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Spectacles Herwann Perrin Spectacles Herwann Perrin

RODIN, tout le temps que dure le jour De Françoise Cadol au Théâtre Mouffetard

 
 
C'est une très belle pièce qui nous est présentée ici, un très bel opus avec un texte de Françoise Cadol (alias Marie Cabannes) admirable par sa justesse et sa sensibilité. Alors de quoi s'agit-il ? Eh bien pour tout vous dire c'est une sorte de duel entre deux monstres sacrés, d'un côté le génie et la vision de Rodin, l'art de ses mains en devient presque palpable et de l'autre la poésie à fleur de peau, chaque parole prononcée par Rainer Maria Rilke résonne en nous longtemps...
 
On est en 1906, Marie Cabannes s'introduit chez Rodin (alias Pierre Santini) pour qu'il fasse son portrait, elle connaît Rainer Maria Rilke, Rodin est là, omniprésent, intuitif, véritable force vive créant et vivant, Rilke (alias Steve Bedrossian) n'a pas le temps de travailler pour lui, il revient de voyages, la douleur le suit mais lorsqu'il énonce quelques paroles, c'est la coeur qui parle et qui pleure presque tant c'est la beauté même...l'invitation à marcher pied nus sur les feuilles mortes est tentante après tout...
 
Une distribution subtile où la répartition des forces et des faiblesses de chacun fait que l'on s'attache à eux, chacun à leur tour, ils sont un peu perdus dans cet univers, la création les brûle d'une manière ou d'une autre, la force et la solitude de Rodin devant la douleur, l'angoisse et la sensibilité extrême de Rilke, deux univers qui ne font plus qu'un, l'un modèle de l'autre ils sont les deux pièces d'un même homme.
 
Un très très beau texte de Françoise Cadol que vous pouvez vous procurer sur Amazon  par exemple qui est le fruit d'un long travail de l'auteur : "L’idée de cette pièce sur Rodin vient du désir d’une ville, Meudon. L’écriture en a été confiée à Françoise Cadol à qui la ville a donné une aide à l’écriture. Après un an de recherches aux archives du musée Rodin et auprès de différentes personnes avisées, la pièce a pu être donnée en lecture au Théâtre Mouffetard, au Musée Rodin (Hôtel Biron) et au CNEA (Comité national pour l’éducation artistique)".
 
Le résumé des Carnets de Malte Laurids Brigge  : "C'est ridicule. Me voilà dans ma petite chambre, moi, Brigge, âgé de vingt-huit ans, que personne ne connaît. Je suis assis ici et je ne suis rien. Et pourtant, ce rien se met à réfléchir  ; il réfléchit dans son cinquième étage, par un maussade après-midi parisien, et voici ce qu'il pense : Est-il possible, pense-t-il, qu'on ait encore rien vu, rien su, rien dit qui soit réel et important  ? Est-il possible qu'on ait eu des millénaires pour regarder, pour réfléchir, pour enregistrer et qu'on ait laissé passer ces millénaires comme une récréation dans une école, pendant laquelle on mange sa tartine et une pomme  ?
Oui, c'est possible
". 
 
La pièce a été mise en scène par Christophe Luthringer et vous pouvez encore allez la voir, c'est jusqu'au 6 mai 2006 alors n'hésitez pas...
Il y a d'ailleurs quelques places sur Lastminute.com  pas très chères pour le moment...
 
Sinon allez faire un tour sur le site du théâtre Mouffetard
 
et le site du Musée Rodin  si vous allez plus loin... bonne promenade et en tout cas un beau moment à partager
 
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Monsieur Accordéon...au théâtre du Splendid

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Deux constats simples, Christian Clavier n'a pas ris et Gérard Miller s'est momentanément endormi...
Quant à moi, je ne comprends même pas comment on peut soit produire soit laisser payer des gens pour ce spectacle et à ce prix...
Cela ne dure qu'une heure mais cela semble bien plus long...
Donc mon conseil, éviter, cela vaudra mieux pour vous...
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La sainte Catherine au Petit Théâtre de Paris de Stéphane Wojtowicz

 
Alors comédie pas comédie eh bien si on rit, c’est jaune car pour moi ce n’est pas vraiment une comédie, à cheval entre deux genres mais au final très réussi, le texte est plus profond que l’on ne pourrait le penser, portrait au vitriol d’une époque pas si lointaine dont les soubresauts sont encore présent dans els esprits comme dans les mœurs d’ailleurs, caricatural aussi mais une fine analyse de quelques dessous de la guerre et de ses horreurs ; de la distance qui s’établit entre les « élites » et les poilus…On est en 1919, la guerre vient de s’arrêter, le ministère envoie un sculpteur pour réaliser quoi ?....le capitaine qui le reçoit dans son hôpital de campagne semble déborder… l’infirmière, Catherine est là qui vaque aux occupations les plus pressées entre les gazés, les nouveaux arrivant et puis le poilu de faction qui est attachant, un homme parmi tant d’autres, voilà que ces 4 personnages d’un autre temps vont évoluer l’espace d’un moment pour nous montrer les travers de la guerre, de l’administration et de la hiérarchie militaire… entre autres, des vérités poignantes et sous le couvert de l’humour la dénonciation…
 
Pas mal du tout à vrai dire, les acteurs ont eu un peu de mal à rentrer dans leur jeu au début mais au fil, les trois hommes, se révèlent vraiment très bien, le capitaine dans ses colères, le poilu dans son acceptation et le sculpteur dans son monde…
 
Avec Philippe Magnan (le capitaine), Guillaume de Tonquedec (le sculpteur), Didier Brice (poilu) et Caroline Maillard (linfirmière donc)….
 
