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Lettres à un jeune poète de Rilke

rainermarilke

 

Niels Arestrup (acteur fugitif dans De Battre Mon Cœur S'est Arrêté) est excellent, magistral évident, monstrueux et on sent qu’il les vit ces lettres, ces lui qui les dicte à sa main, qui les comprend et qui pose chaque terme, chaque mot et la douleur, la fatigue elle est là aussi qui nous emmène avec Rainer-Maria Rilke avec Frank Kappus dans els détours d’une écriture des plus sublimes dans un opus qui a le mérite d’exister en dehors de la pièce évidemment, et avant tout mais une interprétation qui vous interroge et qui vous oblige à vous replonger dans le texte brut car le lieu de la scène n’est pas malheureusement pas toujours propice à l’approfondissement d’un texte d’une telle densité, certaines lettres plus que d’autres vous emmènent dans des méandres où l’esprit a besoin de se reposer, de prendre du recul pour mieux intégrer ce qui se dit, après tout les lettres méritent que l’on revienne à elle, que l’on les palpent, les touches, les relisent et la pluie qui vient ponctuer quelques une des ces minutes était d’un autre monde, ailleurs, Rilke, en avance sur son temps avec sa position sur els femmes, Dieu, au centre de l’homme, sans passé mais en devenir, dans l’avenir, enfin je ne sais que vous dire, le recommander oui certes mais à la fois, le retour au texte est important, primordial, pour ceux qui connaissent bien le texte, allez-y les yeux fermés, la séance sera plénière…

 Quelques extraits en MP3 sur le site du théâtre de la Bruyère

 Le texte sur Amazon par exemple dans la belle édition Gallimard of course…

 Une belle critique sur cette pièce et une rencontre avec le texte

 

 

 

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Caligula

caligula

 La quintessence du sublime, l’impression de légèreté de ses corps lancés dans l’espace, soulevé tel des plumes, ses pirouettes et figures murement réfléchi et accomplies avec une grâce infini, ce costume de Caligula tout à fait remarquable (Olivier Bériot) avec les Quatre saisons de Vivaldi, la beauté, le talent et la perfection sont là à la croisée, se rejoignant dans cet espace temps magique qu’est le Palais Garnier avec sa beauté intrinsèque qui irradie.

 L’article de Libération de Lundi est bien en deçà de la réalité du spectacle vivant et la sensibilité qui en émane avec ces jeux en tableaux et ces intermèdes d’un temps futur, avancée dans un ballet classique où la musique évolue pour aller presque vers des sons électro et une maîtrise des corps et des mouvements en évolution constante, pérennité de la beauté. Ces intermèdes aux figures épurés et à une mise en scène et des mouvements plus lents mais d’une intensité rare en font un spectacle dans le spectacle, véritable création au sens propre du terme, Nicolas Le Riche nous donne à voir un ensemble d’une cohésion retrouvée « ce n’est pas la fonction de Caligula qui est interrogée, mais l’humanité qui l’habite et dont témoigne son rapport particulier à l’imaginaire ».

 C’est un « homme déchiré, que la folie et le pouvoir poussent à créer jusque dans la destruction. En proie à une imagination exacerbée, il est un dionysiaque au sens où Nietzsche le définit : en toutes circonstances, il éprouve le besoin vital de jouer et de se métamorphoser jusqu’à incarner ses propres visions. Mais cet état le confronte à une dualité tragique : tant qu’il est acteur, il maîtrise son destin et accède à l’immortalité, mais dès qu’il redevient spectateur, il se rend vulnérable et mortel ».

 Symbiose et entente parfaite entre musique et danse, cette composition nous plonge dans une histoire qui sans la connaître nous fait découvrir la tragédie, palpable à chaque instant dans cette composition et dans cette manière de dire les choses avec le corps, avec els mouvements, les arrêts sur images, transmettre sans parler est là une des plus belles aventures de l’art vivant encore une fois réussi ici.

 La musique des intermèdes : Louis Dandrel indique : « À l’orchestre, dans la fosse, répondent des sons électroacoustiques diffusés dans la salle. Les matières sonores que j’ai imaginées ont des formes harmoniques qui se développent sans changer de nature, comme des variations instrumentales. Avec des transparences et des opacités, des lenteurs et des violences, propres à créer cet autre ciel de la tragédie où s’inscrivent les thèmes des Quatre Pantomimes : la lune, le sexe, la guerre, la mort ».

