BLOG CULTUREL
Jordi Bernado
La galerie VU propose quelques photos grandeur nature
si lon ose dire mais, même si quelques unes ne manquent pas dhumour, elle ne mont guère convaincu, sil fallait dailleurs que cela soit leur but
enfin, ces photos aux confins de lurbanisme et de la carte postale kitsch névoque que peu de choses pour moi, difficile de sinvestir dans cette voie là en tout cas
un peu décevant à vrai dire
Eric Rondepierre

A la galerie Rabouan Moussion
Au cur du média en plusieurs thématiques précises sont abordées sous un angle et une approche originale la vie des uvres.
Récupérées au détour d'un grenier, de vieilles photographies et mettre en perspective l'effet du temps et la détérioration qui en résulte tout en redonnant à l'oeuvre une seconde vie, usant de ce travail donne des résultats entre réel et imaginaire ; porte sur un monde inexploité et ignoré ou l'imaginaire et le fantastique surgit.
Décomposition et montage sur des images de publicité ou s'entrecroise vivant et texte/image en séquence décomposée pour les besoins du moment, intéressant suivant comment ils sont positionnés, recadrage et pour quelques uns assujettissement.
Photographies à la loupe où le texte sert à la pixellisation de l'image en quelques sorte ; recomposition d'une réalité à travers un prisme alimenté par une complémentarité textuelle, un intéressant mélange à explorer.
A aller apprécier sans conteste
Quelques livres de lui ici
Alain Kleinmann

La mémoire et le souvenir au cur de ce travail de composition, de collages : retour sur une identité perdue, ignoré on ne sait ; hanté par des souvenirs, des images répétitifs ou pas ; apparition au centre d'une vie, recomposition d'un itinéraire de vie sûrement disparue ; hommage tout simplement.
Ces compositions aux tons chaleureux, composites alliant le sens de la mise en place et le souci du détail ravisse l'il ; à voir sans réticences aucune, au contraire
Louis Aragon indiquait : « Les regards que je vois dans les toiles d'Alain Kleinmann, je les reconnais, ils sont comme surpris de notre mémoire vraie : les écritures qui les barrent, les espaces qui les enveloppes, les mouvements dans lesquels ils frissonnent semblent des morceaux arrachés à la réalité. Souvenirs d'instants de vie, art puissant qui ancre ses racines dans le quotidien même et qui par pudeur s'autoparaphe à l'infini comme après un long chemine dans le temps. (
). »
Rendez-vous à la galerie Meyer Le Bihan et quelques uvres présentées sur cette galerie ici
Rendez-vous sur son site pour connaître les autres travaux d'Alain Kleinmann
Mario Giacomelli - Métamorphoses

