes d'un peu partout qui se sont appropriés des photographies souvent sans même connaître le pourquoi de la photo, utilisation brute de la matière dans leur univers propre et personnel. De très belles créations qu'il vous faut absolument découvrir, l'art de l'éphémère est là sous nos yeux et de la manipulation du sens aussi.

C'est 80 photographes d'un côté et 80 graphistes de l'autre, le choc des titans et des inconnus aussi, certains ont même refusé cet confrontation à haut risque...

"Michel Wlassikoff : Le fait de s'en remettre au hasard dans le choix des “binômes” graphiste / photographe peut sembler paradoxal tant
les liens entre les deux domaines sont fondés sur la commande, laquelle laisse en général peu de place au hasard... Ceci posé, le hasard at-
il bien fait les choses ?

Christian Caujolle : Le tirage au sort était sans doute le seul parti permettant une approche créatrice originale, quitte à déplacer la situation
habituelle de réponse à la commande. Certaines associations ont fonctionné naturellement, parce que des sensibilités étaient proches,
parce que le graphiste a une connaissance et une conception de la photographie en adéquation avec celle du photographe. Il s'est produit
une coïncidence étonnante dans le cas du graphiste suisse Werner Jeker et de la photographe Agnès Bonnot avec qui il a déjà étroitement
collaboré". Extraits de l'entretien entre Christian Caujolle, directeur de l’agence VU et Michel Wlassikoff, historien du graphisme.

Lire l'article sur l'exposition dans Libération permet de comprendre le sentiment du graphiste devant cet exercice imposé d'un style bien diffidile a priori et cette phrase de Christian Caujolle : "Une photographie, c'est ce dont je suis exclu."

Vous avez encore un peu de temps, c'est juqu'au 6 janvier 2007... et de mon côté il faudra que j'aille voir la partie qui se trouve à la Galerie Anatome ...

Galerie VU
2 rue jules cousin
75004 Paris

Galerie Anatome
38 rue sedaine
75011 Paris

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Mutations 1 à la Maison Européenne de la Photographie

Intéressant , très intéressant cette exposition collective de photographes contemporains :AES+F, Nina Dick, Eva Frapiccini, Beate Gütschow, Elisabeth et Carine Krecké, Marek Kvetan, Philippe Ramette.


Philippe Ramette, découvert il y a peu à la Galerie Xippas ne cesse de m'étonner et de surprendre avec ces photos irrationnelles, ces prises de vues et ces mécanismes qui nous font nous interroger en profondeur avec notre relations aux images et surtout à l'espace dans lequel elles sont produites. En apesanteur avec cette subtilité et cette décontraction qui lui colle au corps. je ne peux que vous inviter à aller voir quelques autres tirages de ce parcours tout en finesse et en regard décalé, il est de ces photographes qui instantanément existe par delà leur photo...

Ensuite, voici une découvrte, les photos en apparence toute pleine de simplicité et de beauté de Beate Gütschow, il s'avère en lisant, seule porte permettant de découvrir cet état,  que les photographies présentées n'existent pas, tout bonnement, elles sont un assemblage de différentes photographies qui font d'elles des payasages complètement virtuels dans lequel on se plonge tel dans une seule scène de vie, certes un arbre peut sembler un peu étrange ici ou là mais de là à le dépacer dans un autre espace-temps, il y a de la marge. Alors avec un travail minutieux et d'une précision extrême, un rendu sublime on vogue dans un monde inconnu aux frontières irréelles tracées de toutes pièces, une très bel ensemble à envisager autrement : "Les personnages insérés dans le paysage LS.7 sont assis au premier plan et nous tournent le dos à la manière des peintures romantiques de Caspar Friedrich : ils servent de relais entre notre propre regard et la ligne d'horizon. La fusion n'est plus celle, romantique, du sujet dans un paysage mais celle, artificielle, d'une nature imparfaite fragmentée et recomposée par ordinateur".

Pour Carine et Elizabeth Krecké, on se retrouve aussi dans un monde étrange fabriqué à partrir d'images de films retravaillés au dessin, puis recompsoé progressivement, l'ère du numérique est bien là, elle permet un travail autre, une sensation et des contours hérités d'un autre art, une juxtaposition des genres avec des visages qui sentent l'irréel, l'invention tout en restant dans la frange du possible: "Le flou et les regards fuyants situent les visages entre présence et absence."


