BLOG CULTUREL
François-Xavier demaison au théâtre de la Gaité Montparnasse
Eh bien j'étais déjà venu dans ce théâtre l'année dernière pour lucchini et terzieff et me revoici pour un autre genre, le one man show et quel spectacle, diablement réussi par un homme qui utilise sa propre vie, car c'est assez autobiographique d'après ce que l'on en ressent et ce que j'ai pu lire ensuite, pour nous montrer ce spectacle où vous riez, oui vous riez d'un rire franc et sans contraintes ce qui n'est pas si souvent el cas sans que cela soit lourd ou quoique ce soit alors voilà, vous pouvez y allez sans souci
C'est la vie d'un fiscaliste international, employé dans un cabinet d'avocats de manhattan qui décide de repartir au pays pour se lancer sur les planches, sur scènes après le 11 septembre.
Alors Demaison est là, seul sur scène, évoquant par ces pirouettes et ses changements près d'une vingtaine de personnage à ceux qui croient dans "a true story..." du patron yankee qui lui fais la morale un peu en passant par le chauffeur de taxi antillais adminrateur d'Aimé Césiare et jurant plus qu'un charretier au séances de psy-relaxation-machin-bidule... puis on passe à un de ses potes et des rapports qu'il a avec sa femme, puis Gérard l'entraîneur de boxe à la langue pendante dans la salle duquel "même les mains puent des pieds", un metteur en scène colombien qui se retourve le matin la tête dans le cul..., un vieil acteur allemand autoritaire et Rosie la prof de danse qui fais des un et des deux des radis et des... puis une copine dénichée sur les planches qu'il emmène voir sa grand-mère qui a connu le bolchoi et qui connait Jean Frochot de la Comédie Française qui demande une audition pour son neveu Grégory Gaillon ce qui nous vaut une scène exceptionnelle de Lorenzaccio pour terminer avec son père en patron de brasserie à la maison, un beau moment savoureux....
Une ribambelle de caractères joués de manière fine. Alors moi je vous connseille d'y aller car vous aurez peut être la chance de croiser le clou du spectacle, le castor Bitoun et ses retrouvailles, cela vaut son pesant de cachuettes c'est clair...
26 rue de la Gaité
75014 Paris
Lucia di Lammermoor à l'Opera bastille
Il y a des moments où le sublime est partout dans les airs, dans le ciel et sur la scène qui se décompose et se recompose au gré des acteurs, comédiens, soprano...qui évoluent devant nos yeux ébahis dans une virevolte incessante et belle.
C'est un de ces instants qui a eu lieu à l'Opéra bastille avec Lucia di Lammermoor de Gaetano Donizetti. Opéra italien en 3 actes, romantique à souhait, je crois que des derniers opéas vus, c'est un des plus beaux, la langue italienne, la chaleur du chant et des sentiments qui irrigue ces instants touchent au plus profond, c'est plein de frissons que vous regardez se dérouler cette tragédie sans nom et vous êtes avec Lucia qui au nom de l'Amour se laissera mourir, espérant en cela retrouver une liberté qu'un frère (Arturo) cruel lui a ravie. Edgardo, son amour, parti a la guerre n'est autre que l'Ennemi juré de son frère et réciproquement, il revient le jour des noces après que Lucia ait finalement consenti à épouser celui qu'elle n'aime pas par dépit mais par bonté d'âme, pour sauver son frère...
Elle ne s'en remettra pas et la mort déjà plane sur son être, la folie est là aux portes qui frappe le glas. Perdue, laissée seule avec son mari elle le tuera et son esprit ne s'en remettra pas, cette scène est un de ces moments où la tragédie atteint son paroxysme et où nous ne pouvons que boire et entendre sa complainte perdue. L'intérprétation de Lucia par Natalie Dessay en soprano est d'une beauté tragique qui se ressent au plus profond; la journaliste du Monde indique : "l'art de Natalie Dessay a fait basculer le spectacle dans une autre dimension, rarement incarnée, celle où l'oeuvre se confond avec la vie". Elle est suivis de près par Edgardo, son amant, Amour éternel avec Matthew Polenzani en ténor.
Cela m'a rappellé de vieux souvenirs avec notamment Saint Augustin d'un côté et sa cité de Dieu :"Deux amours ont bâtit deux cités: l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu, la cité terrestre; l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi, la cité de Dieu" et toujours cette même citation de Theilard de Chardin tirée de Terre et Ciel de Théodore Monod: "il semblait jadis, n'y avoir que deux attitudes géométriquement possibles pour l'homme : aimer le Ciel ou aimer la Terre. Voici que dans l'espace nouveau, une troisième voie se découvre : aller au Ciel à travers la Terre"
L'émotion vraie et intense est là dans l'air, presque palpable.
Un peu plus d'informations avec le livret de l'Opéra bastille et la version anglaise de Lucia di Lammermoor sur Wikipedia
Vous l'aurez compris, il faut absolument aller voir cet opéra, c'est jusqu'au 18 octobre prochain...
