Shepard Fairey et WP Interact à la Galerie Agnès B (Galerie du jour)

Voilà que je suivais sans franchement le connaître Obey Giant depuis quelques temps dans Paris où il doit être de passage régulièrement. Il m'avait également laissé un message il y a quelques années après la mise en ligne d'une photo de ses affiches. En tout cas, en voici quelques unes, vousreconnaîtrez sûrement des collages que vous avez entre apercevoir ici ou là, souvent retaggé ensuite, ils ont une patte, c'est bien la sienne, ici, ils sont exposés de manière parfaitement sereine, en dehors de la street , leur lieu de vie privilégié; eh bien je dois dire que c'est avec grand plaisir que ces belles oeuvres, elles ont toutes une tonalité et un message qui ne manque pas de vous interpeller, sont là pour nos beaux yeux et nos esprits surtout.

Alors pour la petite histoire, qui est Shepard Fairey ? Et bien la réponse est là sur le site d'Agnès B qui nous attend, d'une simplicité si évidente : "Dans son manifeste de 1990 Shepard Fairey conçoit son travail en terme de campagne d'affichage. Alors qu'il n'est encore qu'étudiant à la Rhode Island School of Design, ce passionné de skate-board et de musique punk s'approprie une image de mauvaise qualité représentant le visage d'un catcheur français, André Roussinof, connu sous le nom d'"André the Giant" qu'il reproduit de manière stylisée sur des stickers et affiches dont il recouvre peu à peu les murs de la ville. Invoquant le concept de phénoménologie développé par Heidegger comme fondement de sa démarche, il utilise cette image énigmatique associée à une formule à la Orwell ("Obey Giant") pour parasiter l'espace public et ainsi stimuler la curiosité et le sens critique du regardeur potentiel".

Intéressante démarche que celle de Shepard Fairey qui nous permet de nous interroger sur notre monde actuel à travers ces happening urbains, il est là qui veille pour nous, avec nous à ce que la voix de la raison, de la justice peut être aussi enfin qu'une conscience collective soit à même de dire qu'elle était au courant que les massacres ne sont pas irréels et qu'ils surviennent tous les jours, aujourd'hui leDarfour ( In Darfur, Sudan 450,000 are dead. 3 Million are misplaced. 3.5 Million are dependent on food aid) hier le rwanda et le burundi, demain ...

L'heure de la prise de conscience est toujours la bonne heure, il n'est jamais trop tard pour dire.

Vous pouvez retrouvez Obey Giant sur son site Obey Giant et également sur le medium qu'il édite avec notamment Swindle Magazine et je pense que j'achèterai d'ici peu, lorsque mes caisses seront renfloués son bouquin Supply and Demand pour en savoir un peu plus sur l'Art de Shepard Fairey

Rendez-vous Samedi 19 mai à 19h au croisement des rues Oberkampf et Saint Maur dans le 11ème arrondissement pour voir un collage en direct de l'oeuvre de Obey Giant et WK Interact.

WK Interact, c'est plus dans la vitesse, le mouvement qu'il opère avec un style d'un dextérité absolue et d'une finesse sans nom entre les univers deBilal et autre artistes graphistes, ces hommes roller machines roulent à grande vitesse : " Capturer et restituer à travers ses dessins la vitesse et la trajectoire des corps en mouvement deviendront une problématique récurrente de son travail. Cela l'amène à expérimenter une technique qui consiste à photocopier un dessin original en faisant bouger l'image pendant le processus de reproduction mécanique. Ce procédé, qui permet de synthétiser plusieurs attitudes du corps humain en une image fixe, confère à ses visuels leur caractère hybride et leur esthétique si spécifique". C'est un français expatrié maintenant à New York qui nous revient pour éclairer nos murs et leur donner un peu de cette texture et ce rendu si étonnant et novateur

On est toujours dans le street art qui a depuis longtemps acquis ces lettres de noblesse en tout cas outre atlantique, on attend encore en France que quelques pas soient fait dans cette direction... les artistes doivent encore souvent quitter le pays pour aller exercer leur art éphémère. Expressionniste et visionnaireWK interact nous convie à une séance de

Vous pouvez retrouvez WK Interact sur le site WK Interact pour en savoir un peu plus sur son parcours et découvrir quelques projets et scène de vie quotidiennes comme celle-ci, presque un trompe l'oeil ou une oeuvre à n dimensions.

Allez hop c'est franchement très intéressant graphiquement et splendide, c'est jusqu'au 30 juin, je retournerai y faire un tour d'ici là...

A bon entendeur....

Galerie Agnès B
44 rue quincampoix - 75004 Paris
Tel : 01 44 54 55 90

Gottfried Salzmann à la Galerie Arcturus

Entre photographie et dessin, les aquarelles de Gottfried Salzmann nous interpellent, un certain regard qui ne manque pas de poésie sur un espace urbain en évolution constante qui se colorie et qui s'efface aussi. Les couleurs pastels sont là pour nous rappeler la finesse du trait et la lumière joue également un grand rôle dans ces toiles.

