BLOG CULTUREL
Bals montés dans l'est de la France de Joffrey Pleignet à la Galerie Philippe Chaume
Je vous conseile très vivement d'aller faire un tour dans cette belle petite galerie, près du canal saint martin, le temps d'un brunch ou d'une promenade, arrêtez vous quelques minutes dans l'univers décalé de Joffrey Pleignet qui a parcouru pour nos yeux et notre mémoire perdue la France de l'Est en 1933/1995 à la recherche de ces bal montés, discothèque d'un soir, d'un week end, "à base de panneaux de métal ou de bois, d'une toile de bâche et d'une façade colorée. Montés et démontés en quelques jours, ces préfabriqués s'installent à la périphérie des villages, sur les terrains vagues ou les parkings. Ils effectuent un circuit au cours de l'année qui les amène de bourgade en bourgade pour apporter une touche festive au samedi soir".
On se retourve dans l'univers kitsch de ces années d'enfance où nous allions parfois au bal, pour ma part, c'était uniquement dans le sud et l'été; mais à voir ces constructions hybrides on se dit que cette époque pas vraiment si lointaine était excellente, peut être d'ailleurs que cela (re)deviendra un de ces jours branché ces petites discothèques improviséss ur les bords de route, cela me fait penser un peu au concert de funk d'hier sous un chapiteau... Enfin ce qui est quand même exceptionnel ici c'est que sur certaines des photographies on se croirait réellement en présence d'un décor de carton-pâte et qu'il n'y a que la facade. Hors, pour chacune de ces structures, ces environs 250 à 300 m² voire plus qui pouvvait accueillir une foule en délire...
Dans le flyer de l'exposition, petite parallèle entre l'exposition elle-même, ces bals et le travail du photographe "instantanéité. Pour la structure architecturale, assemblage / exploitation / démontage en quelques jours ; pour la photographie, cadrage / mise au point / déclenchement / traitement de l'image en quelques minutes". Du coup on comprend mieux l'utilisation exclusive du Polaroid comme appareil de prédilection de ces moments d'éternité.
Un absent est omniprésent, l'Homme, voulu et donc dénué de toute présence, il est là en filigrame, derrière les portes closes se trouvent la foule qui attend, la foule dénatéurée et délicieuse qui va sortir de sa cage de métal doré, de contreplaqués et de bache de couverture. Ce qu'il faut également lire sur ces photographies, ce sont les enseignes qui peuvent être savoureuse pour certaines : "le Guinch", "le Zénith", "le Kiss", ... vous verrez c'est amusant et puis la fameuse pancarte perdu sur une route de verdure, indiquant que la fête, que le Bal se trouve par là... moment délicieux dans des coins de verdures reculés où le rhythme des DJ résonne encore à nos oreilles...
Quelques unes des photos de l'exposition sont en ligne alors n'hésitez plus, jetez un coup d'oeil et allez les voir en live, c'est toujours nettement plus agréable surtout que la personne de la galerie peut vous donner quelques compléments d'informations ....
Galerie Philippe Chaume via GoogleMaps
9 rue de marseille
75010 Paris
Tel : +33 (0)1 42 39 12 60
Philippe Ramette à la Galerie Xippas
C'est la rentrée des expositions de photos et autres amusements sur Paris, en se promenant dans le quartier se situant au dessus du Marais derrière le musée Picasso, les expositions étaient là, l'été est fini mais l'été indien commence... et Philippe Ramette est un de ses photographes que je vais essayer de suivre un peu tant ses photos vous intriguent et vous interpellent tout autant qu'elles sont belles et limpides montrant le rapport de l'homme à la pesanteur en quelque sorte...; ses sculptures sont aussi au rendez-vous avec des chaises en léviattaion qui, comme bloquées par une force irrésistible et inplacable n'attendent qu'un mouvement, qu'un desserrement pour s'envoler et rejoindre leur monde...
Dans la continuité de son précédent projet nous indique la Galerie Xippas où "utilisant le procédé de renversement de l’image ou de son propre corps comme objet de la démonstration, l’artiste se met à l’épreuve du monde et défie les principes de la pesanteur. Les prothèses, invisibles à l’image, camouflées sous ses vêtements, habituel costume-cravate, permettent à l’artiste d’expérimenter des positions qu’il nomme « irrationnelles » durant le bref instant d’une prise de vue". Cette exposition, je ne l'ai vue mais ici il expose ses "Explorations rationnelles des fonds sous-marins" où l'on voit l'artiste évoluer de la manière la plus aisée dans les fonds marins, se les appropriant de façon presque éhontés. Le résultat est saisissant tant il est irréel que vrai. Le promeneur solitaire qu'il est se retrouve ainsi à escalader une "montagne", attendre un hypotéthique Bus en regardant l'heure passer, faisiant une petite sieste sur le sable en regardant passer les nuages, lisant son journal favori, essayant de toucher le ciel de l'eau où sortant de l'eau pour trouver l'espace matériel... le tout dans un bleu électrisant.
De la simplicité d'une situation qui semble improbable, voire impossible naît la beauté
Allez fair eun tour, c'est jusqu'au 28 octobre prochain et cela vaut vraiment le détour....
