BLOG CULTUREL
La mouette de Tchekhov
Le cirque des mirages avec Parker et Yanowski
Le lac des cygnes de Rudolf Noureev
Fête au palais pour les vingt ans du prince Siegfried. La Reine, sa mère, songe à le marier. Mais le prince semble absorbé par d’autres pensées.
Au bord du lac, Siegfried rencontre la princesse Odette, métamorphosée en cygne, et lui jure un amour éternel pour la délivrer du maléfice dont elle est victime.
Parmi les jeunes filles que la Reine présente à son fils se glisse Odile, à qui Rothbart - son père - a donné l’apparence d’Odette.
C’est elle que Siegfried, abusé par la supercherie, demande en mariage. Rothbart triomphe : le prince vient de se parjurer, perdant à jamais celle qu’il aimait.
Ce IIIe acte mêle aux danses de cour et de « caractère » le grand pas de deux du « Cygne noir ».
« Thesmar/Denard » © Editions Albin Michel, 1979
La tentation de saint Antoine
Revoici revoilà Robert Wilson dont on avait pu entendre et voir la mise en scène des fables de la fontaines version moderne à la comédie française et bien d’autres créations entretemps qui nous rejouit par l’envolée de cette éclaircissement qui se joue sous nos yeux où la maîtrise des lumières et des couleurs nous invitent à suivre au rhythme endiablé cette troupe composite colorée de toutes parts et qui par son répertoire écrit par Bernice Johnson Reagon tout à la fois classique et ecclectique fait de cette soirée une réussite inégalable, la tentation de saint antoine en sept tableaux est dépeinte à travers les interactions toujours plus vives et « parlantes » de cette troupe de chanteur/danseur dans une joie où Gospel & Blues se rencontrent pour n’être plus qu’à l’unisson de la salle qui ravie inscrit dans les murs du Palais Garnier un autre moment d’histoire
LES SEPT STATIONS DE LA TENTATION DE SAINT ANTOINE
« Antoine seul
C'est le soir. Antoine est assis dans sa cabane et se sent seul. Il trouve sa foi faible, est envahi par le doute sur le sens de son existence ascétique et des privations qu’il s’impose depuis tant d'années.
Tentations
Le diable envoie à l'ermite des visions trompeuses pour le tenter mais Antoine après avoir vacillé, résiste à la gourmandise, à la convoitise et à la tentation de la chair et de l’amour physique.
Hilarion
Hilarion, le disciple préféré d'Antoine, revient le voir et ils entament une discussion théologique. Hilarion encourage Antoine à quitter la sécurité de sa cabane pour aller dans le monde chercher la vérité.
Le bazar des religions
Hilarion emmène Antoine rencontrer les diverses sectes religieuses et philosophiques. Chacune de ces six sectes affirme avoir trouvé la vérité, et tient pour fausses les convictions des autres.
Ode à la sagesse
Bouleversé et dérouté par toutes ces croyances, Antoine est heureux de retrouver enfin la solitude. Hilarion revient et se révèle comme l'esprit de la science, la religion des temps modernes.
Où dois-je aller ?
Hilarion emmène Antoine dans un voyage à travers l'espace, à la recherche d'un lieu où l'esprit et la matière soient unis.
L'aube
Antoine parvient enfin à ce lieu merveilleux, il est revenu à son point de départ. Il sent que l'univers réside en lui et en chaque être vivant et reconnaît la source de toute vie. Un nouveau jour se lève. »
Le roi nu
La mise en scène réalisée par Laurent Pelly a quelque chose d’exceptionnel. En effet, il est rare de retrouver au sein d’une même pièce, d’un même spectacle à al fois des acteurs tout à fait surprenant mais également un texte de grande portée qui plus lorsqu’il s’agit d’un entremêlement de contes et d’une critique politique d’un système, évocation directe au nazisme et à Hitler, avec une douce musique pour vous bercer par moment et des décors simples et somptueux à la fois ainsi que des costumes pour le moins étonnants. Voilà brossé le tableau dans lequel se déroule ce périple auquel vous aller assister de manière des plus simple et des plus enchanteresse.
La pièce n’est, déjà, malheureusement plus joué à Paris mais s’expatrie à Lyon, espérons qu’elle revienne ensuite car c’est un de ces moments rares que l’on voudrait faire partager à beaucoup car au-delà de la qualité, c’est l’émotion, le(s) message(s) véhiculés qui permettent par la fable d’aborder des sujets on ne peut plus contemporain et à la fois éternel de la manière la plus juste qui soit et avec un brio que ne dément aucun acteur (tous des hommes hormis la princesse) qui tous les dix, on les citera pour l’occasion, une fois n’est pas coutume, alternent des rôles et des angles tous aussi intéressants les uns que les autres. On pense évidemment à la princesse (Audrey Fleurot), aux deux rois (Rémi Gibier et Eddy Letexier), à l’amant (karim Qayouh), l’ami de l’amant (Jérôme Ragon), au chambellan (Laurent Meininger), à la gouvernante (Emmanuel Daumas), au ministre des tendres vérités (Patrick Zimmermann) et au premier ministre (Gaëtan lejeune) pour les plus important. Vous remarquerez les coiffures de chacun des personnages, étonnante trouvaille et singulièrement superbe.
Les références fusent de tous les côtés mais sans qu’elles soient intellectuello dépassantes c’est-à-dire accessible à tout un chacun ce qui a le méritée de démocratiser et d’ouvrir un débat souvent fermé et réservé à d’aucuns….
L’apparence est pourfendu et la pièce écrite par Evguéni Schwartz en 1934 (traduction d’André Markowicz) qui avait été interdite en 1939 en Russie pour évocation d’Hitler voire de Staline garde toute sa fraicheur dans un monde qui, s’il a radicalement changé n’a pas beaucoup évolué sur certains sujets traités….
Pour ceux qui se rappelle du conte de la princesse aux petits pois, vous ne serez pas déçu par la représentation qui en est fait et même subjugué par cette réalisation et cette déconstruction des décors en un enchevêtrement délicieux qui laisse rêveur.
La princesse est d’une surprenante beauté, blancheur et anti-naïveté avec une candeur toute particulière et un jeu des plus impressionnant. La séance de départ avec le chaudron et les dames de compagnie, retrace on ne peut mieux l’esprit de cour mais également les vies et dépendances. La ruse utilisé par l’amant et son ami sont d’une simplicité et d’une intelligence simple et les retours à l’enfance du roi, un petit moment de bonheur avec les discours qu’ils prononcent et l’ambiance qu’il crée autour de lui…
Bon vous l’aurez compris, courez ou volez jusqu’à Lyon pour voir, apprécier et surtout recommander ce petit bijou avec tous les ingrédients que vous pouvez souhaiter pour passer une soirée sublime…
Les acteurs Emmanuel Daumas, Grégory Faive, Audrey Fleurot, Rémi Gibier, Gaêtan Lejeune, Eddy Letexier, Lauirent MMeinninger, Karim Qayouh, Jérome Ragon et Patrick Zimmermann