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Chaïm Soutine à la Pinacothèque de Paris
Soutine, peintre réputé "maudit" de son vivant mais reconnu dès les années 30, la seule vision que j'en avais était en relation avec cette fameuse et célèbre carcasse de boeuf, dernièrement vu dans Miss Kiki de MontparnasseModigliani, un ami proche du peintre.
La réalité du travail de Soutine est bien différente de ce que je pouvais imaginer, essentiellement trois thèmes reviennent inlassablement: les paysages, les natures mortes et les portraits.
aux côtés de
De mon point de vue le travail qui reste le plus constant ou du moins où celui qui affiche une sorte de stabilité sur toutes les époques est celui sur les portrait, si caractéristiques, l'oeil qui flanche, les couleurs vives et lumineuses, le visage distendu, une représentation. Un précurseur de Bacon peut être... sûrement...
Enfin les natures mortes avec des compositions banales dans un premier temps et qui s'étoffent ensuite pour en arriver aux poulets sur fond rouge, ou à la carcasse de boeuf sanguinolent; je suis moins attiré par les autres types de natures mortes au lapin, poissons ou harengs qui me parlent peu malgré l'art de la composition et des couleurs qui parlent.
La lecture du petit livret contenant "l'essentiel" de l'exposition à 1? est franchement bien fait, petit biographie légère de Soutine première étape vers d'autres lectures plus complètes.
Le livret retrace succinctement sa vie depuis 1908 lorsqu'il décide de partir à Vilna, son arrivée à Paris en 1913, son engagement pour partir à la guerre en 1914 mais il est réformé pour raisons de santé. En 1915, sa rencontre avecModigliani qui croit en lui et le présente à Zborowski qui lui propose uns alaire de 5 francs en échange de l'exclusivité de sa production qui finalement l'enverra pendant 3 ans à céret, c'est là qu'il produit pas mal de ces paysages hallucinatoires...il rentre à Paris en 1922 et sa rencontre avec Barnes lui ouvre d'autres portes, celles de la célébrité, Modigliani est mort en 1920... le temps passe, il repart pour Cagnes mais n'y est pas bien, revient sur Paris et peint en 1925 la carcasse de boeuf après pas mal de séjour auLouvre inspiré de Rembrandt. Puis c'est la ferme de Leblanc où il s'installe puis après la mort de Zborowski s'installe près de Chartes à Lèves et enfin Civry... On y retrouve l'essentiel des oeuvres présentées dans l'exposition, souvent des oeuvres de collections privées d'ailleurs ce qui permet d'avoir une belle vue d'ensemble de son travail et du jeu des couleurs
Rendez-vous à la Pinacothèque de Paris pour votre plus grand plaisir, vous avez un peu de temps devant vous l'exposition est là jusqu'au
Pinacothèque de Paris
28 place de la Madeleine - 75008 Paris
GAME OVER : Les jeux sont fais (Group Show) à la Galerie Magda Danysz
Enfin, une double vidéo au sous sol de Lokiss qui est étonnante et sur son blog Emosmos quelques éléments complémentaires sur "Y'a-t'il une conscience politique dans le mouvement graffiti ?". Il répond en substance : "Le graffiti serait un mouvement dangereux ou catalysant des énergies négatives et nocives. Oui, le graffiti est un danger pour la société" [...] "La scène artistique méprise le graffiti en tant que tel. N'y comprend juste rien. Y voit un piètre amusement adolescent sans aucune valeur artistique. Qui ne comprend pas, ne maîtrise pas, n'aime pas. Le marché de l'art n'aime que ce qui a de la valeur. L'éphémérité n'en a aucune. Financière.
Maas ceci est un autre sujet que j'évoquerai une autre fois tant il est très révélateur de l'éceuil social du Marché de l'Art". [...] "Le graffiti dissout l'état. L'état des choses et l'État en tant qu'entité de pouvoir. Il en prouve l'éphémérité et ce n'est pas toujours réciproque malgré ce que pensent les sociologues. Il en prouve la fragilité autant qu'il distingue celui qui a décidé de parler et celui qui a choisi de se taire, celui qui crache sur la non-existence que lui solde le Auchan d'à côté et celui qui attend sans savoir quoi. Se répandant sur la ligne, le graffiti brise la ligne ?classique', foudroie les parallèles, amène le désordre là tout se met en rang et pas une tête qui dépasse. Sinon le sdf mais lui.. il est par terre".
Avis aux amateurs, vous découvrirez peut être quelque chose qui vous fera vibrer, à vous de voir, c'est jusqu'au 17 novembre prochain Galerie Magda Danysz
78 rue Amelot - 75011 Paris
Rock 'n roll (1939-1959) à la Fondation Cartier
Une petite exposition qui bouge pas mal du tout, c'est normal me direz-vous eh bien oui et non. En fait celle-ci est assez bien réalisée, on commence par la salle du bas par une carte des influences des différents grands noms du blues,rythm and blues, jazz et rock'n roll of course en écoutant des morceaux pour la plupart écoutez dans un ancienne vie, on ne sait plus où mais oui on connait...
