BLOG CULTUREL
Nina Korhonen et Anna, Amerikan mummu au Centre culturel Suédois
Parcours d'une grand-mère finlandaise fille d'un exil choisi aux Etats-Unis, à New York. La finlande se retrouve dans l'imaginaire libéré de new York; une grand-mère pas ordinaire qui ose se montrer sous son apparence vraie, dans des situations de solitudes mais aussi nue, une femme agée d'un temps à venir décomplexé et ayant envie et besoin de vivre. Nina Korhonen recevra le prix du livre photo de l’année suédois en 2004 pour Anna, Amerikan mummu. En fait il s'agit de la grande-mère de la photographe
A découvrir d'autant plus qu'il y a également une petite rétrospective sur quelques livres photos suédois qui permet de découvrir d'autres regards et les nominés de cette année, vision croisée sur laquelle il faudra revenir tranquillement...
Centre culturel Suédois
11 rue payenne 75003
Tel : 01 44 78 80 20
Photomontages soviétiques 1917-1953, une arme visuelle au passage de Retz
Alors voici une exposition qui revient un peu sur la genèse du photomontage avant qu'elle ne devienne après les années 30 un outil de propagande elle était un mode d'expression hérités et inspirés par les milieux d'avant-garde, souvent utilisés comme on le voit dans l'exposition pour illustrés des recueils de poèmes, des livres et semble même être un signe de modernité, alliance d'une approche technique et de l'art en lui-même. Dans ce cadre, on va suivre essentiellement Alexandre Rodtchenko et sa femme Varvara Stepanova même si le premier semble être Gustave Klucis qui officiera dès 1919. Edouard Launet dans Libération indique : "Dans le photomontage, Gustave Klucis (1895-1944) opposait deux courants: l'un «qui prend sa source dans la publicité américaine, celui des dadaïstes et des expressionnistes occidentaux»; l'autre plus politique, voire franchement soviétique".
Retour sur un parcours, le parcours de ces hommes et femmes qui vont participer à la création d'un "nouveau monde" où l'image a toute son importance face à un peuple encore souvent analphabète. Olga Sviblova note à ce propos : "Comme il était plutôt ardu de trouver dans la réalité des images de l'avenir radieux, le photomontage s'avère être un moyen idéal pour en créer. Il permet d'allier la véracité convaincante du document à la rhétorique révolutionnaire".
Ensuite à partir des années 30, l'utilisation du photomontage en Union soviétique servira plus comme outil de propagande comme on peut le voir par exemple avec la photo du centre où Staline est magnifié en tant qu'Homme de providence. C'est la grandeur des dirigeants et du Parti qui est mis en exergue qui permet d'avancer, on voit notamment l'intelligence politique de l'utilisation dans certains photomontages ou le peuple et les cadres du parti sont au coeur et les dirigeants une émanation pure du parti, sensantion étrange et intéressante... flouage médiatique avant la lettre qui ne va aller que crecendo et qui avec la guerre permettra de magnifier le soldat russe...
Une exposition intéressante qui permet de retracer un peu cette évolution même si elle manque d'explications plus affinées sur l'évolution à mon sens, enfin à découvrir avant d'aller retrouver les quelques photomontages de John Heartfield à la Galerie 1900-2000.
Voici un diaporama sur le site du journal Le Monde qui permet de découvrir un peu plus les photosmontages
tel : 01 48 04 37 99
Miracles et révélations de Nacho Lopez à l'Institut du Mexique
Ces photos intemporelles vous donnent une vision du mexique des années 50, le noir et blanc rend cette perception d'autant plus fine et palpable, ces impressions de vies vécues, de réveil à l'aube d'enfants se battant ou pleurant sur leur vie.