Entre réalisme et surréalisme, on ne s'étonnera pas de cette très belle exposition à la fois très poétique, l'évocation notamment du poète Giacomo Leopardi
On débute avec l'Infini :
« Toujours elle me fut chère cette colline solitaire
et cette haie qui dérobe au regard
tant de pans de l'extrême horizon.
Mais demeurant assis et contemplant,
au-delà d'elle, dans ma pensée j'invente
des espaces illimités, des silences surhumains
et une quiétude profonde ; où peu s'en faut
que le cur ne s'épouvante.
Et comme j'entends le vent
bruire dans ces feuillages, je vais comparant
ce silence infini à cette voix :
en moi reviennent l'éternel,
et les saisons mortes et la présente
qui vit, et sa sonorité. Ainsi,
dans cette immensité, se noie ma pensée :
et le naufrage m'est doux dans cette mer. »
En quatre scènes, « la métamorphose du réel », « une esthétique de l'équivalence », Théâtres de l'imaginaire » et « le dévoilement d'un monde », la BNF révèle un Giacomelli inconnu à mes yeux mais qui apporte avec son Noir & Blanc l'intemporel dans ces photos, à la fois réel au delà de toutes évidence, presque en mouvement par ce floue d'arrière plan qui fige ce visage dans un présent encore palpable, la scène existe et se déroule sous vos yeux, vous êtes avec ces ombres prises sur la toile en quelque sorte, presque vivant
Dans la métamorphose du réel, on ne peut s'empêcher de repenser à ces visages de vieillards dans des hospices qui reflètent la réalité de la vie non pas la déchéance, loin de là mais les changements qui s'opèrent au fil du temps, qui marque profondément les êtres, il montre ce que notre société veut à tout prix nous cacher, lisser au plus près et peut être nous même, à savoir l'avancé du temps
Dans une esthétique de l'équivalence, peut être la partie la plus âpres et la plus difficile à pénétrer, c'est la nature pour l'essentiel qui mène le regard les paysages qui sillonner de toutes parts respirent et ondulent autour des collines ; le bois qui d'un visage familier nous sourit
.
Théâtres de l'imaginaire, une image de femme évanescente et drapée évoquant une déesse ou une déesse d'un autre monde apparaît et réapparaît avec ces cheveux en bataille et puis ces scènes avec le chien imaginaire, impressionnante mise en scène presque réelle
ces prêtres aussi qui tels une troupe dansent et dansent sans jamais s'arrêter semble t-il la folle sarabande de la neige
Le dévoilement d'un monde, la lumière et les ombres se forment et se déforment au gré des oiseaux nichées, de très belles images de mondes parallèles et si proches à al fois
Saisissant de vérité et de beauté, on n'en sort autre car le regard change la perspective
Un autre lien sur Giacomo Léopardi
L'expo de la BNF (à Richelieu) : Pour s'y rendre, cliquez ici et essayez d'y aller un peu tôt car il y a pas mal de monde
Jusqu'au 30 avril prochain
Dmitri Baltermants - Gianni Berengo Gardin - Andy Warhol
Dmitri Baltermants
Photographe de guerre entre autres qui a réchappé de justesse aux camps disciplinaires, il deviendra « l'il de la Nation » et suivra les secrétaires
Il faut absolument lire l'article du Monde du 4 mars dernier de Claire Guillot intitulé « Dmitri Baltermants, l'il aiguisé de la nation soviétique » car si on ne connaît pas le bonhomme on passe à côté de beaucoup et du plus important
« Du coup, l'absence d'indications ou de légendes détaillées rend impossible de distinguer entre les images qui ont été ou non approuvées par le régime, d'apprécier l'évolution du style du photographe en fonction des époques et des contraintes. Telle photo connue de Staline sur son lit de mort, presque enfoui sous les fleurs, peut nous sembler pleine de respect pour le dirigeant. Elle n'était en fait pas assez orthodoxe pour Ogonyok. Pour illustrer l'événement, Baltermants lui a préféré une autre image, l'annonce de la mort de Staline : une mise en scène fabriquée à partir de trois négatifs où l'on voit des ouvriers écoutant religieusement un poste de radio. »
De plus sa vision est assez juste sur l'ensemble de l'expo qui m'a semblé inégale à vrai dire la première salle est pleine de ces photos mythes intéressantes tant historiquement que pour se replonger dans l'ambiance de l'époque ; dans les souffrances de la guerre (la photo intitulée Douleur) irréelle et subjuguante à la fois
Dans la seconde partie de l'exposition, on retiendra la construction de la ligne de chemin de fer mais il est difficile d'évoluer au sein de l'ensemble
Gianni Berengo Gardin
C'est sûrement ma préférée au sein des trois expos présentée à la MEP en ce moment, le Noir & Blanc est là, prédominant jusqu'à l'extase, qui nous fait voyager toujours aux alentours de la vie.
Etonnante déclaration qui fais que tous les paysages de la dernière salle ne sont là qu'avec une représentation humaine, une présence humaine seul élément déterminant sans lequel la photo n'aurait semble t-il pas été prise malgré la beauté intrinsèque des lieux, l'homme au cur de l'image
Au cur de l'Italie pour l'essentiel et de paris aussi, on suit un parcours qui s'étend des années 50 à presque nos jours où la maîtrise et la sobriété du Noir & Blanc rend hommage à ce grand et humble homme qui nous convie vers des rivages où il fait bon de se rendre.
Andy Warhol « Red Books »
Les portraits au Polaroid, ne sont pas des plus attrayant mais donne une assez amusante vision de quelques personnages vivant ou mort qui était déjà dans l'entourage du maître à l'époque, très belle photo de jack Nicholson par exemple, quelques unes d'un Mike Jagger encore épargné,
. Un essai de portrait de Warhol par Neke Carson qui vaut le coup d'il pour la méthode utilisé, il tient son pinceau étrangement, cela a l'air de lui réussir
Sinon, le petit gosse enfoui dans le sable en bonhomme de sable m'a bien fais sourire
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