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Expositions Herwann Perrin Expositions Herwann Perrin

Miri Segal à la Galerie Kamel Mennour

 
Pour ce qui est de cette exposition eh bien ce sera court mais intense, peut être n’ai-je pas tout vu… mais en tout cas l’œuvre qui était présentée, utilisant la vidéo était très réussie et bien choisie. D’un aspect simple, elle permet de recréer le vent, la nature telle qu’elle n’existe qu’à l’état naturel alors que l’on est dans un espace clos. « Vapor », c’est tout simplement un ventilateur qui mime la nature recomposée à travers le souffle du vent dans un arbre.
 
Est-ce qu’il s’agit d’une métaphore de la nature recomposée artificiellement par l’homme qui se joue de tout et pense pouvoir être autonome dans ses choix écologiques ? Je ne sais pas trop… peut être est-ce plutôt une réflexion sur le réel et sa perception par l’humain…
 
 
D’autres œuvres ici et sinon une présentation sur la Galerie Kamel Mennour
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Marc Desgrandchamps au Centre Pompidou

 

  L’article du Centre Pompidou indique : « Le spectateur est ainsi invité à combler les vides et les ellipses, à reconstruire le récit qui se déroule hors champ ».

 

Essayons donc, dans l’absolue nudité de connaissance de Marc Desgrandchamps de visualiser ce qui a été vu dans cette exposition ou s’étale ces grandes toiles longiformes où la première impression qui vous prend est à la fois la nudité de l’espace et, le contraste des couleurs et ces « dégoulinures » sur la toile.

 

La dépression pour certaine n’est pas très éloignée. On a également parlé de « fantômes » surgissant de cette univers, personne qui ne sont plus et qui par delà l’existent réapparaissent sur la toile, ces effets de peinture donne une réalité plus vrai que nature à ces toiles, travail de longue haleine, tableau dans le tableau qui s’attachent à ces personnages  sans réel visage que leur contour qui sont au cœur, qu’on entre aperçoit, telle cette femme alanguie sur son bateau la main presque traînante dans l’eau alors qu’au loin de réel baigneur s’ébatte tranquillement, elle est seule et se dissous dans cet espace de chaleur, c’est bien la canicule qui nous a frappé durement dont il est question…ça y est j’ai tout compris…Non mais ce que vous voyez ensuite ce sont ces grands ciels bleus qui donnent espoir, un retour à la vie avec le vert aussi, c’est triste mais beau. Ces personnes dont on voit les pieds suspendus à leurs claquettes dernières modes sont suspendus dans ce monde…et puis ce gris qui déprime et qui revient et les choucas qui veillent sur un tableau…

 

 Finalement ne serait-on pas dans l’évocation du souvenir, tel un rêve qui survient et s’en va aussitôt dont on essaye de recoller quelques morceaux, c’est l’appel au souvenir, imparfait et dont les lignes non fluides représente bien ce travail sur la mémoire sans vouloir la dénaturée pour autant, ressaisir cette fugacité, cet effritement que le temps opère sur nous. L’imaginaire au centre de cette exposition est peut être la clé des songes de Marc Desgrandchamps…

 

 Bon, je suis en manque d’inspiration ce jour alors peut être préfèrerez-vous lire ceci issu d’un article du Centre Pompidou quoique… : « Ces figures, souvent dématérialisées, sont aussi l'occasion d'expériences visuelles, de confrontation et d'hommage à l'histoire des formes. Les fréquentes visites en Italie du peintre sont une source possible d'inspiration. Les diptyques suggérant piazzas et arcades évoquent l'ordre spatial de De Chirico. Le motif des oiseaux qui a envahi récemment ses vastes paysages semble suspendre le temps, et renvoie aux expériences chronophotographiques de Muybridge sur la décomposition du mouvement. L'évocation du corps féminin, si elle est en harmonie avec la nature, se détache du modèle d'origine, souvent à partir de photographies prises par l'artiste. Traitées dans des formes ramassées ou éclatées, les figures féminines sont saisies dans une simplicité toute matissienne. Les jambes et les pieds de ces corps anonymes prennent des proportions énormes et constituent un prolongement de la sexualité, comme l'avait suggéré Picasso dans les années 1970, avec Baigneur debout, 1971, ou La Pisseuse,1965 ».

