BLOG CULTUREL
Yesterday's worlds de Renaud Bezy au studio Art and You
Une très belle exposition, une première pour mois au Studio Art and You.
J'aime beaucoup les aquarelles de Renaud Bezy intitulées Ruines modernes. Une vision postmoderne, quelque peu romantique, et contemporaine de l'architecture perdue dans un monde perdu. Ensevelissement des bâtiments et de l'urbain dans la mer, les glaces, la jungle.
Une vision d'un avenir où l'humain n'est plus ou plutôt l'architecture se perd dans les méandres d'un ancien monde.
Également, quelques Covers en hommage à Philip K. Dick, le grand écrivain de science-fiction bien connu mais je préfère de loin les aquarelles et concernant les vidéos, cela ne me parle absolument pas par contre...
Le site Internet de l'exposition au Studio Art and You
Voyez par vous-même la video-teasing de la mise en place de l'exposition, c'est sympa...
Et puis, allez faire un tour là-bas, l'exposition est en place depuis le 17 janvier et jusqu'au 16 février 2008.
Studio Art and You
14, rue Richer - 75009 Paris
FKDL, FrancK DuvaL et ses collages
Petit clin d'oeil urbain à FrancK DuvaL que vous connaissez sûrement mais sans le savoir. C'est lui qui égaye vos sorties pédestres dans Paris en décorant celle-ci de ses collages très réussi. En exergue de son site Internet, on peut lired'Emile Zola : " Une ?oeuvre d'art est un coin de la création vu à travers un tempérament".
Il a été au coeur des Portes ouvertes, Ateliers d'artistes 2007 (Lézards de la bièvre) qui indique à propos de FKDL : "Depuis plus de vingt ans, il accumulait toute sortes de magazines, affiches, journaux, photos, images?, il dessinait et peignait aussi.
Il décide ensuite de coller, de décoller, de recoller?
En 2000, cet autodidacte invente, par hasard, une technique de collage au ruban adhésif transparent. Nouvelle matière. Nouvelle recherche : il détourne, déstructure, décompose, arrache, va même jusqu'à détruire? puis recycle.
En 2006, arrivent les silhouettes en noir et blanc : nouveaux collages, multiples attitudes, séries, la signature s'impose : un rond noir, FKDL blanc en lettres capitales.
FKDL aime fondre ses personnages dans la jungle des affichages sauvages, parmi les mots échappés à l'oubli, les textes naufragés des publicités et autres fonds perdus et déchirés des murs de Paris, Rouen, Barcelone ou New York.
Passsez faire un tour sur le site de FrancK DuvaL et ses collages pour découvrir son parcours et ses oeuvres éphémères. Et puis pour connaître ses derniers collages, le plus simple, c'est de lire ou de s'abonner à son blog; regardez notamment le collage qu'il a réalisé à La Pointe Poulmarch en novembre dernier dans le cadre de ART PARTICIPATION, un petit bijou...
Abysses au musée d'histoire naturelle, au Jardin des plantes
Partez à la découverte des mondes inconnus qu'offrent les océans qui couvrent quand même près de 98% de la planète, ce n'est pas rien. Nous connaissons un peu ce qui se passe en surface mais dès que l'on s'aventure plus loin c'est d'autres mondes qui s'offrent à nous. Des mondes de couleurs, de noirs, ou la lutte pour la vie a permis desadaptations, une morphologie et hyper spécialisation des espèces qui est tout à fait étonnante.
