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Expositions Herwann Perrin Expositions Herwann Perrin

L’intelligence des choses… à la Galerie le 3ème œil

 
Un bel endroit, au cœur du Maris pas loin de Dora Maar et de Picasso, une petite galerie moins imposante que les autres mais et expose une série de portraits, mais des protraits d’une genre singulier car il s’agit de Mains. Eh oui Philippe Crépin présente les artistes pour la plupart inconnu de moi mais pas des connaisseurs évidemment en représentant cet instrument qui fait partie intégrante de leur Art et qui est là pour saisir au vol avec rapidité ou lenteur d’ailleurs leurs envies, leurs mouvements… Deviner qui est derrière cette main, jeu amusant et démarche réussie. C’est tout en Noir & Blanc et l’idée vaut le déplacement…
 
Pour les photos, je n’en ai malheureusement pas trouvé, alors je suis preneur pour que vous puissiez découvrir cet artiste et sinon, rendez-vous directement à la Galerie 3ème Œil, l’expo est en place jusqu’au 18 mars…
 
 
Galerie 3ème Œil
98, rue Vieille-du-Temple
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Ingres au Louvre

 
Eh bien voilà me voici avec Ingres, qu’est-ce que connais d’Ingres, eh bien pas grand-chose, quelques images volées dans une vieille enfance peut être dans un Lagarde & MIchard, et encore et puis comme ci comme ça, deux ou trois tableaux donc en résumé, pas grand-chose. Me voilà au milieu de cette foule intrusive qui saute de tableaux en tableaux, moi aussi, je suis là et je vais faire de même, apprécier et découvrir car au-delà de la connaissance intime, l’attrait d’une exposition c’est un peu se retrouver avec soi-même et essayer de découvrir ce qu’il y a de caché derrière ces œuvres pour coi tout d’abord, essayer de voir un peu ce qui nous touche.
  
Enfin je vous conseille d’y aller vivement car c’est à ne manquer sous aucun prétexte, il serait fallacieux et inopportun. Ingres a seulement 21 ans lorsqu’il décroche déjà le Prix de Rome, nous sommes seulement en 1801, il vient de peindre « les ambassadeurs d’Agamemnon ». Dans l’attente de son départ sans cesse retardé pour l’Italie il peindra notamment deux portraits de Napoléon qui sont sublimes dans le sens et c’est un de mes poins favoris, palpable, qu’est-ce à dire ? Eh bien on le reverra notamment au travers des portraits de « la comtesse d’Haussonville », de « la baronne Janes de Rotschild » ou encore celui de la princesse de Broglie », c’est que la modernité de la représentation de ces robes est plus que réaliste, différente d’une photo, elles sont là qui presque volent au vent, sensation d‘instantanée et de vie remarquable. La « cape », le manteau de napoléon en costume impérial semble non pas vivant, ce serait trop beau mais actuel, comme sorti d’une boutique de tailleur…
  
Ensuite on peut s’attarder sur les courbes de « La Grande Odalisque » qui vous regarde avec l’innocence perdue tout en se recouvrant discrètement, presque imperceptiblement le bas de la jambe gauche, et qui fait un peut le pendant avec « la Baigneuse Valpinçon » où vous ne manquerez pas d’entr’apercevoir le mince filet d’eau qui s’écoule au bas de ses pieds pendant que pensive sa tête enturbannée d’un fichu presque encor étincelant ...
 
Ensuite vous vous arrêtez, car il faut bien que j’en énumère quelques unes que j’ai apprécié parmi tant d’autres sur « Roger et Angélique » qui rappelle un peu les supplices nordiques et le sauvetage d’Andromède… sur un griffon de légende armé de sa lance il apparaît presque comme un angle-diable qui ferait retourner ses créatures vers l’enfer dont elle sont sorties.
 
Ensuite, quand m^me faire une pause sur els croquis de dessins de Madeleine Ingres, saf femme, l’exposition expose 9 des 10 portraits qu’il a dessiné à des époques différentes, c’est une des raisons de vivre d‘Ingres et dont il aura du mal à se consoler lorsqu’elle le quittera…
 
Après on peut trevenir à quelques portraits dont celui, assez connu de « Louis-françois Bertin » qui est une belle synthèse du sens politique de l’époque, qui change, il y aura dans le même temps le célèbre portrait du duc d’Orléans (Ferdinand Philippe).
 