A côté d'elle, un lieu de mémoire de souvenirs ou de recueillement pour les italiens, des photographies dénudés des emplacements où les brigades rougesont opéré pendant les années de plomb, une italie qui revient sur un passé douloureux comme quelques derniers films ont pu un peu nous éclairer sur cette période qui reste encore douloureuse dans les esprits et couvert du secret. Retour donc sur ces lieux de mort et explication, un commencement de travail de mémoire pour Eva Frapiccini. "Le "mur de plomb" se dresse dès que l'histoire commune rencontre les peurs individuelles et le tabou".

Et puis vous pouvez ausi découvrir les quelques autres photographes exposés...

Toujours agréable cette belle Maison de la Photographie, d'autant plus qu'on est près de saint paul, une eptite gourmandise ensuite est largement méritée...

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Jeanloup Sieff et les années Bazaar (1961-1966) à la galerie Baudoin Lebon

Ombre et lumières, c'est entre ami et ennemi que cela se joue, c'est un peu ça l'histoire de la photo, ce subtil équilibre qu'il faut trouver pour permettre à l'oeil de s'extasier, littérallement devant ces images pleine d'une énergie de jeunesse comme il le dira lui même dans les quelques lignes qui suivent. Pas besoin de genèse ici, elle sera donné pas l'auteur lui-même...

Donc, du noir et blanc et de l'émotion, des regards, de la composition et de la sensibilité, c'est aussi ces petits traites mis bouts à bouts qui font s'inscrire l'Homme dans l'histoire de la photographie. Et puis il y a aussi cette classe immanente cette beauté transparente et si simple que ces femmes nous rendent, moment déternité sur papier où rien n'existe.

Puis voici le texte repris de la Galerie Baudoin Lebon et écrit par Jeanloup Sieff, éclairage sur l'époque qui est précieux et si rare...

« Les années 60 débutèrent au Jardin des Modes auquel j’avais commencé à collaborer dès 1959 (…). Le directeur artistique, Jacques Moutin, tentait de faire à Paris ce qu’Alex Brodovitch réalisait à New York dans Harper’s Bazaar, c’est-à-dire donner une nouvelle « dimension » à la photo de mode et créer une sorte de « club » de photographes passionnés pour lesquels l’image de mode ne se réduisait pas à la simple représentation du vêtement. J’y réalisai les premières photo de mode dont j’étais satisfait (…).
(…) Un gros chagrin d’amour et un petit besoin de conquête (à moins que ce ne soit le contraire !) me firent partir pour New York au printemps 1961. New York était alors la Mecque photographique, avec Harper’s Bazaar comme minaret et Alex Brodovitch comme muezzin !

Quelques images sous le bras et mes appareils dans un sac, j’y débarquais plein de l’espoir et de l’énergie de mes vingt-sept ans, Rastignac du nouveau monde !
Les premiers mois à New York furent enfiévrés et actifs. En dehors de Show, je travaillais également pour Glamour et avais retrouvé Frank Horvat, avec lequel je louais un studio que nous partageâmes quelques temps. Et c’est ainsi que, de 1961 à 1966, j’alternais ma vie et mon travail entre New York et Paris, travaillant pour les magazines américains Glamour, Ladies Home Journal, Esquire et surtout Harper’s Bazaar, ayant été présenté par Frank Horvat au nouveau directeur artistique Marvin Israel (…).

En regardant mes photos de mode des années 60, et en particulier celle que je fis pour Harper’s Bazaar, je suis en admiration, non pour leurs qualités, mais pour l’énergie qui était mienne à cette époque ! Avais-je envie de tant m’investir parce que je bénéficiais de la force et de l’euphorie de ma jeunesse ou parce que l’atmosphère qui régnait dans ce magazine était particulièrement stimulante ? ».

