BLOG CULTUREL
Tout est perdu sauf le bonheur de l'École nationale Supérieure des arts du cirque 2007 à l'Espace Chapiteaux
Aller voir ce beau spectacle qui affiche complet complet, cela vaut franchement le coup d'oeil et même si les sièges en bois sont durs durs, ils sont très forts, c'est le spectacle de la promotion 2007 qui est là jusqu'au 18 août 2007; l'espace chapiteau est toujours aussi agréable pour s'arrêter; vous pouvez arrivez en avance, unvelib point est pas loin de là et le bar ouvre ses portes des 19h avec à la clé un petit verre de Gamay à 2€ des sirops à la châtaigne, au jasmin à 1€ et des tortillas délicieuses et encore plein de bonne petites choses à déguster tranquillou; l'été étant enfin arrivé...
Pour ce qui est de la troupe, vous allez voir des spectacles innovant, je pense notamment aux jeux de yoyos, au monocycle sur trampolin plus quelques belles acrobaties au trapèze, à cheval, un jeune homme bien marrant et grimpant à un mas de cocagne, les enfants sont hilares, un philosophe de la vie qui s'épanche sur la passion du risque avec un sautillement tout à fait extraordinaire, des filles aux chevaux qui s'envolent dans les airs et qui tournoient sur elles-mêmes, le seul qui m'a déçu étant celui qui fait des sauts partout bof bof mais voilà l'ambiance est là, chaleureuse et sympathique, les gens sont content et heureux. Après tout on a gagné le bonheur, ces instants magiques y contribuent et vous font oublier vos soucis si vous en avez; quelques disccurs humanistes sont là aussi, réconfortant sur la prise de conscience de cette nouvelle génération qui arrive dans le monde du spectacle au son d'un mini-orchestre qu'il maîtrise entièrement. Il s'agit bien d'artistes aux talents multiples et variés, c'est beau et c'est bien agréable de voir des jeunes prendre à bras le corps la vie sous cet angle.
Un très beau spectacle pour les jeunes et peut être plus pour les adultes quand même, je vous recommande de vous envoler avec Tout est perdu sauf le bonheur de l'École nationale Supérieure des arts du cirque 2007, allez-y cela vaut le coup...
Voici la bande...
Le temps des gitans d'Emir Kusturica à l'Opéra Bastille
Après avoir vu le DVD du temps des gitans, c'est grâce à Al. que j'ai pu aller le voir à l'Opéra Bastille. Avec à la mise en scène personne d'autres qu'EmirKusturica lui-même ce ne pouvait qu'être réussi... ça l'était avec force et vigueur, on ne peut que se réjouir que des spectacles aussi contemporain et aussi bien soient accueillis dans ces lieux où l'impossible devient possible.
J'ai été je dois dire assez impressionné et charmé par cette mise en scène mêlant les arts du spectacles traditionnels aux arts vidéo avec deux scènes notables, une de Taxi driver et une autre de la coupe du monde avec Maradonna marquant un but de légende, cela fait partie de l'univers de Kusturica de cet univers de folie intrinsèque et puis il y a ces oies qui du début du spectacle à la fin sont là en bande, errant au milieu de la ville née, des gens, trouvant leur place à la manière d'un banc de poisson, elle reste là et se promène, errance de plateau si l'on peut dire, vers la fin, un dérapage contrôlé d'une de celle-ci est excellent, elle ne tarde pas à revenir vers la bande, une des 7 icônes lui a fait peur, à la manière des derviche tourneur le spectacle commence avec elles et se termine, la boucle est là...