 
Un tableau que j’aime beaucoup est « L’Apothéose d’Homère », couronnement du sage parmi les sages et me fait me souvenir que j’ai reçu il y a peu une « invitation » à aller écouter en «  Lectures-spectacle bilingues l’intégralité de L’ODYSSEE d’Homère » … avis aux amateurs… je conseille également, c’est une redite mais je l’aime bien, le conte de Borges sur Homère et la cité des immortels…Après dans un domaine connexe d’Homère… il y a « jésus parmi les docteurs » qui fait peut être écho à un vieux tableau montrant Socrate et Aristote…je ne sais plus.... Puis toujours dans le domaine religieux la magnifique « Vierge à l’hostie » venue de l’Hermitage du moins une des versions avec ce regard si baigné de pudeur. Ensuite, c’est la Source vers laquelle je tournerai ma préférence, symbiose parfaite de la vie qui est peut être un peu le pendant de l’origine de Courbet. Enfin pour terminer, vous ne pourrez louper dans la dernière salle se faisant presque face les versions différentes d’Œdipe et le Sphinx » d’un côté et de l’autre « la bain turc «  agrémenté d’études préparatoires et où la lumière est resplendissante, avec une étude des caractères propre à chaque femme remarquable,
 
Voilà voilà, un peu énumératif et succinct mais on ne peut pas facilement retracer toutes les œuvres d’Ingres, ensuite après l’appréciation du moment vient le moment de la dégustation et de l’apprentissage ou de l’approfondissement nécessaire à parfaire…
 
Je recommande très vivement la lecture du site de la Réunion des Musée nationaux sur l’exposition qui découpe le parcours chronologiquement (en 6 parties) et permet ainsi d’avoir une vue d’ensemble complète de la vie qu’a pu mener Ingres et des tableaux qu’il a pu peindre
 
Et puis sur Wikipedia, une petite biographie agrémentée de quelques tableaux…
 
« Lectures-spectacle bilingues l’intégralité de L’ODYSSEE d’Homère.
Du vendredi 3 mars au vendredi 24 mars 2006 à 20h30 tous les lundis, mercredis, vendredis.
 
CISP – Les Terrasses de Bel-Air - 6 avenue Maurice Ravel – 75012 Paris
Réservation fortement conseillée : 01 43 73 41 42
 
Tarif : 8 € (la lecture), 6 € (tarif réduit), 50 € (les 10 lectures)
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Laurent Hours à la Galerie Claudine Legrand

 
 
Une galerie et par devant la vitrine, une toile intrigante, je rentre et regarde les quelques autres toiles du même peintre exposées, c’est Laurent Hours, et ces personnages lilliputien, presque invisible sur ce rouge qui recouvre de part en part, par couche successives ces toiles. Vie subtile ou la couleur ; ce rouge d’une densité particulière amarre le regard ; tel des petits dons quichotte qui dansent au loin, à l’horizon, ces personnages prennent vie presque malgré moi…il s’agit de vies esquissées, suspendues dans le lointain, perdues, rêvées dans un sommeil profond, surpris au réveil avec la tentative de reconstruire ce monde perdu par association ; par déclinaison de cette mémoire enfouie.
 
L’horizon au loin se voile et se dévoile, ces architectures aux contours finement ciselés forme un mur d’enceinte infranchissable et les habitants de blanc vêtus, parfois aux ombrelles penchées s’avancent vers nous à la découverte à la quête… c’est un peu de ces univers de Borges de cette cité perdue, la cité des Immortels « j’ai dit que la Cité reposait sur un socle de pierre. Ce socle, qui paraissait une falaise, n’était pas moins escarpé que les murailles mêmes. Et j’y fatiguai mes efforts : aucune irrégularité dans le noir piédestal ; les murs invariables ne semblaient consentir la moindre porte » où comme le nom d’une des œuvres l’indique le désert des tartares de Buzzati et cette attente interminable …
 
En tout cas, si vous passez par là rentrez et profitez…c’est à la Galerie Claudine Legrand mais je n’aime pas vraiment le reste des exposés….
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Le silence intérieur d’une victime consentante à la Fondation Henri Cartier Bresson

   
 
 
C’est la première exposition consacrée aux collections de la Fondation qui commence ici, HCB sera petit à petit mis à nu pour notre plus grand intérêt. Ces photos s’étalent de 1931 à 1999 et cherche à découvrir comme le disait HCB pour les portraits : « Je cherche surtout un silence intérieur. Je cherche à traduire la personnalité et non une expression ». Loin de connaître tous les personnages éminents et inconnus qui se baladent et nous regardent nonchalamment dans cette exposition, on est frappé par l’intensité de la photographie prise, de ce moment qui saisi sur le vif, dans un éclair exprimant ce que sont au plus profond ces personnes.
 