Une exposition qui va d'abord de 150 à 600 mètres : "L'entre-deux eaux, c'est vraiment, pour un primate, un peu inquiétant : tant d'eau, tant de nuit, et dans toutes les directions... Le fond, ça rassure, même s'il est à 4000 mètres sous la surface" Théodore Monod, 1954. C'est l'univers qui nous est le plus familier quoique déjà les habitants soient étranges et merveilleux
Puis vient de 600 à 1000 mètres, l'apparition des couleurs : "je ne conçois qu'une seule expérience qui puisse dépasser en intérêt un séjour de quelques heures sous l'eau : ce serait un voyage sur la planète Mars" Willian Beebe. Un monde nouveau où les habitants se parent des couleurs les plus vives qui soient, le rouge vif est là éclatant de toute part
Au-delà de 1000 mètres : la plongée dans l'extrême "Pour nous efforcer de décrire et de caractériser le milieu abyssal : il fait noir, il fait froid, il fait faim" Théodore Monod, Bathyfolages, 1954. C'est tout à fait ça, plus aucun photon n'atteint ces profondeurs ahurissantes, la nourriture se fait rare, ayant été normalement récupéré en hauteur... c'est là quel'hyper spécialisation est la plus extrême, avec des êtres étranges et bizarres souvent composés à 98% d'eau : " le poisson-vipère, possède des crocs immenses qui, pour ne pas lui transpercer le palais, dépassent de sa gueule. Saccopharynx sp., le grandgousier a une mâchoire disproportionnée par rapport à sa taille et un estomac extensible, ce qui lui donne la possibilité d'engloutir des victimes parfois aussi longues que lui! Tous doivent faire preuve d'une parfaite flottabilité pour pouvoir attendre patiemment leurs proies , sans avoir à dépenser une énergie précieuse à entretenir dans ces profondeurs hostiles".
Et voilà la pieuvre Télescope qui se trouve entre 100 et 2000 mètres
Il est vrai qu'il s'agit de sublimes photographies, tirées de l'ouvrage de Claire Nouvian "Abysses" et montrant des animaux souvent aperçus une seule et unique fois.
Une belle exposition qui par contre m'a semblé beaucoup trop courte et petite et qui aurait mérité plus d'espace et encore plus de visuels, je trouve cela relativement cher mais à ne pas manquer; vous pouvez également visiter la Galerie de Minéralogie et de Géologie du Jardin des Plantes.
Découvrez le site Internet de l'exposition Abysses à partir duquel vous pouvez naviguez, plongée dans les profondeurs et approfondir vos connaissances tout en descendant tranquillement vers le fond des océans
Attention, ouvert tous les jours de 10h à 17h (dernière entrée à 16h15) et cela jusqu'au 8 mai prochain...
Le site internet du Muséum national d'histoire naturelle et le site d'Abysses
Richard Rogers + Architectes au Centre Pompidou
Une très belle et riche exposition sur Richard Rogers, un homme et son équipe qui retrace tout son parcours professionnel qui lui a permis de gagner à peu près tout ce qu'il y a à gagner en architecture. cela commence dans les années 60 au sein deTeam 4 puis en 1970, il gagne l'édification du centre Pompidou ( découvrez l'intérieur du Centre Pompidou, cette machine à produire de l'espace) ce qui fête aujourd'hui ses 30 ans d'ages qu'il réalise avec Renzo Piano avant que celui-ci pate de son côté qui refait une apparition pour la construction de Compagnie Lloyd's, à Londres. Juste à côté de l'entrée vous avez une vidéo de lui qui vous raconte un peu de sa vie, de ses influences, de ses réussites et de ses échecs et de la nature des espaces qu'il met en scène, qu'ilscénarise à la manière d'un véritable réalisateur. Cela permet de passer en revue le début de sa carrière puis l'invention de la Zip-Up House en 1968 maison qui se construit presque instantanément... la réalisation de la maison de Nino et Dada Rogers qui a failli ruiner ses parents vu la consommation de temps qu'elle a nécessité...à ces autres réalisations que l'on voit, que l'on va pouvoir visiter îles par îles au gré des thèmes qui émanent de ces oeuvres, maquettes géantes de projets réalisés, en cours, non réalisés, en chantier. De surcroît, il y a cette vision d'une architecture prenant en compte la place de l'homme, de l'humain; du rôle que l'on a à jouer et plus particulièrement du rôle également de l'espace urbain dans lequel nous évoluons dans la constitution, l'épanouissement de notre société qui est très urbanisé. Ses influences du départ viennent pas mal de FrankLloyd Wright, un architecte qui a marqué bon nombre d'autres architectes mais également d'artistes comme Andreas par exemple qui lui consacre avec le triangle rouge une bande dessinée entière aux couleurs étonnantes et à l'histoire surprenante mais là c'est duAndreas... Vous pouvez naviguez dans ces îles archipels de maquettes et réalisation avec un petit résumé succinct du concept et de l'idée sous-jacente avec une visiontransverse de la réalisation voulue et parfois du résultat lorsqu'il a été gagné comme à Cardiff l'Assemblée nationale de Galles , à Bordeaux le palais de justice étonnant ou encore la Cour européenne des droits de l'homme (moins réussie), l'Institut de recherche et coordination acoustique/musique qui jouxte le centrePompidou ou encore l'Aéroport international de Madrid-Barajas dans lequel j'ai très récemment fait escale et qui est tout à fait sublime.
