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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Eugène Atget à la Galerie Karsten Greve

 
Qui ne connais pas encore Eugène Atget, où la passion de la photographie parisienne prend le dessus et qui va essayer de "systématiser" la photographie dans sa prise de vue quasiment documentaire, celle-ci permettant entre autres de se souvenir du paris d'avant Haussman.
 
Ici réunie sur un peu de Paris et surtout sur ces passages répétés du côté du parc de Saint Cloud et de Versailles, représentations inhumées d'un passée perdu que l'on retrouve encore par bribes, il photographie souvent de bonne heure, sans personnes aux alentours, la plénitude de la campagne ou des parcs et l'apaisement de la ville avant le déchaînement, moments de grâce s'il en est. Il est un peu cette historien visuel de Paris et ses alentours; cela vous permet de vous replonger dans ces univers d'époque et du commencement de la photographie aussi un peu; ces zones par trop souvent très éclairées, éblouissantes au rendu si particulier de ses tirages albumine et gelatine d'argent. Il restera fidèle à sa chambre en bois 18 x 24 bien que Man Ray lui ait offert un rolleifleix...  
 
Cette photographie n'est pas exposée, bien dommage elle a un petit côté rétro que j'aime tout particulièrement
 
Une cinquantaine de photographies qui si elles ne sont pas "sensationnelles" permettent de retracer, vous l'aurez compris un peu de ce paris d'antan qui perdure encore par moments tel un vestige du temps passé alors allez-y plutôt avec ce regard et vous découvrirez de petits trésors cachés dans cette collection présentée 
 
Pour le côté documentaire et plethorique du travail d'Atget, un exemple avec le Parc de Saint Cloud
 
Retrouvez également sur Gallica Eugène Atget avec paris et ses alentours ainsi que sa biographie sur Wikipedia 
 
 
Galerie KARSTEN GREVE
5, rue Debelleyme
75003 Paris
Tél: 01 42 77 19 37
Du Mardi auSamedi de 11h à 19h
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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Amelie Chassary, Johann Fournier et Almagnus

Voici quelques photographes en visuel ou sur Internet qui m'ont plus ces derniers temps...
 
 
Tout d'abord, cet après-midi, Amélie Chassary qui exposait à l'espace beaurepaire dans le cadre de l'exposition de jeunes créateurs "Des filles en aiguilles" qui nous présente des séries : "l'ennui, cachée, le reflet, le jeu, en scène, romantique" dont on ne peut pas dénier qu'elles cachent quelque chose, qu'elle rescelle une poésie toute particulière que je vous invite à découvrir  sur son site Internet Mélo Die-hard
 
 
Sinon, il y a aussi Johann Fournier dont vous pouvez lire la biographie mais dont le site les ponts de mer est une pure merveille qui mérite une visite tant la poésie est là, entre surréalisme et beauté extravaguante d'un autre monde, inventé et fait de tous ses petits détails si significatifs...
 
  
 
On pourra lire : "Entre onirisme écorché et surréalisme ambiant, ses clichés sont les reflets de l’univers qu'il construit en architecte, un imaginaire dense, avec son propre langage et ses symboles créés au fil des images. Il puise aussi bien son inspiration dans la musique et la littérature que dans les arts graphiques."
 
Dans un autre style tout aussi surréaliste, il y a également Almagnus  et sa poésie d'un autre temps, peut être un peu surannée mais j'aime bien ces décors féériques, alors allez faire un tout là-bas et profitez de la vue que l'on a de la lune, de cet astre qui convient bien au Baron de munchausen de Terry Gilliam
 
 
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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Du réel au fantastique avec Emma Ughetti au Lucernaire

 
 
Bon c'est fini enfin j'ai une info contradictoire car sur le site du Lucernaire, il semblerait que cela soit encore en visuel jusqu'au 29 octobre prochain alors franchement en passant dans les parages jetez un oeil, cela vaut le détour... j'ai bien aimé les photographies exposées, entre réalisme et fantastique comme l'indique le titre.
Peut être certaines étaient-elles trop travaillées mais globalement, le résultat était bien là, entre superposition et entrelacements, les couleurs se brisent et s'entrechoquent. Il y a chez cet artiste qui me semble, a priori jeune, y avoir pas mal de suites dans le sidées et nous devrions la retrouver d'ici peu...
 
Bon j'ai pas trouvé de représentations graphiques autres que celle-ci donc le meilleur moyen de découvrir est d'y apsser directement, c'est franchement pas mal avant un petit ciné... par exemple..
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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Rétrospective Friedlander au Jeu de Paume

Me voici en partance pour le jeu de Paume tant qu'il est possible d'en profiter un peu avant que le journée ne s'enchaîne et que l'on ne puisse y rentrer, Friendlander, je me suis dis, cela va être terrible... Eh bien figurez-vous que non, pas si terribe que ça, du moins de mon point de vue bien entendu... cela va sans dire...Enfin pas complètement non plus, ce serait idiot voire impossible de ne pas apprécier certains choses mais globalement, sur les 500 photos présentées ici seulement quelques séries ont attiré mon attention. Les autres notamment les séries sur les Monuments, puis celle sur l'ouest sauvage n'ont rien touché de sensible. Photos documentaires s'il en est à la manière de... qui stoppe dans l'instant présent des monuments, héritage d'un passé glorieux ou représentation d'une réalité historique voire autre sans dénuement, dans l'environnement dans lequel ils évoluent, ou cete ouest américain de noir et de blanc, il est beau, mais trop dense à mon goût, trop enchevêtré et diffus, je lui préfère la sublime photo du Lake Louise prise au Canade en 2000.
 
