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Expositions Herwann Perrin Expositions Herwann Perrin

Netherlands Now : l'école du Nord à la Maison européenne de la photographie

Entre prortait et paysages... l'expo retrace le parcours de jeunes photographes entre 2000 et 2005, picorant au gré du vent de belles photos de vingt-cinq photographes. 
 
Bel éventail de nouveaux artistes venus des tréfonds du Nord, petit pays fondateur de belle lignée, à l'heure où va bientôt sortir un film hommage à rembrandt, voici que de la peinture on passe à la photographie, retour sur un genre qui se développe et qu'il est bien intéressant de suivre. Que le Monde 2 de ce week titre "les nouveaux maîtres flamads" me semble quelque peu usurpé quoique l'on connaisse bien sûr Erwin Olaf qui fait sensation de part son oeuvre déjà très aboutie que l'on peut retrouver sur son site  et également une partie de la collection présentée dans cette exposition "Hope". On s'attardera un peu plus sur quelques uns des vingt-cinq photographes exposant avec notamment, ma préférée Désirée Dolron  et son Xteriors VIII présente un travail lui digne des grands maître flamads, on le voit notamment avec les représentation proposée sur son site et notamment la série des Xterior X qui de par le rendu et la beuté du grain ainsi que la lumière diaphane et posée, semblant arriver de nulle part ou d'ailleurs nous propose des visages presque inventé. Avec Elspeth Diederix on ebntre dans la recomposition d'un réel poétique et recomposé donnant une autre dimension à ce que l'on voit quotidiennement, un autre regard se fixant plus sur l'utilisation, l'imagination... sur son site on trouve de belle trouvailles que je vous invite à découvrir et cette phrase aussi : "This enables her to create a sense of alienation and in her photographs she achieves this by stripping everyday objects of what normally one takes for granted. There comes a moment when everyday objects lose their sense of familiarity, acquire another meaning and seem to become almost abstract"
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Frank Van der salm  lui provoque plutôt le monde réel et déshumanisé qui nous encercle, l'home en sort pour devenir un observateur de cette évolution des lumières grignotant chaque fois un peu plus sur la vie. Il n'est plus question d'hommes ni de femmes, ce monde est fait de matière, d'agencements et de couleurs évoluant au gré des angles, l'urbanité a pris le dessus, le monde bientôt sera seul sans vie,... Au delà de ces quelques envolées, de très belles photos où le rendus des couleurs et l'agencement de l'espace permettent de mieux comprendre notre réel.
 
 
Risk Hazekamp nous permet de le suivre dans le rêve de "Smoke dreams", ell travaille à : "to explore issues of identity and in particular, the way in which gender and personal identity intersect. It examines both the passive expectations of the viewer and the active choices on the part of the artist to manipulate or change the relationship between gender and social identity in one's own personal identity". Nous sommes alors perdu et en quête de repères dans ce monde où les frontières semblent avoir disparus, unisexe, il est devenu tel quelques romans de fictions-éalités en fotn état, un futur où l'homme et la femme se confonde inexorablement... nul doute que nous avons encore quelques anénes devant nous mais l'intérêt de la prospective est bien de se plonger dans l'au-delà et d'explorer d'autres voies de réflexions afin de comprendre vers ce que l'on tend...enfin essayer du moins
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Et puis pouir continuer un peu il y a aussi Annaleen Louwes qui nous interpelle avec "Rob", cette homme courbé sur sa chaise qui attend, peut être la fin d'examen, al sortie d'une opération, son bras porte les stigmates d'une histoire récente...
 
 Céline van Balen elle s'embarque avec ses protraits récent et actuels d'adolescent, réalisme transformé qui se rapproche du travail sur els adolescent de Rineke Dijkstra dont vous pouvez voir quelques réalisation sur le site de la galerie Marian Goodman ou à la galerie Jan Mot  sur une série qui avait récemment été exposé au jeu de paume, réalité changeante et métamorphoses des adolescents en hommes et femmes, regard vers l'enfance, l'adolescence, dernier espace qui sépare de l'entrée dans la vie adulte, soubresaut d'innocence...
 
A découvrir en tout cas avec les autres exposants..., les 25 élus sont ... 
 