Et à l'étage, des séries de photos illustrés en espagnol mais vous pouvez comprendre avec les éléments de traduction sur la banquette ces petits films parlés. Enfin, certains parlent presque d'eux-mêmes, le plus amusant étant l'histoire du mannequin et de l'employé et de la vie de ce mannequin dont Nacho Lopez dira : "La femme nue et la gravité solennelle de l'employé faisaient naître dans la rue une sensation d'étrange et d'incongru. Il marchait l'air absorbé, tandis qu'autour de lui se succédaient des incidents fort sympathique : surprise, rejet, admiration, pudeur, réserve, étonnement, et caetera et même un acte éhonté impubliable." C'est tout l'humour du moment et de la situation, des poses de ce mannequin, presque une anticipation du réel à suivre tentative de mettre en perspective cette éléments figé de bois dans un monde de vivant afin qu'il trouve sa place...
Une autre série sur une femme qui attire l'attention des hommes dans la rue, nacho Lopez, arrive très tôt dans les anénes 50 a capté ce regard avec cet humour tout particulier et frais qui fais de lui un arpenteur de la ville et un découvreur; une sensibilité à fleur de peau qui permet de saisir sur le vif des instants de vies d'alors comme c'est encore le cas avec la série du billard et ces photographies des Joueurs de billard et de leur expressions, de leurs visages figés puis mouvant , c'est un peu de vie en mouvement qu'il retranscrit à sa manière.
A découvrir assurément...
119, rue Vieille du Temple
75003 Paris
Tél: 01 44 61 84 44
www.mexiqueculture.org
Erwin Olaf à la galerie Rabouan Moussion
Retour d'Erwin Olaf dans la Galerie Rabouan Moussion avec 4 séries de photographies; ces visages qui se métamorphoses et portraits de clown. Métamorphoses et fusion des visages en un et un seul, tentation de ramené les autres à uns, compéltude infini de l'humain. Photos/vidéos permettant sous écran un éclairage et une lumière d'une netteté implacable.
Puis vidéo découverte de deux femmes; transmutation, on va un peu vers Matthew Barney enfin on reste très en deça mais approche graduelle et lifting intégration profonde des visages d'un autre temps.
Ensuite quelques photos de la série New York Times où la femme et les éléments ne font qu'une sensation d'osmose avec les éléments extérieurs, fondu de chairs et d'intérieur, l'Homme se fond dans son environnement, mimétisme et transparence, des photographie d'une grande profondeur et quelques anciens tirages de séries précédentes (série Hope) que l'on a toujours plaisir à voir avant de monter voir un vidéo de désir, relecture d'une tentation, d'une sensation perdue ou envolée, une femme, une belle femme mais âgée et un éphèbe, une douche et le regard, le désir et puis...
Allez jeter un oeil vous ne pourrez qu'être agréablement surpris si vous ne connaissiez pas et si vous connaissez, vous savez tout simplement
121 rue vieille du temple 75003 Paris
Tel : 01 48 87 75 91
Joel Meyerowitz, Out of the Ordinary de 1970 à 1980 à l'Hôtel de Sully (jeu de paume)
— c'est aussi l'époque où commence ce travail —,
une bourse Guggenheim m'a permis de parcourir l'Amérique
pour observer comment les Américains occupaient leurs loisirs
pendant que leur pays détruisait le Vietnam
et envoyait à l'abattoir cinquante mille de ses jeunes.
Ce travail avait une dimension absurde et ironique,
qui tenait à la vie quotidienne des Américains
et à la manière dont la couleur l'exprimait.
Autrement dit, je trouvais qu'il y avait
plus de contenu dans une photo en couleurs.
Après ce voyage, j'ai complètement abandonné le noir et blanc
Après on découvrira tranquillement le travail fourni sur le mutli-champs "Les field photographs" si l'on peut dire, où cette faculté d'appréhender en un même espace une infinité de mondes où plutôt de situations qui se suffisent à elles mêmes. A la manière liliputienne, une photo contient, un monde souvent avec des regards humouristiques et des clins d'oeils à des situations en second plan... Vous me direz que c'est souvent le cas pour les photos, que l'on y retrouve ce que l'on veut bien y retrouver, certes mais là il y a ces petits détails autres...