 L’article de Libération un peu injustifié….

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La bohème de Puccini

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 L’opéra, pour les purs amateurs dont je suis est un des plus beaux moments de détente, l’apaisement est ultime. Cette synthèse ; symbiose entre les voix, le jeu, les décors et la musique presque perceptible font de ce moment unique un attribut du Bonheur, eh oui…Nous nous interrogions à cet égard sur le degré de connaissance nécessaire pour apprécier... J’en viens par mains raccourcis à la conclusion qu’il n’y a pas de pré-requis et que la curiosité et la découverte de la Beauté où plutôt du beau font de tout un chacun le réceptacle idéal de ce moment privilégié. Et du spectacle, que dire ? Vous l’aurez sûrement anticipé, il touche au sublime et ces petits traits de soleil et de lune, cette tragédie qui se livre devant nos yeux embue le regard et nous parcoure d’une émotion rare dont le plaisir reste continue. Les envolés et la beauté des textes, des sentiments et des chanteurs nous livrent une éblouissantes vision sur l’amour et les difficultés de vivre des artistes. Ecrit en 1896, il semble avoir été projeté dans les années 30 ; les affiches de Cassandre et de son célèbre Dubonnet si caractéristique s’affichent devant nos yeux ébahis par ces décors majestueux pendant que le peintre repeint la façade du bistrot alors que Musette reste pareille à elle-même ; Mimi et Rodolphe où l’éternel amour craignant déjà de se perdre. Un de ces rares moment où la plénitude et la tristesse vous accueille de façon simultanée.

La Bohème

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Cardillac

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Cardillac est un moment très bien chanté mais j’ai eu du mal à rentrer dans la musique d’ Hindemith, difficile d’abord, sinon cette quête de l’orfèvre et de l’or, de son trésor caché et de sa jalousie, maladive nous rappelle à nos vieux mythes ancestraux qui parcourent notre substrat européen.

 Cette relation délaissée avec sa fille, cette anéantissement de l’homme asservi par ces passions, cette incompréhension qui en naît et de l’autre côté, cette pureté, ce renoncement et cette compromission pour l’autre  mette face à face deux visions d’une réalité bien souvent quotidienne

 UN très bon commentaire sur le blog de blabla

 Cardillac à l’Opera de Paris avec de très belles esquisses

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Le sens du ludique – une comédie pornographique et familiale de Jean-luc Lemoine

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Endroit mythique, le Splendid, se devait d’accueillir Jean-luc Lemoine et sa petite troupe ma foi tout à fait sympathique et chaleureuse, il est clair que vous passerez un moment de détente bien agréable, tout en douceur et en quiproquo, délasser vous sur votre siège et essayez de suivre un couple qui va essayer de raviver le désir, la flamme perdu en retrouvant « le sens du ludique » par un procédé plus qu’amusant, attrayant au combien pour Fred qui un est tantinet obsédé…, Lucrecia est là pour guider les âmes en peine vers cette reconquête de leur libido perdue, enfin est-elle vraiment là pour cela, vous le découvrirez, elle a quelques atouts majeurs notamment une panoplie bien en évidence de petite croix… quand au couple s’il n’était pas dérangé par une arrivée impromptue qui va raviver leur sens de la mise en scène aurait-il été au bout de leur tentative… volez jusque là, vous découvrirez quelques amusements et scènes… avec un texte bien rythmé … en tout cas bravo pour le lavage à l’éponge, pas évident de prime à bord…

Une partie du Pitch sur le site de Jean-luc Lemoine « très amoureux l’un de l’autre, Jean et Cécile éprouvent depuis quelque temps des difficultés à avoir des rapports intimes épanouis. Après avoir essayé sans succès le sexologue, les jeux érotiques et tout ce que la morale autorise, sur les conseils d’un ami déluré, le couple accepte de rencontrer une femme qui pourrait apporter la solution à tous leurs problèmes. Son domaine : le porno amateur ».

Et les acteurs ici avec Agnès BOURY, Annick BLANCHETEAU [Nadine], Jean-Noël BROUTE [Fred], Tadrina HOCKING [Cécile], Thierry HECKENDORN [Claude], Françoise LEPINE [Lucrécia] et Jean-Luc Lemoine alias Jean…

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