BLOG CULTUREL
Miri Segal à la Galerie Kamel Mennour
Marc Desgrandchamps au Centre Pompidou
L’article du Centre Pompidou indique : « Le spectateur est ainsi invité à combler les vides et les ellipses, à reconstruire le récit qui se déroule hors champ ».
Essayons donc, dans l’absolue nudité de connaissance de Marc Desgrandchamps de visualiser ce qui a été vu dans cette exposition ou s’étale ces grandes toiles longiformes où la première impression qui vous prend est à la fois la nudité de l’espace et, le contraste des couleurs et ces « dégoulinures » sur la toile.
La dépression pour certaine n’est pas très éloignée. On a également parlé de « fantômes » surgissant de cette univers, personne qui ne sont plus et qui par delà l’existent réapparaissent sur la toile, ces effets de peinture donne une réalité plus vrai que nature à ces toiles, travail de longue haleine, tableau dans le tableau qui s’attachent à ces personnages sans réel visage que leur contour qui sont au cœur, qu’on entre aperçoit, telle cette femme alanguie sur son bateau la main presque traînante dans l’eau alors qu’au loin de réel baigneur s’ébatte tranquillement, elle est seule et se dissous dans cet espace de chaleur, c’est bien la canicule qui nous a frappé durement dont il est question…ça y est j’ai tout compris…Non mais ce que vous voyez ensuite ce sont ces grands ciels bleus qui donnent espoir, un retour à la vie avec le vert aussi, c’est triste mais beau. Ces personnes dont on voit les pieds suspendus à leurs claquettes dernières modes sont suspendus dans ce monde…et puis ce gris qui déprime et qui revient et les choucas qui veillent sur un tableau…
Finalement ne serait-on pas dans l’évocation du souvenir, tel un rêve qui survient et s’en va aussitôt dont on essaye de recoller quelques morceaux, c’est l’appel au souvenir, imparfait et dont les lignes non fluides représente bien ce travail sur la mémoire sans vouloir la dénaturée pour autant, ressaisir cette fugacité, cet effritement que le temps opère sur nous. L’imaginaire au centre de cette exposition est peut être la clé des songes de Marc Desgrandchamps…
Bon, je suis en manque d’inspiration ce jour alors peut être préfèrerez-vous lire ceci issu d’un article du Centre Pompidou quoique… : « Ces figures, souvent dématérialisées, sont aussi l'occasion d'expériences visuelles, de confrontation et d'hommage à l'histoire des formes. Les fréquentes visites en Italie du peintre sont une source possible d'inspiration. Les diptyques suggérant piazzas et arcades évoquent l'ordre spatial de De Chirico. Le motif des oiseaux qui a envahi récemment ses vastes paysages semble suspendre le temps, et renvoie aux expériences chronophotographiques de Muybridge sur la décomposition du mouvement. L'évocation du corps féminin, si elle est en harmonie avec la nature, se détache du modèle d'origine, souvent à partir de photographies prises par l'artiste. Traitées dans des formes ramassées ou éclatées, les figures féminines sont saisies dans une simplicité toute matissienne. Les jambes et les pieds de ces corps anonymes prennent des proportions énormes et constituent un prolongement de la sexualité, comme l'avait suggéré Picasso dans les années 1970, avec Baigneur debout, 1971, ou La Pisseuse,1965 ».
Lire l’article en entier ici
Un très beau site sur une exposition de Marc Desgrandchamps
D’autres toiles assez différentes sur arbre de lune alias art point France puis également ici
Craigie Horsfield au jeu de paume
Une phrase qu’il aime bien : « Il y a une phrase magnifique de Conrad
qui dit en substance que l'art doit être fait de tragédie, de deuil, de bonheur, de grande joie, mais jamais de désespoir. Je partage exactement ce sentiment ».
Ed Ruscha au Jeu de paume
Bon eh bien je dois dire que j’aime l’endroit, cet agréable, bien pensé architecturalement bien sûr dans un endroit au cœur de paris où il fait bon se promener et même encore voir quelques bateau de bois dirigés par des enfants, c’est poétique au moins en ces grises journées… mais par contre pour Ed Ruscha, que l’on ne m’en veuille pas mais je n’ai point du tout accroché à son travail précurseur et intéressant par certains côtés de l’Amérique d’il y a 40 ans, c’est clair que l’on voit la patte du précurseur mais de là à y adhérer aujourd’hui désolé mais ce n’est pas moi, enfin cette fois-ci, on ne peut pas tout apprécié, ce serait trop simple et la vie n’aurait plus ce goût suave et délicieux alors que els contre critiques pleuvent j’en serai ravi… l’intemporel se situe plus chez Cartier Bresson de mon point de vue, donc allez jetez un œil au jeu de paume mais plutôt pour l’autre expo, celle de Craigie Horsfield…
Christer Strömholm à lHôtel de Sully
Voilà voilà, l’hôtel de Sully qui est déjà un lieu à humer par temps de pluie ou de brumes, présente le photographe suédois en réhabillant une ancienne exposition de 1965 (A ma mémoire) avec quelques autres pièces intéressantes. L’influence des surréalistes a été considérable sur Christer Strömholm dans sa vocation
mais au-delà ; on retrouve un portrait de Duchamp dans cette exposition, l’homme au cigare, en réflexion, pensif ou désabusé, c’est selon… et puis bon nombre des photographies, dans
et puis surgit cette photo de petites filles, derrière une porte nimbée de lumière, l’espoir renaît…