 

Lire l’article en entier ici

 

Un très beau site sur une exposition de Marc Desgrandchamps

 

D’autres toiles assez différentes sur arbre de lune alias art point France puis également ici

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Craigie Horsfield au jeu de paume

  
Bis repetita, non non ici c’est tout autre chose que vous pourrez entre apercevoir et appréciez au plus haut point c’est la photogravure en action, et l’étonnement à la sortie, un travail très différent exposé par ce grand maître, ces natures mortes tout anodine ont du relief eh oui entre art vivant et art photographique ou peinture on ne sait de quel point de vue se placer, cet étrange monde vous surgit tel un ovni à travers d’anodines représentations, un potiron, des bouteilles, des légumes en quelques mots, étonnant paysages végétal qu’il est donné de voir ici et ce n’est qu’une des trois parties de l’exposition qui continue avec des nuages et quels nuages vous vous en souviendrez et verrez le ciel différemment, chargé d’électricité et d’une luminosité rarement entre aperçu et puis ce sont ces plans de foules avec ces visages qui vous regarde, presque, qui sorte de l’écran et vienne à vous se recueillir où avec lesquels vous trouvez une proximité qui n’est pas coutumière de ce genre. Ces portraits différent reprennent dans la troisième partie qui pour la plupart est probablement la première partie d’ailleurs car j’ai du inversé l’ordre de passage…les portraits, le rhinocéros aussi… et la texture des tableaux/peintures vous surprendra pour certaines, ce contraste renforcé et cet effet bien « horsfieldien »… alors vous pourrez ensuite ressortir et flâner dans les Tuileries retrouvées…
 

Une phrase qu’il aime bien : « Il y a une phrase magnifique de Conrad
qui dit en substance que l'art doit être fait de tragédie, de deuil, de bonheur, de grande joie, mais jamais de désespoir. Je partage exactement ce sentiment ».

 
Pour en savoir plus, lisez le Petit Journal du jeu de Paume
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Ed Ruscha au Jeu de paume

 

 

 

Bon eh bien je dois dire que j’aime l’endroit, cet agréable, bien pensé architecturalement bien sûr dans un endroit au cœur de paris où il fait bon se promener et même encore voir quelques bateau de bois dirigés par des enfants, c’est poétique au moins en ces grises journées… mais par contre pour Ed Ruscha, que l’on ne m’en veuille pas mais je n’ai point du tout accroché à son travail précurseur et intéressant par certains côtés de l’Amérique d’il y a 40 ans, c’est clair que l’on voit la patte du précurseur mais de là à y adhérer aujourd’hui désolé mais ce n’est pas moi, enfin cette fois-ci, on ne peut pas tout apprécié, ce serait trop simple et la vie n’aurait plus ce goût suave et délicieux alors que els contre critiques pleuvent j’en serai ravi… l’intemporel se situe plus chez Cartier Bresson de mon point de vue, donc allez jetez un œil au jeu de paume mais plutôt pour l’autre expo, celle de Craigie Horsfield…

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Christer Strömholm à l’Hôtel de Sully

 
 
Voilà voilà, l’hôtel de Sully qui est déjà un lieu à humer par temps de pluie ou de brumes, présente le photographe suédois en réhabillant une ancienne exposition de 1965 (A ma mémoire) avec quelques autres pièces intéressantes. L’influence des surréalistes a été considérable sur Christer Strömholm dans sa vocation mais au-delà ; on retrouve un portrait de Duchamp dans cette exposition, l’homme au cigare, en réflexion, pensif ou désabusé, c’est selon… et puis bon nombre des photographies, dans
 
Il y a des transsexuels dans cette approche photographique car à leur rencontre, il en fera un livre « Les Amis de la Place Blanche », il déclare dans le dépliant qui va bien avec cette belle exposition «  je ne m’y étais jamais intéressé. Nous nous sommes rencontrés par hasard, et j’ai réalisé très vite que, quand vous vous interrogez sur la vie qu’ils mènent, il devient difficile de ne pas prendre de photo ». Ces photos sont d’ailleurs
 
La représentation de la mort rode autour de cette exposition, cette solitude ancrée au plus profond de quelques uns dont il ressort cette fragilité extrême de l’être face à la fin, cet allée de cimetière, cette enfant derrière des barreaux, ces visages qui semblent attendre…
Cette jeune fille aveugle où brûlée, je ne sais qui vous brûle le regard dès l’entrée dans l’exposition… et puis cette photo de l’homme qui regarde à travers la vitre une femme, regarde t-il, est-ce un reflet dans le reflet, elle reste la plus énigmatique et belle de cette exposition pour moi…il y a aussi ce baisé, rapproché à l’extrême tentation d’immortalisation du présent, enfin d’un présent passé, si rapide et fugace…cette image horrible et insoutenable d’un demi chien, c’est bien la mort qui rôde ici bas, on dirait pourtant qu’il va presque se réveiller ou que ce n’est pas possible, mais de près, la réalité est tranchante et l’horreur bien présente….et puis surgit cette photo de petites filles, derrière une porte nimbée de lumière, l’espoir renaît…
 
 
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