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Expositions Herwann Perrin Expositions Herwann Perrin

José Manuel Broto à la Galerie Xippas

Étonnant peintre espagnol que José Manuel Broto qui nous entraîne vers une vision psychédélique a priori de ses oeuvres on les diraient toutes directement sorties d'un espace-temps parallèle, d'un esprit en perdition ou en élévation constante, peut être est-ce que c'est comme cela nos visions, notre esprit sous hallucinogène, sousectasy ou LSD allez savoir en tout cas impressionnant.

En fait, il conçoit ces peintures préalablement par ordinateur, cela rompt le charme évidemment mais bon le résultat est là, une représentation sur acrylique qui ne laisse pas indifférent et dont le rendu est subtil et tout en douceur, les vagues de l'âme qui s'affrontent "l'enjeu étant de parvenir à reproduire les textures, les transparences et la fluidité obtenus grâce à l'ordinateur."

L'onirisme est là qui se répercute et s'entrecroise et vous pouvez retrouvez sur le site de la galerie Xippas les oeuvres de José Manuel Broto

C'est jusqu'au 28 juillet prochain...

Galerie Xippas
108 rue vieille du temple 75003 Paris
Tel : 01 40 27 07 16

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Julio González au Centre Pompidou

C'est la lecture du bel article de Philippe Dagen dans le Monde du 5 juillet dernier qui m'a donné envie d'aller voir cette exposition, voir les influences réciproques que Picasso a pu avoir et inversement, et franchement cela vaut la peine, c'est une très belle exposition, rétrospective et hommage à un grand sculpteur.


On commence par découvrir l'artiste au début de sa carrière ou presque lorsqu'il est encore sous l'influence de Puvis de Chavannes et autre peintres classique puis petit à petit au contact d'autres; il travaillera pour Brancusi et notamment avec Picasso entre 1928 et 1932; c'est une autre approche de la sculpture qu'il va mener, une sculpture où les formes petit à petit s'effacent avec le portrait dePilar en 1913 puis Don Quichotte qui viendra en 1929/30 enfin se transforme ; le vide est une forme propre et les arcs et le métal se construit autour de se vide plein, c'est l'abstraction et la vision d'un visage, d'un être représentée par quelques lignes, quelques barres ou cercles. Les formes sont épurées à la limite incompréhensibles au départ et puis petit à petit on commence à comprendre les signes les formes et c'est vrai aussi que les titres des oeuvres donnent de précieux renseignements.... c'est la femme à la corbeille en 1934 et la girafe en 1935 et toujours en 1935l'Ange, l'Insecte, la Danseuse sculpture fusionnelle.


Cela donne envie également de lire Picasso et les cathédrales, Picasso sculpteur; dialogues entre Picasso et Gonzales, il y a cet extrait qui donne quelques idées : "Le vrai problème à résoudre, ce n’est pas seulement de faire une oeuvre harmonieuse, d’un bel ensemble, bien équilibrée… Non ! mais de l’obtenir par le mariage de la matière et de l’espace, par celui des formes réelles avec des formes obtenues ou suggérées par des points établis, ou des perforations, et telle la loi naturelle par l’amour les confondre et rendre inséparables l’un de l’autre, le corps et l’esprit."


Enfin, on retrouve également les sculptures à la tête posée, représentation un peu antique de ces visages sans corps, presque aplatis par moment...

En 1937, ce sera le point d'orgue de sa carrière lorsqu'il propose pour l'exposition internationale de Paris deux sculptures l'une très abstraite intitulée la femme au miroir l'autre laMontserrat plus classique mais criante de vérité, c'est cette dernière qui sera choisie et qui représentera les souffrances subient par le peuple espagnol lors de la guerre d'Espagne entre 1936 et 1939. Suivent ensuite Daphné et les hommes cactus... Et, pendant l'occupation, le métal n'est plus disponible, il fait des esquisses, des tableaux avec quelques très beaux portraits de son épouse, il s'éteindra en 1942.