Texte écrit par Jeanloup Sieff pour le livre Demain le temps sera plus vieux - Jeanloup Sieff 1950-1990 aux éditions Contrejour, 1990

Quelques oeuvres photographiques de Jeanloup Sieff et puis son très beau site avec pas mal de ces photos actuelles et anciennes , un détour absolument nécessaire pour affiner son regard et pour le plaisir de vos yeux

Galerie Baudoin Lebon
38 rue saint croix de la bretonnerie
75004 Paris

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L'odyssée d'une icône : trois photographies d'André Kertész à La Maison Européenne de la Photographie


J'ai envie de vous dire que l'exposition veut montrer, explorer l'histoire de trois images d'André Kertész qui ont marqué l'art : Chez Mondrian (1926), Etude d'une fourchette (1928) et Distorsion #6 (1933). Au-delà des évolutions de prix quelles ont pu générées au cours des années, c'est un peu le pouvoir de l'image et de ses icônes qui nous est conté; trois photos pour faire avancer, choquer et révolutionner la manière de voir. C'est surtout dans cette perspective qu'il faut aller voir cette exposition documentaire et si l'on montre toutes une série de reprises de celles-ci dans diverses expositions et livres de photographie c'est avant tout à l'instar d'un tableau de Picasso par exemple qu'elles ont marqué leur temps, qu'elles se sont inscrites dans le temps.

C'est vrai également qu'à les regarder et à les observer aujorud'hui, il y a quelque chose de particulier dans ses trois photos qui est de l'ordre de la sensibilité et du décallage, même aujorud'hui. Trois photos aussi pour trois époques, trois visions, trois moments de vie.

Avec distorsion, c'est une nouvelle manière de voir les corps quis e dévoilent à nous tout en montrant l'ambivalence du reflet et des apparences, alors qu'avec la fourchette c'est une véritable immerssion dans le monde matériel faisant de cet instrument, de cet ustensile quotidien un objetd 'art à part entière presque flotttant au-dessus de son assiette en suspension pour ainsi dire. L'atelier de Mondrian fait parti des photographies intemporelles qui marque une certaine rupture avec ce qui les entoure; cela se sent tout simplement et l'histoire confirme ici cette sensibilité si particulière d'André Kertész.

Donc, c'est avant tout une petite histoire de l'art photographique qui nous est contée ici en toute simplicité. Cela permet de voir "le contexte de prise de vue est décrit au moyen des négatifs originaux qui sont exposés en regard des tirages contacts - les fameux vintages que possèdent des musées américains - et des variantes de chacune des images."

On pourra lire ce que pense Lunettes Rouges de cette exposition qui oscille pour lui entre : "Est-ce une expo d’art, ou est-ce une expo sur l’art ?"

Le site de Stephen Daiter sur André Kertész et le site de l'exposition André Kertész à Maison Européenne de la Photographie

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Ryan Mc Ginley à la Galerie du jour d'Agnès B

Alors voici ce que nous dis Ryan McGinley sur le contexte de l'exposition qui voit le jour à la Galerie Agnès B, petit résumé explicite s'il en est :
"The photographs that will be exhibited in the galerie du jour agnès b. were taken during the summer of 2005. For two months I traveled around the US in a van with a group of friends, and I photographed them naked every day. Mostly we ran around in the woods and in the desert, went swimming in lakes and oceans, jumped off bridges, and danced in houses and motel rooms. I always wanted to photograph the US, in homage to American photographers like Robert Frank and Richard Avedon, and also in the spirit of the classic American road trip and road movies. It’s a celebration of freedom from reality, and the beauty of the American landscape provides the backdrop".

Voilà, tout est là, en substance, sans lire ces quelques phrases, l'exposition semble étrange, malheureuse et peut être aussi étrange pour ceux qui viendrait à passer par là et à se pencher que ces quelques scènes de vies souvent crues à souhait. L'aventure et la vie qui s'étale devant nos yeux, la réalité des corps et des vies qui raisonnent, c'est un univers complètement décalé qui nous est montré ici, entre road movie et road trip effectivement. Voilà, un peu un retour à la nature pour une période donnée, sans attentes autres que celle du lendemain...

Le site de Ryan McGinley et puis j'aime bien ces deux articles, celui des Les Pas perdus avec cette très belle phrase de lancement: "Il y a dans toute désertion, dans toute élancée, une translucide indifférence travaillant à abolir l’espace et le temps" et sur le blog Haz'Art cette petite phrase : "Le sexe est joyeux et ludique. Les amis rigolent. Les photos respirent les paris lancés, les lendemains de fêtes, sentent la liberté qui ne durera pourtant que l’espace de deux mois. Ryan McGinley réussit à capter cette énergie libertaire propre aux road movies américains" et j'aime bien leurs blogs aussi...

Le site de la galerie du jour d'Agnès B avec une installation équivalente en ligne qui a priori s'est déroulée à Florence en Italie
44 rue Quincampoix
75004 Paris

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