Et puis, entre photographie d'époque sur les champs de cotons et la misère dans laquelle vivait les noirs d'alors, ségrégation marquée et réelle bien entendu, il faudra attendre 1955 pour qu'il ait le droit de vote comme on le sait suite à l'arrêtbrown rendu par la Cour Suprême en 1954 et qui rend illégal toute discrimination dans les écoles mais il faudra attendre 1964 pour que toute discrimination sur la race soit illégale; les pancartes sont explicites, no coloured man allowed... difficile de se dire quand même que cela n'a que 60 ans, nous étions bien arriérés dans un des pays démocratiques d'aujourd'hui et d'alors... des photographies d'elliot erwitt et de Dorothea lange qui retrace cette période mais également et pour le gouvernement américain de l'époque les photographes Marion Post-Wolcott, Jack Delano et Russel Lee
box d'époque ce qui ma fait souvenir que nous en avons eu un à une époque mais qu'il a failli brûler donc nous avons du nous en séparer, cela pourrait être sympa à relancer ces grand On remonte et d'un côté on a encore quelques photographiesd'Elvis Presley, noir et blanc sobre et beau tout simplement et quelques jukejuke box, c'était classieux mais il faut un peu de place aussi... un studio d'enregistrement comme si on y était avec quelques photographies récentes de William Eggleston
Et puis en final ou en commencement comme vous préférez un documentaire d'environ 45 minutes sur l'histoire du Rock'n roll de 1939 à 1959 où l'on retrouve de manière très didactique et très plaisante l'histoire du rock, avec jerry lee lewis, fats domino, elvis presley, little richard et ses vocations mais aussi notre ami Buddy Holly, Bill Haley avec Rock around the Clock, Carl Perkins avec Blue suede shoes ou encore Chuck Berry et bien d'autres.... Entre découverte de nouveaux talents, montée vers les cieux et descente car finalement, en 1959, il semblerait que la fougue du début soit retombée et que la normalisation ait repris le dessus mais ce n'est évidemment que pour mieux ressauter ensuite... On attend avec grand plaisir la suite de cette histoire duRock'n Roll
Le site Internet de la Fondation Cartier
Et sinon écoutez quelques titres....
Galerie Blanchard à Toutour
Et voilà que cela fait maintenant une vingtaine d'années, qu'officie en ces lieux un grand homme dont les sculptures ont tour à tour évoluées avec le temps pour devenir aujourd'hui des compositions singulières à la fois simple, parfoisnaïve mais toujours plus belles au fil des ans qui passent. De ces personnages qui vous suivent et qui sont toujours quelques part la tête dans les étoiles entre le Petit prince de SaintExupery et l'étoile du Berger...
Dans mon souvenirs, les premières sculptures étaient faites de bois, de grands oiseaux qui trônaient dans une prairie, une jardin, son atelier visible de la route, enfin du chemin mais fallait-il encore savoir où il se trouvait et cela c'est difficile tellement l'endroit est beau et qu'il faut qu'il reste préservé.
Néanmoins, je peux vous indiquer le village, c'est Ampus, petit localité du haut pays varois, village qui trône avec ses 700 à 900 habitants l'année, de plus en plus de touristes venues d'ailleurs et petit à petit un regain d'activité, un restaurant une étoile au guide michelin la Fontaine où les menus sont savoureux et où il faut impérativement réserver une table. A côté Chateaudouble adossé au rocher et à la falaise avec également quelques restaurants dans une ambiance familiale et puis c'est à Tourtour qu'à trouvé refuge la galerie Blanchard, à l'ombre du château, de la mairie en bas de l'église du village dans les nuages qui domine la vallée toute entière et où vous ne pourrez pas résistez à l'arrêt et au sirotage d'un bon petit Gambetta limonade... avis aux amateurs... peut être même aurez-vous la chance de goûter le vin d'orange maison de quelques habitants, celui d'Ampus est indéniablement le meilleur, qu'on se le dise...
Pour revenir à Gilles Blanchard, c'est toujours un enchantement pour les yeux, pour les rêveurs et les amoureux de l'art que de rentrer dans cet espace où sont exposés ses dernières compositions, puis également des bijouxd'abord en bois de cade puis maintenant également dans une matière dont le nom vient de m'échapper mais qui donne de beaux rendus et comme cet été des croquis également dans un petit livre à feuilleter à l'ombre desmûriers ou des tilleuls.
Les pièces ont un rendu on ne peut plus subtil dans les dégradés de couleurs mais également dans les compositions souvent simples et solitaires. La solitude mais la vie qui passe également, les situations de tous les jours avec cette énergie colorée qui s'en dégage et qui invite à la découverte.
C'est l'homme à la manivelle ou l'homme à la valise par exemple mais tant d'autres encore...
Mais croyez-moi il vaut mieux vous rendre sur place pour le plaisir des yeux autant que pour le plaisir de découvrir ou re-découvrir une région bien agréable et à la respiration joyeuse.
Place des Ormeaux - 83690 Tourtour
Tel : 04 94 70 56 25
Email : galerie.blanchard@wanadoo.fr
Joël Barbiero avec "analectes" à la galerie GNG
Voilà c'est jusqu'au 4 août prochain et vous pouvez retrouvez le site de Joel Barbiero sur Google pages
Galerie GNG
3, rue visconti - 75006 Paris
Tel: 01 43 26 64 71