Céline van Balen, Wout Berger, Anuschka Blommers/Niels Schumm , Koos Breukel , Elspeth Diederix, Rineke Dijkstra, Leo Divendal, Desiree Dolron, Charlotte Dumas, Marnix Goossens , Risk Hazekamp, Juul Hondius , Gerald van der Kaap , Paul Kooiker , Annleen Louwes, Bertien van Manen , Hellen van Meene , Arno Nollen , Erwin Olaf, Carla van de Puttelaar , Frank van der Salm, Johannes Schwartz, Harold Strak, Lidwien van de Ven, Edwin Zwakman
 
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Jason Martin à la Galerie Thaddaeus Ropac

Eh bien pour une fois la galerie Thaddaeus Ropac m'a laissé un bon souvenir avec la présentation de l'exposition de l'anglais Jason Martin intitulé NUDES dont voici quelques représentations, il y en a d'autres ici. Bon c'est dommage que l'expo se termine se week end car pour comprendre le rendu de ces pièces, il faut être sur place, voir se travail de pinceau/brosse/corps qu'il utilise et ce rendu que vous entreapercevez ci-après.

 

L'idée et la réalisation est très bien résumé par : "NUDES presents a group of works where the action begins from the upper most reach of his arms, while standing on a ladder; he literally dances down the surface pressing with his body weight against the work, bending from one side to the other as he sways down the steps. This new vertical field is illustrated in three superb three-meter paintings, King (black|), Darling (red) and Her (ivory)".

  Jason Martin, AfricanSalamander
 

La texture et le rendu de ces magnifiques et immenses constructions, tableau vivant est littérallement subjuguant, ces ondulations et ces vies qui se dessinent sous vos yeux ... tout est mouvement....

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Roger Ballen à la BNF

  
 
Dans la chambre d'ombres, après la galerie Kamel Mennour, je me suis présenté au site Richelieu, endroit bien agréable et il n'y avait encore personne, de rares instants à savourer égoïstement parfois dans ce Paris surpeuplé de toute part... eh bien les portraits présentés dans la Galerie sont presque tous là, on commence par un retour en arrière et le sinfluences du photographe, influence qui on le voit ont été au coeur de son travail, c détour est bien intéressant, cela mepermet de connaître quelques photographes que je ne connaissais pas ou à approfondir comme toujours : il s'agit de Diane Arbus et des célèbres twins, de Ralph Eugene Meatyard avec notamment ces photos au masque.. ainsi que des gravures de Dubuffet. De plus le parcours proposé est illustré de quelques écrits d'Antonin Arthaud "Je n'ai jamais rien étudié, mais tout vécu et cela m'a appris quelque chose" figure emblématique d'un Monde à part.

«Les asiles d'aliénés sont des receptacles de magie noire, conscients et prémédités. Et ce n'est pas seulement que les médecins favorisent la magie par leur thérapeutique qu'ils raffinent, c'est qu'ils en font. S'il n'y avait pas de médecins, il n'y aurait pas de malades, car c'est par les médecins, et non par les malades, que la société a commencé. Ceux qui vivent, vivent des morts, et il faut aussi que la mort vive... Il n'y a rien comme un asile d'aliénés pour couver doucement la mort, et tenir en couveuse les morts. Cela a commencé 4000 ans avant J.C., cette technique thérapeutique de la mort longue. Et la médecine moderne, complice en cela de la plus sinistre et crapuleuse magie, passe ces morts à l'électrochoc ou à l'insulinothérapie, afin de bien, chaque jour, vider ces haras d'hommes de leur moi, et de les présenter, ainsi vides, ainsi fantastiquement disponibles et vides, aux obscènes sollicitations anatomiques et atomiques de l'état appelé «bardot». Livraison du barda de vivre aux exigences du non-moi. Le Bardot est l'astre de mort par lequel le moi tombe en flasque, et il y a, dans l'électrochoc, un état flasque, par lequel passe tout traumatisé. Ce qui lui donne non plus à cet instant de connaître, mais affreusement et désespérément méconnaître ce qu'il fut quand il était soi. J'y suis passé et ne l'oublierai pas.»