Salomé de Richard Strauss à l'Opéra Bastille
Connaissez-vous un peu l'histoire de la Belle Salomé... La princesse, qui est admiré par Narraboth entend les complaintes et les prédications de Iokhanaan (le prophète Jean-Baptiste) qui chante les louanges et l'arrivée du messie, du fils de l'Homme, les gardes n'y comprennent rien mais Salomé est subjugé et presse narraboth de la laisser voir cet homme emprisonné dont la voix la transporte au loin; la passion agit mais il l'a rejette, seul Dieu est son chemin. Hérode, tétrarque de Judée arrive, après maintes tractations Salomé dansera pour lui la si belle danse des sept voiles si en échange il lui donne ce qu'elle veut à l'issue de la danse. La demande tombe tel un couperet, Salomé veut la tête de jean-baptiste sur un plateau d'argent, elle veut pouvoir baiser ses lèvres plus rouges et plus tendre que n'importe quel fruit rouge... Le malheur va s'abattre sur elle, Hérode horrifié ordonnera qu'on la tue...
Emporté par Catherine Nagelstad, ce très beau drame lyrique de Richard Strauss (1905) en un acte tiré de la pièce d'Oscar Wilde permet de se plonger, à la suite de Gustave Moreau par exemple, dans cette période historique et quelque part "mythologique". C'est toujours un de ces moments très particulier oo dans des décors somptueux même si simple et sobre qu'il nous est donné de voir à l'Opéra Bastille, des moments où plus rien n'existe que cet ensemble magique qui résonne jusqu'à nous, emportant une partie de notre histoire. Revivre ces instants immortel...
On lira avec intérêt les quelques éléments mis à disposition sur le site Internet de l'Opéra National de Paris et un petit compte-rendu du journal Le Monde en demi-teinte
Bonne représentation ent otu cas...
Chaise d'Edward Bond par Alain Françon au Théâtre de la Colline
Que dire de la pièce d'Edward Bond mise en scène par Alain Françon, mon coeur balance entre justesse du jeu des acteurs, de la mise en scène, de la scènographie et dureté de la pièce, du texte.
C'est une belle pièce assurément mais dans le même temps, soyons honnête, elle se mérite; ce n'est pas une de ces pièces que vous allez voir en dilletante ; elle interroge, elle surprend et dérange également dans le même temps. Cela faisait longtemps que je ne n'étais pas revenu au Théâtre de la Colline car c'est rarement simple de s'approprier les pièces qui y sont proposées (enfin celle que j'ai pu voir évidemment). Celle-ci ne fais pas exception mais à le mérite d'être en phase et on ne peut nier la tension palpable dans le jeu des acteurs qui sont tous époustouflant de vérité.
On lira avec intérêt le dossier réalisée par le Théâtre de la Colline sur Edward Bond pour mieux s'imprégner de son oeuvre : "Ses pièces s’interrogent sur les vraies raisons de cette inhumanité et cherchent à révéler les sources de ces problèmes pour les observer sans compromis. Pour Bond, celles-ci sont sociales et produites par les fonctionnements inégalitaires de la société. Aussi ses pièces partent-elles de l’ordinaire pour dévoiler, dans ce qui est tacitement accepté par tous, la réalité profonde de la violence dont ces sociétés sont capables".
Les acteurs que sont Stéphanie Béghain, Valérie Dréville, Pierre-Félix Gravière, Abbès Zahmani jouent à merveille si l'on peut dire, la prisonnière est saisissante de terreur et l'humour malgré tout arrive à transparaître dans cet enfer du futur qui nous rappelle étrangement un monde passé où rien n'était possible et où la terreur règnait, la dénonciation était courante et effective avec des conséquences de mort à très court terme.
Ici, on est le 15 juillet 2077, on est en face d'une mère et d'un fils, fils hérité dans un moment où elle a eu un élan d'humanité... Billy était un enfant abandonné, il ne l'apprendra que très tardivement et dans ce monde, c'est l'Interdit bravé qu'elle doit combattre depuis 26 ans; Billy n'a jamais vu le ciel et reste à dessiner entre ces deux pièces de peur qu'il soit pris et emprisonné, voire tué tout simplement; elle regarde par la fenêtre et entreaperçoit une femme au visage difficilement reconnaissable, elle semble la connaître elle veut l'aider ou aider le soldat qui attend le bus depuis 3 heures, dans ce futur proche totalitaire, rien n'est possible et amener une chaise est probablement un acte de trahison... elle descend, et là tout bascule, les conséquences auront des répercussions, la machine du bureau des Enquêtes sociales entre en action, la fin est proche...
Un extrait de la pièce Chaise repris du petit Agenda : "BILLY. – J’ai été sage. J’ai dessiné une histoire. Tu veux que je raconte ? Regarde – L’homme s’est levé un matin et il a dit : " Aujourd’hui je vais aller à l’endroit le plus éloigné de toute la terre. " Ça fait loin pour y aller. Si notre fenêtre était dix fois plus grande – un million de millions de fois plus grande! – on pourrait pas voir l’endroit le plus éloigné de la terre. Bon l’homme a descendu la route jusqu’à ce qu’il arrive devant une grande crevasse. Sur le bord, il a regardé. C’était si profond qu’il pouvait pas voir le fond. Il entendait l’obscurité grogner et grincer des dents. Regarde j’ai mis les dents. (Grogne.) L’homme a dit – je lui ai pas encore trouvé de nom – " Je ne vais pas descendre là-dedans. Il faut que je saute par-dessus la crevasse. " Il a sauté et la crevasse a bondi et a fait claquer ses mâchoires. Clac! Clac! Il est tout juste arrivé à atteindre l’autre côté – C’était son jour de chance. Mais il a perdu une de ses deux chaussures".