Je dois dire qu'ayant très récemment vu le film en DVD je n'ai pas eu trop de souci à suivre l'histoire notamment avec les quelques scènes projetées du film dans le spectacle, quelques clins d'oeils nous permettant de savoir où nous en sommes mais cela ne doit pas être si simple pour tout le monde dans la mesure où comme le disait Al. généralement on peut suivre l'histoire à travers le système de sous-titrage ce qui n'est pas vraiment le cas ici où il est plutôt question d'une leçon de philosophie de vie qui est lu, chanté, dansé au rythme endiablé de la musique de Dejan Sparavalo, Nenad Jankovic et Stribor Kusturica alias The No Smoking Orchestra, c'est ça qui fait également le charme et on était là pour l'entendre, savourer les chants de là-bas, la vie qui s'épanouit chez les tsiganes et l'emportement, le feu interne quasi absolu. The no smoking orchestra on l'avait il y a quelques temps en concert, c'était tout simplement de la folie, cela commence tranquillement et puis crescendo on part dans les rythmes effrénés et endiablés de la vie de là-bas, dans le folklore et une certaine représentation de cet univers impalpable qui s'étend sur toute l'ancienne Yougoslavie
L'esprit de folie hante le spectacle, il y a cette multitude de petits détails mis bout à bout qui font que l'on se sent à l'aise, presque chez soi... On peut dire que Kusturica est fou, mais on aimerait avoir plus de fou de son genre, le sublime touche parfois jusqu'à l'âme profonde, le coeur retentit aux sons qui nous appellent, la montée vers les cieux est tout simplement splendide, un final grandiose et le paradis qui s'entrouve marque le début de la fin pour nous qui sommes un peu ébahis...
Pour le détail de l'histoire, lisez la fiche de spectacle proposée sur le site internet de l'Opera bastille
Et, pour info, j'ai cru entendre dire que la représentation du 14 juillet était gratuite bon, par contre il va ya avoir du monde... et sinon, pour ceux qui ne peuvent pas assister à la représentation voici quelques extraits retoruvés sur You tube pour votre plaisir mais malheureusement pas en français...
Julie Ferrier au théâtre COMEDIA
Nous avions fait sa connaissance à l’occasion d’une émission télévisée … nous l’avions trouvée attachante, énergique et talentueuse ! Alors on s’est dit : allons juger sur pièce, allons la voir sur scène …et ce fut fait !
Cette jeune femme fait partie des humoristes qui sortent de l’ombre lentement mais sûrement ! Samedi soir, la salle était pleine, l’ambiance – déjà chaude – est montée en température avec l’arrivée de Julie (Juliette en fait !) FERRIER dans le poulailler ! 4 dates à Paris : attraper une place en dernière seconde …ça vous donne de la hauteur !
On apprécie donc le passage de Julie qui vient saluer ceux qui ont payé 17 € « pas cher » comme elle nous le rappelle …le prix d’une baguette avec du chocolat ! »
Ça y est ! Julie est lancée ! Elle entre en scène avec son survêt et ses baskets aux pieds. Très vite, on se sent proche de cette banlieusarde qui mâchouille son chewing-gum à s’arracher la mâchoire !
De quoi est-il question ? On suit les déboires de cette jeune femme qui nous décrit un parcours scolaire chaotique, une entrée dans le « monde du travail » peu enthousiasmante, le mode d’emploi pour « pécho » … On apprécie son énergie, la justesse de l’interprétation de ses différents personnages …certains sketchs sont un peu longs mais elle tient Julie, elle nous tient ! Quitte à nous réveiller à coup de rots bien sonores !
Mais promis : rien de beauf, elle sait s’arrêter quand il le faut … D’ailleurs, la prof d’arts plastiques excentrique arrive un peu sans crier gare, nous changeant assez soudainement d’environnement ! On se marre devant cette débauche d’énergie créative !
Une artiste à encourager, à soutenir ! On lui souhaite vivement d’avoir une logistique pour l’aider à aller plus loin encore dans ces textes !
Vraiment on a aimé ! Et … Promis, Julie : « on te dit pas ça pour pour te lécher la chatte » !! (sic. Julie !!)
Si vous voulez en savoir plus, sur Julie(tte) Ferrier, lisez sa biographie
Théâtre COMEDIA
4, Bd de Strasbourg 75 010 Paris
tel : 01 42 38 22 22
Entrez dans la danse, spectacle gratuits le 3 juin 2007...