On peut lire dans un extrait tiré de Poésie de Ville par Gottfried Salzmann : "Le regard du haut est plus rare et donc insolite, il comporte quelque chose de non quotidien, au contraire d’un paysage que l’on voit quotidiennement et auquel on ne fait plus attention. On voit comme avec des yeux d’enfant, avec fraîcheur et de manière nouvelle.
Dans nos villes Européennes, les gratte-ciel sont encore trop nouveaux, pas encore intégrés. A New York, ils ont, en partie entre 60 et 70 ans et de là naît le charme. On sent le fugitif. Les gratte-ciel sont exposés depuis des décennies aux éléments, ils se désagrègent, des couches de murs s’effritent, des couches de couleurs s’effacent, ternissent et disparaissent dans le fond, le plâtre s’émiette, des traces de rouille coulent le long des murs.
Un paysage de sculptures, ces grands blocs s’élèvent comme de gigantesques mégalithes. Des pierres élaborées avec leurs structures ébauchées, colorées et grises. Brunâtres avec plusieurs accents. Des publicités lumineuses rouges et bleues clignotent incessamment leur message.
Quand le soleil se déplace, ces gigantesques dolmens se déplacent avec lui. Ils pénètrent dans le bleu du ciel ou de l’eau, se reflètent, se couchent avec le soleil, et fleurissent de l’intérieur, comme un feu d’artifice qui se perpétue et disparaît seulement avec le nouveau jour".

Allez jeter un coup d'oeil dans cette petit Galerie charmante à souhait...

Galerie Arcturus
65, rue de Seine - 75006 Paris
Tel : 01 43 25 39 02

Perspective perpétuelle de Patrick Hugues à la Galerie Leila Mordoch

Cette exposition est parlante et mouvante pour ceux qui vont la voir. Clairement et indubitablement, il est ici question d'Art en mouvement. En effet, ce qui est étonnant et nécessite impérativement votre déplacement dans ce lieux du 6ème arrondissement, c'est qu'il s'agit de tableauxinteractifs . Au delà des représentations en elle-même, ces oeuvres vous permettent d'avoir une autre vision bien personnelle d'un tableau, le rendant vivant, palpable presque. Sentiment d'être avecPatrick Hugues sur les lieux de sa création, prenez surtout un peu de recul et suivez les lignes de fuites pour partir dans les paysages montagneux ou encore faire tourner sur elle-même votre bibliothèque mais partir àVenise reste le must.

C'est un voyage dans les lignes, les profondeurs et le méandres : "Que m’arrive-t-il ? Qu’est-ce qui se passe ? J’ai la berlue ! J’ai du trop boire hier soir… Un pas en avant, trois pas en arrière… les portes du tableau s’ouvrent et se ferment… elles bougent… non, c’est moi qui bouge ! Je danse le tango anglais dePatrick Hughes. Et moi qui pensais que la perspective n’avait pas évolué depuis le XVIème siècle ! ".

Retrouvez les quelques tableaux de Patrick Hugues sur le site de la Galerie Leila Mordoch ainsi qu'une interview du peintre anglais

C'est bien de cinétique et de mouvement dont il est question, perpétuel peut être pour tout un chacun à tout moment

Galerie Leila Mordoch
50, rue Mazarine 75006 Paris
Tel: 01 53 10 88 52

Joseph Alessandri à la Galeri GNG

Belles oeuvres qui plairont ou pas entre construction et abstraction, retour vers un passé enseveli dans les nimbes de la mémoire pour quelques créations à la photo ou au portrait, construction  aux couleurs et aux tons finement ciselé, JosephAlessandri travaille dans son petit atelier grenier près du mont ventoux, d'autres sont passés de ce côté là et qui nous émerveillé par leurs dons, le voici en  expédition à Paris dans la rue Visconti pour des constructions qui attirent non pas par le clinquant, diable non mais par leur pureté, al forme qu'il en émane et le sentiment qu'elles suscitent.

Travail sur la matière, travail mental d'une construction d'un poids qui vient d'être relâché et se présente à nous. sous un regard . Il s'agit souvent d'objets laissés pour compte,  sans plus de vie qu'il va remodeler et auxquels il donnera une histoire, une seconde vie loin de celle qui étaient la leur jusque là. Il devient une sorte de grand alchimiste, recréant une vie à partir de presque rien en y mettant tout le relief et la respiration nécessaire à son épanouissement.

Allez-y c'est jusqu'au 26 mai 2007

Galerie GNG
3, rue Visconti 75006 Paris
Tel : 01 43 26 64 71

Miquel Barcelo à la Galerie Yvon Lambert

Ce qui m'a le plus frappé dans cette exposition, ce sont les deux sculptures exposés de Miquel Barcelo, elles sont impressionnantes, surtout une, sorte de chien décharné du ku klux klan avec son bonnet pointu et ses yeux sans orbite, la peur est là; notez qu'il est en train comme de dégouliner, voire de fondre au soleil noir... à voir assurément

Ensuite, il s'agit cette fois-ci d'oeuvres peintes, des crânes à la sauce coquillages, le rapport à la mer est là qui se montre à nous, le flux et le reflux de la marée amènent et lavent, poli ce qui lui est donné, un homme redevient ce qu'il est : de la poussière a qui il a été donné de faire un passage.

Artiste multiple et prolifique comme on peut le voir en lisant le dossier de presse de près de 40 pages sur le site de la Galerie Yvon Lambert où l'on apprend entre autres que c'est un peu un héritier de Tapies et Miro et qu'il nourrit semble t-il une prédilection pour Tintoret et le Caravage...

Le site de Miquel Barcelo en espagnol pour le découvrir un peu plus et sa biographie sur Wikipedia

Si vous avez l'occasion, c'est en place jusqu'au 26 mai 2007

Galerie Yvon Lambert
108 rue vieille du tempe - 75003 Paris