BLOG CULTUREL
Servicio Ejeccutivo, une galerie new yorkaise indépendante à découvrir....
Un petit site d'une galerie indépendante New yorkais qui fête ses 5 années de vie et de promotions d'artistes d'un peu partout, entre design, photographies et autres découvertes sur la côte ouest...
Avec par exemple en 2006, avec des artistes comme Anthony Lewellen et son Out of Nowhere, Fumi Nakamura..., en 2005, une vision de l'Afghanistan, Demano et ses sacs,... puis en 2004 Julietta Suarez, Chris Silva et pleins d'autres encore à découvrir
C'est à New York par contre... pour y aller in situ
242 Wythe Avenue, Studio 5 (entrance on N.3rd Street)
Brooklyn, NY 11211
Phone: 718.701.5179
Les peintres de la réalité au Musée de l'Orangerie
Je me suis concentré sur les quelques tableaux qui me parlaient, eh oui quelques uns quand même m'ont permis de me poser, j'avais déjà vu la plupart auparavant mais revoir des tableaux de Georges de La Tour est toujours un grand bonheur.
A cet égard je ne saurai trop vous conseiller d'ailleurs de lire ou relire La nuit et le silencede Pascal Quignard essai sur Georges de La Tour dans leqsuel on peut lire déjà: "Les oranges et les rouges de La Tour brûlent par-delà le temps comme des braises. ce qui n'est qu'un reportage sur une toile des le Nain devient une scène éternelle. Une masse brune, une flamme citron, un rouge franc, un vermillon plus sourd, une grandeur triste". On notera au passage qu'il y a quelques Le Nain dans l'exposition présentée...
Voilà on est dans le vif du sujet, ces quelques tableaux qui heureusement, très heureusement illuminent une des salles.
En errance sur Educnet, cela m'a permis de rapprocher quelques autres éléments qui me semble ont toute leur importance. A savoir la découverte par René Char de Georges de La Tour lors de cette exposition de 1934 et son émerveillement de sa peinture, de sa lumière avec à la suite la composition dans Fureur et mystère que j'ai en ma possession, eh oui tout arrive de quelques poèmes dont Madeleine à la veilleuse et Partage formel que je vous livre également ici afin que vous puissiez humer un peu de cette sensibilité.
Madeleine à la veilleuse par Georges de La Tour
"Je voudrais aujourd'hui que l'herbe fût blanche pour fouler l'évidence de vous voir souffrir : je ne regarderais pas sous votre main si jeune la forme dure, sans crépi de la mort. Un jour discrétionnaire, d'autres pourtant moins avides que moi, retireront votre chemise de toile, occuperont vôtre alcôve. Mais ils oublieront en partant de noyer la veilleuse et un peu d'huile se répandra par le poignard de la flamme sur l'impossible solution".
Partage formel IX
"A deux mérites. - Héraclite, Georges de La Tour, je vous sais gré d'avoir de longs moments poussé dehors de chaque pli de mon corps singulier ce leurre : la condition humaine incohérente, d'avoir tourné l'anneau dévêtu de la femme d'après le regard du visage de l'homme, d'avoir rendu agile et recevable ma dislocation, d'avoir dépensé vos forces à la couronne de cette conséquence sans mesure de la lumière absolument impérative : l'action contre le réel, par tradition signifiée, simulacre et miniature".
Enfin, je ne résiste pas même si cela a peu à voir avec Georges de La Tour de vous donner à lire et tiré du même volume
Argument, 1938
"L’homme fuit l’asphyxie.
L’homme dont l’appétit hors de l’imagination se calfeutre sans finir de s’approvisionner, se délivrera par les mains, rivières soudainement grossies.
L’homme qui s’épointe dans la prémonition, qui déboise son silence intérieur et le répartit en théâtres, ce second c’est le faiseur de pain.
Aux uns la prison et la mort. Aux autres la transhumance du Verbe.
Déborder l’économie de la création, agrandir le sang des gestes, devoir de toute lumière.