Alors pourquoi pas partir en découverte de ces talents au gré du vent et des envies, espérons que la météo soit clémente pour arpenter avec ses nouveaux saltimbanques des univers de perles et d'humus. Dans ces espaces ouverts, sur la rivière chantante ou sur la terre ferme, ils vont s'empresser de nous faire vivre un moment
Il y en aura a priori pour tous les goûts alors hop hop à vos agendas et que le rythme endiablé commence...
que j'avais oublié....mais qui est bien là, jusqu'au 10 juin prochain, en route pour d'autres découvertes également, c'est à voir et à faire enfin c'est comme ça depuis deux ou trois ans, espérons que cette année soit encore propice...) leSimon Boccanegra à l'Opéra Bastille
En cette période électorale intensive, cela fais du bien d'aller se détendre tout en retrouvant un peu de politique. On est ailleurs et si près à la fois, c'est au coeur del'Unité italienne, à Gènes entre lesplébéiens et les patriciens que se joue cette intrigue politico-romantique.
Politique et Honneur, eh oui cela fais longtemps que l'on a pas eu l'occasion de voir cela, depuis le départ des grands hommes de gauche ou de droite d'ailleurs. Des homes visionnaires et non pas des gestionnaires, des Hommes politiques qui avaient des idées et essayaient de les mener à bien. La société de gestionnaire qui nous gouverne actuellement et c'est malheureusement à prévoir pour encore quelques années manque de cette aura dont on a besoin, de cette engouement, de cet engagement qui fais hélas défaut aujourd'hui.
Avec le Simon Boccanegra de Giuseppe Verdi, c'est un corsaire, un héros qui devient Doge de Gènes. Il devient un politique mais ne veut pas devenir un politicien, il reste un humaniste qui n'a pas peur d'affronter le peuple ni les patriciens, il a pour lui son honneur et reste droit dans ses principes. L'histoire est tiré d'un dramed'Antonio Garcia Guttiérrez et elle est là pour vous rappeler des moments justes, des moments intenses. Entre lutte fratricide sur fond d'unité italienne, de traîtrises et de coup bas mais aussi d'amour et de loyauté, de fraternité et d'honneur c'est le triomphe du Juste qui transparaît. La scène de la réconciliation est à vous en faire trembler de bonheur....
Vous pouvez lire l'histoire de Simon Boccanegra sur le très beau site de l'Opéra de Paris et écouter le Directeur de l'Opéra nationalde Paris présenter cette oeuvre dans le contexte actuel des Présidentielles, la frontière entre Art et Politique est souvent plus fine qu'il n'y paraît...
Oeuvre frissonnante que celle-ci avec aux commandes Johan Simons à la mise en scène dépouillée mais qui donne à cette version contemporaine un atout certain, transposition toute naturelle d'une oeuvre du 18ème siècle au 21ème sicèle accompagné du magistral James Conlonon ne pouvait qu'être en apesanteur. Toujours en amateur, je me suis régalé avec l'époustouflant Dmitri Hvorostovsky dans le personnage de Simon Boccanegra; Stefano Secco interprétant Gabriele Adornoet Olga Guryakova dans la peau de Maria Boccanegra (Amelia Grimaldi) déjà vu dans Rusalka il y a de cela quelques temps...
Par ailleurs, j'ai appris incidemment à la lecture de l'interview de Louis Schweitzer dont on a récemment entendu parler aux côtés de Ségolène Royal et en tant que Président de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) que "VERDI" était l'acronyme de Vittorio Emanuele Re D’Italia (Victor Emmanuel Roi d’Italie)...
Pour Johan Simons, le metteur en scène hollandais: "Monter Simon Boccanegra, c'est donc aussi pour lui raconter une histoire qui donne une image positive de la politique. Ce n'est pas une version cynique". On en avait besoin alors n'hésitez pas à aller à l'Opéra Bastille retrouver ce morceau de choix et retrouvez foi dans la politique... c'est jusqu'au 1er juin 2007.
L'émotion est au rendez-vous, je crois que plus le temps passe et plus j'aime l'Opera...