Quelques images/portraits de l'expo sur le site de l'expo

On part d'abord sur ces terres, celles de l'Afrique du Sud où le maître mot peut se résumer en "Consanguinité", les ravages sont impressionnants, en dehors de la mythique photo des jumeaux (Dresie and Casie, twins, 1993) qui bavent...et dont l'allure est digne d'un roman de Lovecraft auquel on serait exposé, c'est dans les visages, les oreilles, les yeux que cela se voit... apocalypse et sentiments se croisent ici...
Ensuite l'exposition continue de nous montrer cette condition humaine à l'abandon, désoeuvrée et perdue. L'âme à nue, ces portraits qui se présentent à nous viennent de nulle part...Interviewé dans Photo de mars 2006, Roger Ballen indique : "Shadow chamber" est une entrée dans un espace indéfini - il peut s'agir d'un asile psychiatrique, ou d'une chambre quelconque. Et c'est la spécificité de l'art, de pouvoir transmettrecette ambiguïté : mais où ça se passe". C'est bien ce sentiment qui en ressort, tous les personnages sont sales, qu'il soit question des enfants ou des adultes, esseulés, rendu à eux mêmes, jouant d'eux mêmes ou avec leur animal fétiche...je pense ici à "cimetière de rats" délimitation d'un espace, d'un territoire/sanctuaire derrière lequel se retranche la solitude et la réalité ultime ou encore à "déjeuner", où l'on se pose la question de savoir si le déjeuner ne sera pas fait d'un dentier tout simplement, étrange composition qui interpelle au delà du poisson rouge...Il y a aussi l'homme rat, que l'on retrouve dans le Photo de mars, symbole de l'abandon de soi, de la dégradation ...


Des portraits qui interrogent vous invite à aller au delà pour essayer d'appréhender d'autres mondes proches, à découvrir tranquillement jusqu'au 21 mai prochain

Un petit bouquin pour en savoir un peu plus à un prix raisonnable....

Un très bon article qui résumé toute l'exposition d'Anne Biroleau intitulé "Dans la chambre d'ombres, ou la photographie selon Roger Ballen"
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LOS ANGELES – 1955-1985 – Birth Of an Artistic Capital au Centre Pompidou

 
Premier constat : no stress, vous avez jusqu’au 17 juillet pour vous précipiter au Centre Pompidou ce qui vous laisse une belle marge de manoeuvre pour vous permettre de vous organiser et de vous libérer car le pendant de ceci est que vous ne pourrez pas ne pas y aller car c’est une exposition très riche (350 œuvres représentant quelques 90 artistes) et très contemporaine, finalement et étrangement assez proche d’aujourd’hui m’a-t-il semblé…
 
Deuxième constat : Préférez les nocturnes du jeudi pour aller y faire un tout c’est ouvert jusqu’à 23h, eh oui nous sommes biens dans la ville lumière, cela vous permettra de prendre votre temps tout en profitant de la vue sublime à ces heures de Paris la nuit, évocation d’un vieux Paris qui se lève et marche au son de la lune qui devient votre muse…
 
Bon après prenez du temps car cela vraiment la peine, l’exposition recèle de trésors cachés et inexpugnable…inconnus pour la plupart de mois pauvre amateur en détresse sauf quelques uns vus récemment ou évoqués il y a longtemps et notamment, et c’est ici que j’ai mieux compris et intégré Ed Ruscha que j’avais vu au jeu de paume il y a peu, il est précurseur, ces photos, c’est du Yann Arthus Bertrand avant la lettre, avant c’est-à-dire avec les moyens du bord déjà il était là et observait la ville se construire donc je vous invite à aller voir sous cet angle l’expo du jeu de paume, en la replaçant dans son contexte « historique ». La photo de présentation de l’expo, c’est Denis Hopper, un regard intéressant tant sur cette photo que sur bien d’autres sur les mœurs de l’époque, le début du marketing Us et bien d’autres choses, un photographe à réapprécier. Puis encore dans la photographie, inconnu de moi mais à découvrir absolument, c’est Edmund Tesk qui vous emmène vers d’autres rivages avec des photos d’une sensibilité peu communes. Egalement des mini-photos de Judith Fiskin sur le désert, la blancheur et la fusion des éléments vous intéresseront sans nul doute.
 
Performance Art, vous étonnera et vous rapprochera d’aujourd’hui avec des artistes tels que Chris Burden et la crucifixion, la vie pendant quelques jours dans un casier (locker) fermé à clefs, l’histoire des punaises… le tir à la carabine…. aussi ….intéressant remis dans le contexte de l’époque, cela se passe dans le milieu des années 70, petit parallèle qui n’a peut être pas lieu d’être…. Avec maintenant les « performances » débiles de jackass and company…
 
Et puis ne manquez pas mais je n’ai déjà plus en tête le nom des artistes multiples dans les premières salles, l’art d’assemblage qui permet de vous donner une idée par exemple des conditions de l’avortement à cette époque, une très belle œuvre au lampadaire, vous verrez, terrible représentation d’alors. Dans une des salles vous pourrez aussi voir des portraits au fusain/crayon (des amis plus grand ou quelque chose dans le genre pour le titre) projeté sur un mur, la simplicité mais la finesse du dessin rendent bien les caractères des amis croqués sur le papier ; ne manquez pour aucune raison les deux portes cochères qui suivent pas très longtemps après, l’une vous permet de voir à travers un œilleton une vielle salle avec un billard, regardez le tapis, les boules bougent…c’est de Michael Mc Millen puis à côté l’histoire touchante d’une centaine de paire de bottes qui partent en vacances, se réunissent, partent dans le désert, prennent l’avion et qui finalement se retrouvent dans une pièce, l’odeur est saisissante…
 