Pour en savoir plus sur Philippe Ramette et ses oeuvres et une interview pas mal mais qui date de 2004
Se rendre à la Galerie Xippas
108, rue Vieille du Temple
75003 Paris
Tel: 01 40 27 05 55
75003 Paris
Tel: 01 40 27 05 55
American Night de Paul Graham à la Galerie des Filles du Calvaire
Après 10 ans d'absence, Paul Graham, ce photographe inconnu de Moi, revient avec une très belle exposition tout en contraste et en message politique.
Trois faces sont montrés ici, à la galerie Les Filles du calvaire, avec d'un côté des photos presque en aveugle ou du moins revêtues d'un voile d'opacité, de cécité voulue où l'on distingue dans une couleur diaphane, des individus seuls, solitaires, sur des routes dans des endroits perdus ou reculés, en proie à eux mêmes. Sociéte d'exclusion et de solitude renforcée...
Puis viennent ces contrastes de couleur avec à quelques centaines de mètres de là, des maisons cossues, bourgeoises, réalité d'un autre monde qui ne se côtoie pas, qui s'ignore mais qui existe. La couleur et la bonne humeur, la vie qui se passe sans accros majeurs (en apparence bien sûr...). L'Amérique riche existe...
Enfin entre ces deux mondes aseptisés pour ainsi dire, l'un par le recouvrement, l'autre par l'affichage, le sort des malheureux qui èrent dans la ville, dans l'urbain, seul refuge oùla juxtaposition des contrastes noient tout dans un même monde....
C'est à la Galerie les filles du Calvaire du 5 septembre au 28 septembre puis du 12 au 28 octobre au 2006
17, rue des Filles-du-calvaire 75003 Paris
Tél. : +33 (0)1 42 74 47 05
Tél. : +33 (0)1 42 74 47 05
Poétique de la ville : Paris, signes et scenarios à l'Hôtel de Sully (Jeu de Paume)
Un petit arrêt est demandé par tous les passants et promeneurs de Paris en cet été de chaleur tonitruante pour prendre le frais à l'Hôtel de Sully, lieu enchanteur qui par sa seule présence enchante le monde de son jardin et de sa lumière; porte sur la place des Vosges, éternité des moments, éternité des mouvements et de la ville que l'on retrouve dans cette exposition qu'il est difficile de résumer tant elle est riche de souvenirs et de lieux, d'ambiances et de senteurs de vues et de futilités.
Au coeur de la ville un coeur résonne, bat et le pouls, la tension la sensibilité est là qui rejaillit de tous côtés avec les oeuvres présentées de Daniel Boudinet, Marcel Bovis, Denise Colomb, André Kertész, François Kollar, Rogger Parry, René-jacques, Bruno réquillart et Raymond Voinquel. Ce sont ces hommes et femme qui ont donné un peu de leur marche, de leur vision pour donner et rendre à paris son éternel jeunesse et sa vision de ville où tout se rassemble et éblouit.
Photos de Pigalle la nuit, de la Tour eiffel caché aux yeux de tous, de la Bastille dans le soleil nimbé, des brumes des cheminées fumantes sur les toits de Paris, de vitres cassées laissant le regard errer, la puie tombante, les magasins, les reflets de rue et la nuit qui enveloppe ce Paris d'éternité.
C'est un peu de tout ça et bien encore que vous pourrez entre-apercevoir dans ce lieu où règne l'hommage à ces photographes qui ont éclairé la ville en l'arpentant inlassablement.
Une petite visite s'impose pour prendre le pouls de la ville aujourd'hui et essayer de faire de même, entrevoir ce qui se passe, ce qui se cache derrière ces mille quartiers.
Pour plus de détails, lisez le petit journal de "Poétique de la ville : Paris, signes et scénarios"
C'est peut être un peu de ça que j'essaye au gré de mes parcours vélocipédiques ou de marcheur de prendre dans le vif, des détails de la vie de la ville avec Paris photographié
Olivier Mériel à la galerie Blondel
C'est un travail sublime qui nous est présenté là. Travail de lumière et de composition, d'un noir et blanc révélateur d'invitation aux voyages et à la photographie, d'une sensibilité rare. Retour sur Trouville et la découverte de la ville, il faudrait que j'y retourne pour faire un tour et prendre le pouls de cette belle lumière qui s'évapore avec le ciel et les nuages.
Retour également sur l'ancien, sur ces moments de découvertes absolus, ces greniers remplis des trésors les plus innatendus et aussi ce silence que le temps renseigne si bien, cet arrêt du temps qui fige dans son absolu grandeur les moments pour les rendre à ceux qui, découvreur arrive à en percer le sens, évanescence des formes fantomatiques qui se redécouvrent devant nos yeux ébahis par tant de beauté cachée.
La ville et ses nuages d'un autre temps qui scrute, qui attend que cela arrive, tandis que la forêt s'arrête devant cette grille dernière limite vers un monde inconnu, inhabité et où tout peut arriver, c'est une question de frontière entre l'homme et la nature, au bord des rivages de la lumière qu'il nous emmène nous promener.
Je vous recommande plus que vivement...
Le site d'Olivier Mériel pour suivre plus en profondeur l'ensemble de ses travaux
Lumière d'ombre est un très bel opus à vous procurer ... si vous y arrivez je suis preneur d'une adresse car il me semble épuisé d'un peu partout...
128, rue Vieille du Temple
75003 Paris
75003 Paris