Pour les séries qui m'ont interpellées, il s'agit essentiellement de ces photos d'appartements souvent seuls, photos surréalistes..., où la pièce est dénudée parfois de lumière, parfois obscure mais où dans l'embrasement, un signal catodique résonne et apparaît l'image (un oeil, un visage,...) du téléviseur, trônant parmi la solitude des lieux, elles sont touchantes ses photos et dévoile un peu une amérique que imagine par quelques vieux films, quelques vielles routes usées par le désert...
 
Egalement ces auto-portraits qui sont un peu de lui caché car jamais réellement lui en chair et en os mais des ombres furtives, représentation changeante de ce que nous sommes ici bas; parfois un reflet prend le pas sur un autre et ainsi va la vie, reflet dans une vitrine, sur un manteau dans une rue de new York ou encore bien d'autres. A cet égard, on lira dans le petit Journal : "Friedlander a écrit dans la préface de Self Portrait en 1970 que ses autoportraits étaient "l'extension périphérique de son travail […] un petit rire nerveux", et qu'il était lui-même un intrus dans ses propres images. L'effet de signature qui en résulte tient en tout cas plus d'une forme d'engagement impartial, non dépourvu d'ironie, que de narcissisme".
 
 
La série de Nus est également très réussie, tout en réalisme et en beauté brut...
 
Et puis également ces photos par l'intermédiaire de rétroviseur pour l'essentiel, une dimension double, voire triple sur un monde, des mondes, vision future où l'on va vision arrière de ce que nous passons et présent intemporel, les trois âges sont là réunis dans les mains du photographe... et se répercutent jusqu'à nous...
 
 
Enfin, pour terminer la plus belle des photos entre terre et ciel, celle de sa femme dans une vieille camionette perdue, le ciel se confond ici avec les reflets et c'est beau tout simplement
 
 
Alors, voilà quelques belles prises de vues de ce grand photographe et même si tout ne m'a pas touché au coeur, le noir et blanc est là.... seules les figures de Coltrane, Miles Davis,... avec lesquelles il a un peu commencé à gagner sa vie sont toutes en couleurs...
 
 
 
Quelques photos en complément sur le site du MOMA et de très belles photos sur le site de la Gallerie Fraenkel
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Visions de Voyage à l'espace Beaurepaire avec notamment Arnaud Laroche, Frédéric Tran et Estelle Lagarde

Voilà voilà que vous pouvez allez voir, sur le thème Visions de voyage une exposition collective de différents photographes à l'espace beaurepaire et jusqu'au 24 septembre prochain seulement qui met en relief 15 interprétations differentes du voyage. Alors, si vous passez près du canal, près de Chez Prune et que vous faites un petit détour, eh bien allez y. Pour ma part, c'est ce que j'ai fais et j'ai retenu trois photographes parmi ceux exposés, qui me parlaient plus en quelque sorte: il s'agit d'Arnaud Laroche et de "ses solitudes diaphanes" comme j'aime à les appeler; de Frédéric Tran et de "son urbanité retrouvée" et d'Estelle Lagarde avec ses images d'Islande.
 
 
Pour Arnaud Laroche, ces espaces d'un vide absolu, ces paysages urbains sans l'être, ses redécouvertes vous transpose dans un autre monde, un monde proche et lointain à la fois qui est fait de plein de petits détails et d'une poésie surprenante qui vous touche étrangement. Retour sur un passé présent comme il le dit lui même, sur le souvenir et sa vision que l'on a, ces tentations de tendre vers lui ou du moins vers la représentation que l'on peut en avoir après des années, cette sur-impression des années qui s'accumulent et qui font surgir au détour d'une pensée, un morceau de bois, une vitre, un rien qui permet de reconstruire, de se reconstruire... des auteurs comme Proust ont évidemment regardé cela de près... c'est un peu tout ça qui me vient en voyant ces quelques photos exposées...
 
Sinon, dans un autre genre, une autre facette, le site d'un collectif avec quelques photos de lui 
 
 
Pour Frédéric Tran, c'est plutôt le côté ultra-urbain, cette recomposition du réel ou décompsoition si l'on veut qui est intéressante, un peu à la Gursky et ses photo-toile géante au niveau de l'esprit de détail, notamment sur cette photo qui semble venir tout droit de l'Asie, seule capable presque de produire de telles structures géantes et ensevelissante à la fois; on s'y perd dans cette photo à la couleur acidulée à souhait, donc voilà, allez voir cela vaut bien la peine...
 
 
Enfin, Estelle Lagarde j'aime bien car c'est le froid, la poésie de l'Islande et ses volutes qui se dégagent de ses photos, noir et blanc exclusivement pour l'exposition du moins, elle y fait rentrer un peu de son âme comme le texte en exergue le montre un peu, une véritable invitation au voyage... l'Islande nous tend les bras, le froid et ses volcans, ses errements, sa solitude glacée à perte de vue et cet horizon qui se dévoile, qui se découvre, le regard se brouille avec les confins du ciel; on aimerait être là bas et sentir un peu de cette ozone qui plâne... 
 
Bon allez hop, il est temps d'aller jeter un oeil à ces belles photos qui existent pas si loin que ça....
 
Espace Beaurepaire via Googlemaps
28 rue beaurepaire 75010 Paris
 
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