Retour en arrière, la mémoire a ses détours quelle seule connaît…empilement de glaces et de ketchup, la culture dégoulinante est là aussi, c’est de l’art vivant….ça bouge même ne restez pas trop près, vous pourriez vous faire happer…
 
Ensuite il y a aussi au tout début du parcours enfin un peu plus loin, quelques beau tableaux dont un que j’ai bien apprécié de je ne sais plus qui, pléthore d’artistes …il faudrait que j’achète pour bien faire le bouquin de l’expo qui retrace tout cela, cela me permettrai d’approfondir, j’ai hésité mais je vois que c’est la seule solution qu’il me reste… ce sera chose faite d’ici peu…. Pour revenir à ce tableau, c’est la projection d’un vase/bouteille et de son ombre car le vase est là, l’ombre est sur le tableau, très bon…cela me refais revenir ou aller vers Denis Hopper qui présente une sublime photo d’une vue verticale de trois sculptures sur bois à la fois réelle et photographiée, …
 
Après quelques méandres de vidéos particulières, de massage complexe… vous verrez bien de quoi il est question…puis ne pas manquez dans les dernières salles le dessin animé de la famille Peterson, un petit bijou acerbe à souhait, l’eau bénite peut s’avérer dangereuse….avec quelques dessins sur le mur jouxtant vous permettant de lire en anglais s’il vous plaît de belles petites histoires avant d’aller terminer l’expo par un petit film enfin il y en a plusieurs, celui-ci que j’ai pu voir, complètement délirant d’ailleurs, peu de gens sont restés de bout en bout mais pas mal…
 
Un très bon article sur Fluctuat
 
Le site de l’expo au Centre Pompidou
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Dora Maar au Musée Picasso

 
Dora Maar est belle, à travers les yeux de Picasso, (photo de Man Ray) elle ressurgit différente, étrange, changeante de couleur vêtue. Ces photos font ressortir cette finesse des traits du visage et cette pureté dans les yeux. Elle traverse avec nous le temps pour nous être présentée multiforme multi facette à travers les essais successifs et variés du grand maître.
 
 
Quelques portraits de Dora Maar par Picasso
 
C’est toujours un ravissement que de pouvoir suivre une telle évolution dans le temps, lors d’une décennie, celle qui s’étale de 1935 à 1945. Riche politiquement avec le front populaire mais aussi la seconde guerre mondiale dont très tôt Picasso dénoncera à travers les charniers la barbarie. Artiste engagée, amie de Man Ray, Dora Maar et Picasso s’entendent et elle deviendra son modèle et plus…de par leur affinités multiples hispanisante et leur relation au surréalisme aussi ; cette période est propice à Picasso pour rédiger des poèmes : « Il faisait tellement noir à midi qu'on voyait les étoiles » Picasso, Poème dédié à Dora Maar, sans date. L’exposition retrace quelques illustrations de ceux-ci mais aussi la relation de Picasso avec d’autres poètes dont notamment Paul Eluard (c’est lui qui présente Dora à Picasso au Café des deux magots….)
 
Un site très bien sur Eluard avec un poème d’hommage à Picasso ici
 
C’est un peu un jeu de chassé croisé, ces années de rencontre, Dora Maar photographie Picasso qui la peint, de très belles photos de Picasso sous les canisses, au soleil de l’ombre par exemple…
 
Je crois que je vais retourner prendre le catalogue car avec 350 œuvres exposés, c’est l’occasion de découvrir et redécouvrir Picasso ; vous pouvez enchaîner par le musée ce qui ne gâche rien… très bonne exposition, vous ne pourrez être que ravi…
 
Le communiqué de presse au format PDF pour ceux sui sont intéressés…
 
Le site du Musée mais il n’y pas grand-chose sur l’exposition malheureusement
Et puis aussi, un petit Post sur le site de Terres de femmes (merci à Angèl Paoli) et un renvoi vers la belle critique de Au fil de soi
Informations complémentaires dans Le Monde du 5 mai 2006 : "Dora Maar au chat, de Picasso, a été adjugé mercredi 3 mai aux enchères chez Sotheby's, à New York, pour 95,2 millions de dollars (74,8 millions d'euros)"
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