Dans chacune de ces oeuvres il y a toujours beaucoup de transparence, de lumière, d'espace ce qui permet d'ouvrir le lieu aux influences externes, de le laisser vivre une vie propre sans se laisser enfermer dans des agencements complexes. Importance du rôle de la lumière dans ces espaces. Pour se faire une idée plus précise de ces projets, il n'y a qu'à lire le projet "London as it could be" réalisé en 1986 mais non mis en place qui laisse aux hommes une place différente dans l'organisation de la ville et dont vous pouvez explorer le champs sur le BLDGB blog avec quelques très belles photographies présentées ou encore sur le site de Rogers Stirk Harbour + Partners avec pas mal d'autres réalisation ou projet qui valent un petit détour de principe... et le site Archi guide
pour vous faire une idée des réalisations franco-françaises.
Enfin voilà ces quelques lignes pour vous dire que c'est une belle exposition et que vous y apprendrez sûrement plein de belles choses; avec unescénarisation très réussie. Il faut noter que le 4 juin 2007, Richard Rogers a reçu le Prix Pritzker, récompensant toute son oeuvre. Si vous voulez avoir quelques précisions, également un article du journal le Monde de Frédéric Edelmann en date du 28 novembre dernier. Pour approfondir les grands thèmes de l'agence Rogers Stirk Harbour + Partners que sont les concepts de Transparence, Lisibilité, Public, Systèmes, Urbain, Environnemental et Légèreté il est intéressant de lire le dossier du Centre Pompidou (au format PDF). Et puis quelques magiques et magnifiques maquettes réalisées ou pas d'ailleurs... Vous avez un peu d'espace-temps devant vous, l'exposition reste en place jusqu'au 3 mars 2008 Le site de l'exposition Richard Rogers + Architectes au Centre Pompidou
Le Liban de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige avec "Où sommes-nous ?" à l'espace topographique de l'art
C'est un rare moment que d'aller errer dans cet espace topographique de l'art, il ouvre rarement ces portes mais voilà dans le cadre du festivald'automne, le voici qui revient et d'ailleurs Lunettes Rouges y est passé comme vous pouvez le voir. Eh bien je dois dire que j'ai toujours plaisir à venir faire un tour par ici pour le lieu avant tout.
Ensuite, cette fois-ci il y avait plusieurs expositions avec notamment une installation photographie avec les panneaux de Khiam et Distracted Bullets en exposition vidéo.
Vision d'un monde qui a déjà disparu et qui renaît en quelque sorte de ses cendres
Allez voir, c'est jusqu'au 9 décembre 2007
Espace Topographie de l'Art
15 rue de Thorigny -75003 Paris
Ouvert du mercredi au dimanche de 15h à 19h
Tel : 01 40 29 44 28