Interrogation sur un monde que l'on ne veut pas imaginer, que l'on ne veut pas (re)découvrir et qui n'augure de rien de bon... à partir du réel, du quotidien, en filigrane la toile se tisse du totalitarisme imergé dans tous les recoins de la vie, la vie privée telle qu'on peut la connaître a disparu, le néant petit à petit grignote le quotidien et la rédemmption n'existe pas dans ce monde déshumanisé où le goût de la vie n'a plus de substance... est-ce que Billy pourra un jour découvrir ce monde extérieur et comment se l'appropriera t-il... aura t-il le loisir de le palper, de le goûter...
La bande annonce de la pièce.... et retrouvez Chaise sur le Théâtre de la Colline et voilà...
Dévorez-moi au Théâtre du Gymnase Marie-Bell
Alors que peut-on dire de Ddévorez-moi cette pièce, vaudeville aux allures cannibales qui vous entraîne dans les méandres de la cuisine française avec une comédie de moeurs au milieu et un peu d'Internet et probablement inspiré d'une histoire vraie qui a dû se dérouler l'année dernière (les gens sont franchement un peu fou de nos jours... ou plus généralement de toute éternité)....
Alors tout d'abord, il faut aimer le genre, il faut aimer les gags qui n'en finissent plus et dont on ne se rappelle plus le début à la fin... c'est pas franchement fin, c'est le moins que l'on puisse dire..., de là à dire que cela soit lourd non pas vraiment non plus ni vulgaire, il ne faut pas exagérer mais quand même, il faut aimer le genre, ce genre que je n'aime manifestement pas mais là est la difficulté car cela peut plaire, je ne sais pas trop à qui et pour qui mais cela peut et cela a dû même plaire, de sgens riaient; nous aussi notez mais de ces blagues pourries qui n'en finissent pas... vous pouvez même gagner un dîner aux chandelles à deux dans un "super resto", là, je crois que j'aurai plus apprécié déjà..., cela compensait un peu... mais même. Alors le petit gars qu'est Olivier lejeune est entouré d'une bande joyeux drilles qui ont ça c'est quand même assez certain bien dû s'amuser à monter cette pièce et qui se régalent..., on retiendra la plantureuse Ségolène "royale" aha ah ah... et le commis inspiré qui est étonnant tout autant que le cuistot dans l'incarnation de la joie de vivre mais bon cela s'arrêtera là... A la sortie vous pouvez vous faire dédicacer des programmes, acheter le texte de la pièce (si si vous pouvez vous remémorez la série de blagues à deux sous..., il faut quand même pas pousser non plus... il y a des limites) et acheter le DVD du spectacle précédent, c'est pas mal ça, c'est de la promo... et bientôt le spectacle du spectacle, c'est beau la technique... la technologie... Bon voilà, IL FAUT AIMER LE GENRE et ENCORE....
Le synopsis succinct de la pièce sur le site du théâtre du Gymnase
Le site dédié à la pièce Dévorez-moi et oui cela existe....
Des avis sur la pièce en forme de rébus laissés par des spectateurs plus ou moins inspirés....
"Démasquez les acteurs cachés dans ce Menu :
Mise en bouche pour rompre Lejeune : canapés défoncés au rhum, festonnés de petits boudins noirs et blancs,
Nids d'hirondelles sous tuiles d'amandes amères avec salade Malassenetsonnée,
Bison rôti à la broche, sur bois de futaie, avec sauce aux pignons et même cham pignons,
Chapon rouge aux griottes à queue courte, accompagné de gratin d'eau Finois à volonté,
Plateau de fromage arrosé de St Es Steve no(o)té par la confrérie des grandgousiers du Gymnase et servi dans des verres de cristal de Barc, à ras
Déssert décoiffant : feuilleté de toiles d'araignées et cheveux d'ange caramélisés, sur lit de glace à la Pradaline,
Café frappé, autant que le cuisinier".
Mise en bouche pour rompre Lejeune : canapés défoncés au rhum, festonnés de petits boudins noirs et blancs,
Nids d'hirondelles sous tuiles d'amandes amères avec salade Malassenetsonnée,
Bison rôti à la broche, sur bois de futaie, avec sauce aux pignons et même cham pignons,
Chapon rouge aux griottes à queue courte, accompagné de gratin d'eau Finois à volonté,
Plateau de fromage arrosé de St Es Steve no(o)té par la confrérie des grandgousiers du Gymnase et servi dans des verres de cristal de Barc, à ras
Déssert décoiffant : feuilleté de toiles d'araignées et cheveux d'ange caramélisés, sur lit de glace à la Pradaline,
Café frappé, autant que le cuisinier".