Il faut rendre hommage et raison à David Smith qui rendit ses lettres de noblesse à Julio Gonzales en lui écrivant un article en 1956. Dans l'article du Monde Philippe Dagen indique :"en deux jours, le 5 et le 6 avril 1942, Picasso a peint trois natures mortes au crâne de boeuf, toutes trois sinistres. La raison première n'en est pas la guerre, comme on le croirait en se fiant à la date. Une semaine auparavant, le 31 mars,Picasso a assisté au cimetière d'Arcueil à l'enterrement de l'artiste espagnol Julio Gonzalez. Ses toiles, de son aveu même, répondent à ce deuil ". Et Philippe Dagen de continuer : "En octobre 1928, ils travaillent ensemble et continuent jusqu'en 1932 au moins : cette année-là, en juillet, ils dessinent ensemble dans le même carnet, privilège que Picasso n'a accordé à aucun autre."

Picasso aura une influence bénéfique sur Julio González allant jusqu'à le transformer afin qu'il devienne autre et qu'il sente autrement et nous donne la joie de voir ces oeuvres aujourd'hui.

Regardez la bande annonce de l'exposition Julio Gonzales et lisez le communiqué de presse qui est très riche en détails...

Vous avez un peu de temps, cela vient de débuter et l'exposition Julio González est là jusqu'au 8 octobre 2007 mais c'est franchement bien intéressant...
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Jason Dodge et Charles Sandison à la Galerie Yvon Lambert

Bon j'avoue que j'ai un peu de mal avec Jason Dodge c'est un peu trop conceptuel mais bon il faut regarder les choses en face, parfois le conceptuel est là qui interroge et peut être qu'un hibou fourré au rubis à quelque chose d'artistique... peut être aussi... une cloche suspendu qui attend que le ramoneur revienne par là


Et puis ça comme idée j'aime bien, du papier photo exposé en même temps au quatre coin du monde, irradiation instantanée et espace de création ...  un article plus inspiré sur Paris Art... ou sur l'espace holbein avec les oeuvres minimaliste vues...



Par contre, très intéressant de voir Utopia de Charles Sandison où l'envolée lyrique des mots qui s'enchaînent et s'entrecroisent de bout en bout pour former un vaste champ littéraire. Les mots sont là qui expriment plus que tout,passez voir, vous serez agréablement surpris : "des œuvres dont les algorithmes ponctuent les espaces d’une nouvelle grammaire à la syntaxe proche d’une structure génétique : une multitude de mots se déplacent, se rencontrent, et créent de nouveaux mots. L’œuvre est ainsi un texte à la signification évolutive" (c'était villette numérique en 2004, c'est toujours d'actualité...)


Retrouvez quelques unes de ces créations sur son site Internet



Galerie Yvon Lambert
108 rue du temple 75003 Paris

 
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Annette Messager et les Messagers au Centre Pompidou


Rétrospective d'Annette Messager avec ces thèmes fétiches que sont "le corps, le sexe, l'enfance, l'animal, la peur, le désir et la mort passent et repassent comme des obsessions dont nul ne peut se débarrasser". Voilà une artiste que j'ai croisé de manière "expositionnelle" maintes fois à commencer par Grenoble avec mon padre qui me l'a fait découvrir il y a de cela bien longtemps maintenant et à l'époque, j'étais jeune et ne comprenais rien je trouvai cela un peu débile et trop facile ce qu'elle faisait, le temps à passé et me voilà un peu plus grand, je comprends un tout petit peu plus enfin j'espère mais bon j'ai toujours du mal à rentrer dans son oeuvre.

Alors voilà, de mon côté exposition en dent de scie vais-je dire; à la fois quelques nouvelles pièces que j'apprécie beaucoup notamment le travail autour des lignes de la main, de sa signification puis également l'attaque des crayons de couleur. Pour ces lignes de la main, à la fois c'est le côté simple que l'onconnaît tous pour savoir ce qui nous attend demain revu à la sauce Messager et puis ces dessins, peintures sur photos qui ont ce rendu à la fois simple et presque fantastique, sorties d'un autre monde, visionféerique...