J’ai sélectionné quelques unes de ces portraits si représentatifs pour moi de cet état que les personnes soient connus ou pas d’ailleurs… Il s’agit entre autres de Cordoue en 1933 ; le portrait de Sartre en 1946 ; celui de Jeanne Lanvin en 1945, Pierre Colle en 1932 ; Avenue du Maine en 1932 encore. Puis, il y a Ezra Pound en 1971, Samuel Beckett en 1970, Marcel Duchamp de 1968 qui était également présent dans l’expo Christer Strömholm à l’Hôtel de Sully. Je ne pouvais pas non plus rester insensible à Simone de Beauvoir dont je vous conseille d’ailleurs si vous n’avez pas encore eu l’occasion de le lire Mémoire d’une jeune fille rangée, extraordinaire. La photo de Truman capote de 1947 est elle aussi bien intéressante et j’irai voir d’ici peu le film qui devrait sortir le 8 mars prochain. Egalement, celle de breton en 1961 près de son bureau est très belle, ainsi que celle de Coco Chanel de 1964 si caractéristique, vous comprendrez pourquoi en la voyant et puis une de Cracovie en 1933 ainsi qu’une belle inconnue de Los Angeles.
 
L’art du portrait est bien difficile et arriver à saisir ce qui compose l’ossature même d’une personne, ces traits les plus profonds est un subtil équilibre à trouver entre vous et la personne qui est là. Le saisissement sur le vif avant qu’ils comprennent comme cela a été le cas avec Irène et Frédéric Joliot-Curie ; après qu’un long silence se soit établi entre eux ; qu’une complicité faite d’amitié, de quotidienneté, …. HCB est arrivé à sentir ces moments et à les capturer pour nous les faire parvenir, nous restituer une réalité physique transposée sur papier. Ils sont plus que des portraits car c’est un peu de l’âme vraie de ces personnes qui se retrouve inscrite dans les archives de la fondation et de la mémoire collective. Appropriez-vous ces images de vies vécues et faites les vôtres….  
 
Une petite phrase de Barthes inscrite sur les murs et que j’aime bien : « Devant l’objectif, je suis à la fois celui que je me crois, celui que je voudrais qu’on me croie, celui que le photographe me croit et celui dont il se sert pour exhiber son art » (tiré de la chambre clair)
 
Et puis, en quelque sorte, une belle synthèse pourrait être celle tirée de je ne sais plus où dans l’expo : « la visibilité de ces portraits se donne à voir, chaque fois, dans le regard qu’il leur a donné ».
 

Un bel article de Lunettes Rouges qui est un « amateur lent », comme il le précise, mais très intéressant…. avec quelques explications des situations dans lesquelles HCB s’est trouvé pour prendre ses photos, bel éclairage complémentaire sur des portraits parfois croisés.

 

Pour en savoir plus, rendez vous sur le site de la fondation cartier : www.henricartierbresson.org

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Roger Ballen à la Galerie Kamel Mennour

 
 
C’est une pré-exposition en quelque sorte que celle de « shadow Chamber » car la BNF, site Richelieu a ouvert une autre exposition sur lui que je ne devrais d’ailleurs pas tarder à aller écumer. Pourquoi eh bien aller d’abord découvrir ce qui est présenté chez Kamel Mennour, vous comprendrez aisément la suite.
 
Les photos exposées, d’un format carré en noir et blanc avec une texture toute particulière évoque plein de ses souvenirs enfouis en nous de l’enfance à maintenant, des situations des moments de joies et de désespoirs avec des références transverses dont la plus évidente me semble être le vieux maître de Paris, Brassaï.
 
D’après ce que j’ai lu ce serait un travail s’inscrivant plutôt dans celui de HCB et aussi du « silence intérieur [d’une victime consentante] » dans la mesure où il s’attache à saisir ce moment « décisif » entre tous qui fait la réussite ou la chute d’un portrait sauf que là, les photos et les personnages sont mis en scènes ce qui au sens d’HCB n’est pas réellement le « silence intérieur », c’est une autre forme de portrait tout aussi bien mais différent que l’on aborde de mon point de vue autrement, un travail de composition de situation qui laisse entr’apercevoir d’étonnantes facettes recomposées de ces individus issus pour la plupart des couches modestes de la société.
Et puis ce sont des photos qui intriguent, qui parlent par elle-même tout simplement tel cet enfant dont ne voit la tête, rentrée dans ces jambes recroquevillé en soi, avec cette sorte d’araignée métallique…peut être est-ce déjà moi qui me transpose dans ce regard jeté sur cet enfant…cet homme sur la tête duquel tout le poids d’une nuage métallique semble se concentrer, est-ce lui qui l’imagine, est-ce ce qu’il va lui tomber dessus, qui sais ? Et cet enfant au dinosaure, tout aussi simple et pourtant de la photo dégage je ne sais quoi de poétique et d’attirant ; cet enfant couché au masque avec au mur des représentations de dessins sensées être des tortues….encore une dernière, cette toile de jute tirée d’où sort une colombe sur un bras et quatre voûte plantaire, n’est-ce pas merveilleux et évocateur… bon je ne continue pas allez-y vous verrez ce que vous voulez y voir pour vous…
 
 
La plupart des œuvres sont aussi accessibles en virtuel sur son site ce qui vous permettra d’anticiper et de vous faire plaisir ce qui est quand même le plus important dans cette belle vie qui s‘offre à vous.
 
 
Le site de Roger Ballen
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