Des places à prix réduit sur LastMinute
 
Petit Théâtre de Paris
15, rue Blanche
75009 Paris
Métro : Trinité (ligne 12) ou Blanche (ligne 2)
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Rigoletto de Verdi par Jérôme Savary

 
Le baladin des Arts premiers s’empare du Rigoletto de Verdi (1851) d’après le Roi s‘amuse de Victor Hugo pour le plus grand plaisir des spectateurs qui verront dans cette représentation magistrale tout le talent de mise en scène de Savary appuyé et soutenu en cela par une interprétation magnifique en la personne de Rigoletto avec Andrzej Dobber et d’une Gilda sublime en la personne de Laura Claycomb.
 
Dans des décors surprenant, tout de pierre apparente fissurée aux fresques italiennes légères, l’histoire va se dérouler, tragique pour un Verdi, eh oui… effectivement, les scènes se mettent en place, les comédiens/chanteurs et éclaireurs de talents vont nous guider dans cet univers où le cirque a au départ du moins une petite place avec ses jongleurs acrobates… ce tableau laissera rapidement place aux protagonistes, Rigoletto (Baryton), le duc de Mantoue amant volage et piètre mari, Gilda (Soprano), les courtisans et le « bandit » Sparafucile…C’est d‘Amour qu’il est question et sans rien dévoiler, c’est l’Amour et l’Innocence contre la duperie et la tyrannie qui s’acharnent. Le duc ne se laisse pas gagner par tout sentiment de remords ou de questionnement. L’idée même du remords n’est pas de saison et c’est ainsi que la conscience de certains a besoin d‘un Amour aveugle et sans limites, c’est Gilda, allant au-delà de sa personne, de soi par sentiment, par croyance en la vie tout simplement, en l’Homme aussi quelque part.
 
Destin tragique, mais beau qui permet de croire encore dans cette espèce qui détruit beaucoup et qui est à la fois capable du beau, dilemme insondable et sans fin…
 
L’orchestre, dirigé par la main du maître Renato Palumbo permet de se laisser aller à la contemplation de la douce voix de Gilda qui par maintes virevoltes fait passer des nuances sonores tout en douceur.
 
Etant pour une fois bien placé, à l’horizontale il s’entend, j’ai pu une fois n’est pas coutume apprécier sous un angle de vue tout à fait adéquat ce majestueux spectacle que j’apprécie aussi d’en haut mais la perspective n’a rien de comparable…
 
A ne pas rater, c’est jusqu’au 16 mars…plus qu’une semaine …
 
Sur Wikipedia, une petite Biographie de Verdi et sur la version anglaise uniquement le résumé
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Les vagues de Virginia Woolf au théâtre de l’Ouest parisien

 
Bon eh bien je vous déconseille vivement. Le texte est sublime, on ne reviendra pas là-dessus, les mots s’entrechoquent et virevoltent tels une petite musique de l’âme ; cela doit être un très beau roman, c’est évident, cela m’a donné envie de connaître un peu plus les écrits de Virginia Woolf dont j’avoue tout bas méconnaître l’oeuvre. Mais, un texte comme je l’avais déjà souligné pour les lettres à un jeune poète de Rilke (Poésie) qui est un roman est-il toujours adapté à être mis en scène ? Là est la question qui m’interroge ce soir…
 
Il n’est pas question de remettre en question le jeu des acteurs qui est beau mais à vrai dire la pièce est « chiante », eh oui cela arrive, c’est dans le mouvement de l’air tout ne peut être bien et les déconvenues sont également bonnes à dire, je me suis vu compter le nombre de personnes qui s‘endormait et qui ont dormi d’un trait ; quelques unes se sont levés, besoin pressant, envie de retrouver le froid grisant d’un fin de dimanche mais en tout cas ne pas rester cloîtrer dans ce microcosme…que nous avons malgré tout assumé de bout en bout…
 
Connaissez un peu plus Virginia Woolf mais préférez ces romans au théâtre de l’Ouest parisien et à la mise en scène d’Hervé van der Meulen, vous pouvez néanmoins connaître un petit peu plus ces acteurs qui sont digne ici
 
Si vous voulez quand même allez y faire un tour, c’est jusqu’au 5 mars
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