BLOG CULTUREL
Stphen Shore
Au cur de l'Amérique et du quotidien des années 70, nous voilà embarqué, happé par Stephen Shore ; ce qui maintenant est devenu banal, le classique d'aujourd'hui s'impose au regard d'antan et on peut sentir le précurseur d'un Gursky par exemple La couleur prend ses lettres de noblesse là où le noir & blanc était considéré comme la référence ultime. Les couleurs apparaissent et irradient l'espace.^
Son objet est comme il le dit est d' « explorer les changements de la culture américaine, explorer aussi la manière dont un photographe peut rendre les fragments de temps et d'espace qui sont à sa portée ».
Voyage au cur d'une Amérique transverse nous permettant de saisir a posteriori ce qui est aujourd'hui au cur de notre culture. Des photos non sensationnelles qui essayent de rendre compte objectivement d'une réalité sans cesse renouvelée. Il apprend à voir le quotidien tel qu'il est ignoré
A l'Hôtel de Sully / Jeu de paume jusqu'au 20 mars prochain
Pour un aspect beaucoup plus récent
rendez-vous ici
Rineke Dijkstra
Concernant l'expo de Rineke Dijkstra, je ne suis pas arrivé à rentrer dedans. Les Thèmes abordées m'intéressaient mais bon cela devait être un jour sans Interviewée, Rineke Dijkstra indique « on peut dire de mes photos qu'elles montrent la vérité du réel, ou au contraire qu'elles s'en éloignent complètement. Je sais tout simplement qu'il s'agit de ma vérité et que tout mon travail, d'une façon ou d'une autre, renvoie finalement à une sorte d'autoportrait ». Je suis entièrement d'accord avec cette vision qui transparaît et même si je n'ai pas accroché outre mesure à ce monde réel qu'elle évoque, il n'en demeure pas moins que ces visages pris d'adolescents, notamment est criant d'une vérité, de leur vérité et que transparaît à travers leur état ce qu'ils sont, paraissent être au plus profond d'eux-mêmes en cet instants mais aussi dans leur comportement ; on arrive presque à imaginer un peu ce qu'ils seront
Les photos des matadors sont criantes de vérité elles aussi. Pris sur le fait, parfois irréels leurs regards est là qui dit tout. C'est ça, c'est le regard associé à la manière d'être qui définit ces personnes. Les transformations aussi à travers les modes vestimentaires et les moments éclairent sur ce que nous pouvons être sous différents angles de visés
Rentrer dans les portraits est un art difficile .
Vous pouvez voir quelques unes de ces uvres sur les sites suivants : Artnet, musée Guggenheim, galerie Jan Mot
Eustache Kossakovski, Gabriela Morawetz, Béatrice Helg et Pancho Quilici
L'Espace Electra, pour ceux qui ne connaissant pas est rarement décevant. Encore une fois, c'est le cas avec l'exposition sur Eustache Kossakowski
Qu'il soit question des deux premières photos sur new York alliant poésie et architecture, ambiance nuageuse
ou les séries sur l'ombre et la lumière tout à fait exceptionnelles, les séries sur les 6 mètres avant Paris
la comparaison entre poteaux électriques brisés et défaite du socialisme réputé être l'alliance de lélectricité et des soviets, les photographies sur les ruines
regard en noir et blanc d'une profondeur et d'une acuité tout à fait remarquable qui vous raviront le regard
Pour une petite biographie
.regardez ici. Une agréable interview du conservateur du musée NIEPCE François Cheval
Un article sur Kossakowski et l'exposition

tout comme celles de Béatrice Helg dans un autre domaine qui avait été exposé il y a peu mais dont vous pouvez retrouvez les oeuvres sur son site qui est très agréable .où également ici et là .avec un très beau travail sur la lumière et la matière

Egalement les oeuvres ouvrant sur les mondes imaginaires de Pancho Quilici

Bruno Rosier - Le Troisième Oiel et l'Utopie Photographique....
A voir absolument jusqu'au 6 février prochain les trois expos de la Maison Européenne de la Photographie. Toutes les trois sont à la fois originales et sublimes.
Qu'il s'agisse du projet réalisé par Bruno Rosier « En 1992, Bruno Rosier trouve aux puces les photos d'un personnage anonyme posant devant les monuments représentatifs du monde entre les années 1935 -1954. Cinquante ans plus tard il refait le parcours, retrouvant les lieux, les poses, les chapeaux ». Il s'intitule Etat de lieux ou la mémoire des parallèles, et il est tout à fait étonnant de revoir à rebrousse temps un homme « remonter » le passé à travers des lieux qui restent pour la plupart intemporels Son livre est disponible ici.
C'est également l'occasion de voir Le troisième il : la photographie de l'occulte dont le projet se résume à « Lévitations, apparitions, transfigurations, ectoplasmes, spectres, fantômes, auras, fluides mesmériques, etc. pouvait-on imaginer que ces phénomènes occultes - par nature cachés - avaient pu autant être photographiés ? « . Vous serez tout à faits charmés par ce spremières surréalistes amusantes le temps passant ; voir des ectoplasmes a toujours été difficile à, imaginer, hier on les voyaient Les esprits se manifestent et émanent des médiums parfois de façon amusante d'ailleurs . A voir absolument en tout cas
Et pour terminer, allez voir l'Utopie Photographique, regards sur
Découvrez et savourez avec plaisir ces moments sont d'une beauté rare
Fin de mois de la photo... et début à nouveau
Eh oui même si celui-ci est terminé on se rappellera avec grand plaisir quelques très belles expositions parmi tant d'autres. Erwin Olaf était exposé à la Galerie Rabouan Moussion. D'ailleurs vous pouvez également retrouvé quelques une de ces épreuves dans le Photo de novembre 2004...
Juste à côté et dans un style totalement différent on se plongera avec délice dans les photos de Casasola à l'Institut du mexique jusqu'au 19 février prochain.
Organisée autour de quelques thèmes (la paix sous le porfiriat, la guerre révolutionnaire, les métiers, la modernité, l'aigle et le serpent, la nuit, la justice, les célébrités) on y croisera tout à la fois des personnages hors du commun tel que zappata mais aussi des images fortes, je pense à la photographie d'un train qui déraille, celles de fusillés saisissantes de vérité. J'ai d'ailleurs pensé à rebours à l'Affiche rouge de Ferré/Aragon bien que je ne connaisse pas le contexte mexicain de l'époque de ces photos
En tout cas, profitez en cela vaut le déplacement....
A Orsay, Stieglitz est toujours là, bien présent et fidèle avec cette photo emblématique et magique qu'est "The city of Ambition" en date de 1910 qui témoigne de cette effervescence naissante de l'époque qui a vu naître la galerie "291" qui deviendra vite un endroit incontournable ...