Pour les autres oeuvres exposées, j'avais déjà vu il y a un an ou deux l'équivalent des "Gonglés-dégonflés" et une partie de la chambre secrète de la collectionneuse" notamment "Mes voeux". Pour les petites tâches noires, franchement je trouve cela poétique mais cela manque un peu de vent et de changement me semblet-il; pour les pensionnaires cela reste un peu macabre et odd..., j'avoue que je suis un peu décontenancé par cette exposition et ne sais trop quoi en penser... Peut être faut-il y aller avec une âme d'enfant...

Un très bel article sur l'exposition sur le site du journal le Monde qui indique notamment : "Il faudrait être d'humeur lugubre pour ne pas rire des pantomimes maladroites des créatures qui se boursouflent et s'effondrent, méduses et phallus en toile de parachute, ou des danses de Saint-Guy qui agitent des mannequins frénétiques. Il faudrait être d'une rare insensibilité pour passer sans la moindre émotion sous les animaux naturalisés suspendus au plafond comme des trophées dérisoires." Un site sur annette messager pour les amateurs où ceux qui ont envie de la découvrir un petit peu plus...

Pour mémoire, Annette Messager a représenté la France à la Biennale de Venise de 2005, où elle a obtenu le Lion d'Or... alors allez vous faire une idée sur Annette Messager et retrouvez l'ensemble du parcours de l'exposition sur le site internet du centre Pompidou

C'est à découvrir en tout cas... au moins pour se faire une idée.

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Philippe Mayaux avec "A mort l'infini" au Centre Pompidou


Bon eh bien je ne vous conseille pas du tout d'y aller, je crois que j'aurai quand même toujours un souci avec une certaine idée de l'art contemporain; certainsdiront peut être que je suis un peu réac ou que je n'entrevois pas les choses à voir au-delà des apparences, eh bien tant mieux alors... voilà c'est vrai que je suis complètement passé à côté de cet espace d'expression présenté par Philippe Mayaux, prix Marcel Duchamp 2006 quand même... qu'on se le dise.

On peut lire sur le cite du  centre Pompidou : "Se prêtant au jeu des trucages, et puisque « la peinture est chimérique », Philippe Mayaux fabrique des images, des sculptures et des machines à voir apparemment séduisantes mais toutes aussi menaçantes. Plongé dans une scénographie déroutante, le visiteur achève son parcours par une vision de l'infini qui ne renvoie l'homme qu'à sa finitude". je suis bien d'accord avec ce moment de troisième degré qu'est cette vision de l'infini présentée, amusant même... certains se retournent... peut être que ce sera vous... Bon pour tout vous dire j'ai trouvé deux séries très amusantes dont l'une est représenté plusieurs fois, de manière répétitives, c'est la version du French cancan qui est remarquablement réussie ainsi que l'image ressemblant, presque à s'y méprendre à un morse ou un phoque selon les envies; vous vous souviendrez tout de suite...

Et à la question de Jean-Pierre Bordaz qu'"Une certaine esthétique du mauvais goût est revendiquée ?" la réponse ne se fait pas attendre : "Je travaille sur le mauvais goût pour exprimer mon indisciplinée liberté quant à ce qui doit être beau. La seule fonction de l'oeuvre est d'être vue, pas de plaire. La modernité a inventé une sorte de beauté poétique. C'est dans la beauté déviante, frêle et malade, que l'on trouve aujourd'hui la plus belle poésie. […]"

Voilà bon alors à vous de voir, cela peut prendre quelques minutes presque des secondes mais bon je vous conseille de n'y aller que si vous bénéficiez de la carte Laissez-passer car 10€ cela fais cher l'exposition, elle est d'ailleurs très bien cette carte et en duo également... cela vous permet d'inviter gratuitement quelqu'un ouquelqu'une... une belle initiative à suivre

Retrouvez l'exposition présentée sur le site internet du Centre Pompidou

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