Nous tenons l’anneau où sont enchaînés côte à côte, d’une part le rossignol diabolique, d’autre part la clé angélique. Sur les arêtes de notre amertume, l’aurore de la conscience s’avance et dépose son limon.
Aoûtement. Une dimension franchit le fruit de l’autre. Dimensions adversaires. Déporté de l’attelage et des noces, je bats le fer des fermoirs invisibles."
Et puis parmi tant d'autres phrases de Quignard, celle-ci : "Chez Georges de La Tour, la lumière montre à l'insu des corps qu'elle montre. Ils sont surpris dans l'extase; surpris dans la stupeur; ou dans l'insomnie; ou la fatigue; surpris dans l'application qu'ils mettent à écraser une puce ou un pou avec leurs ongles; surpris dans l'instant où ils soufllent sur la flamme ou sur le foyer de la pipe ou sur le brandon qu'ils tiennent entre leurs doigts"
Vous l'avez compris si vous allez voir cette exposition, vous serez sauvé des eaux par les quelques magnifiques tableaux de Georges de La Tour dont on ne se lasse à aucun instant. Ceux présent sont les suivants : Le joueur de vieille, La rixe des mendiants, Le tricheur, Job raillé par sa femme, L'apparition de l'ange à saint Joseph, Saint Sébastien pleuré par sainte Irène, Saint Jérôme pénitent.
Toutes ces oeuvres sont bien évidemment reprisent dans La nuit et le silencede Pascal Quignard. On pourra aussi remarque le rapprochement du tableau de Balthus intitulé la partie de cartes avec Le tricheur et je vous laisserai également découvrir un très beau Magritte La lumières des coïncidences.
Enfin car heureusement enfin pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion de déjà venir ou juste pour revenir sur quelques tableaux, il y a également quelques beaux tableaux dans la Collection Jean Walter et Paul Guillaume. Mes préférences allant d'abord dans l'allée centrale au tableau de Cézanne, Le Rocher Rouge
pour ensuite partir à la découverte de la salle Marie Laurencin avec cette toile dont un jour j'ai pris uns photographie dans une décharge de Paris, alors que je ne savais pas qui cela était, un regard qui vous envahit de nostalgie surtout lorsque vous vous êtes perdus avant dans les regards souvent sans fond et sans fin de quelques Modigliani avec entre autres tres Paul Guillaume, Novo Pilota
puis en continuant votre parcours, vous tombez sur des portraits de Soutine (Enfant de choeur) dont j'avais récemment revu quelques toiles au Musée d'Art moderne de la ville de Paris et là aussi quelques paysages de lui.
Pour terminer, les amoureux de Monet pourront faire une halte et contempler dans toute leur splendeur Les Nymphéas.
Le site de l'exposition Les peintres de la réalité et le site du Musée de l'Orangerie
Regarder VU, un magazine photographique (1928-1940) à La Maison Européenne de la Photographie
Johnn Heartfield et Philippe Jusforgues à la Galerie 1900-2000
Alors voilà deux petites expositions sur le collage, l'unemme on le sait à visée politique, on est dans les années 34 et le sphotomontages politiques de Johnn Heartfield défrayent la chronique et se dresse contre Hitler et le IIIème Reich nazi et l'horreur sans nom qui s'en suivra avec cette verve et cet à propos qui donne à cet art un engagement politique rarement trouvé jusqu'alors.
la vérité des propos qui se dégage de ces photomontages est criante de vérité et interroge sur notre capacité à entendre les voix qui se lèvent lorsque la nuit est en train d'apparaître... Une rétrospective de son oeuvre a eu lieu cet été au Musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg et une réédition de quelques ouvrages à également vu le jour dont je ne peux que vous conseillé plus que vivement d'acheter, j'avais écris un petit article sur cet artiste suite à la lecture d'un article du journal Le Monde qui m'avait permis de le découvrir et je suis bien content d'avoir pu commencer à voir son travail en réel dans l’Arbeiter-Illustrierte Zeitung (AIZ), le journal illustré des travailleurs dans lequel il commença au début des années 30 et qui le suivra dans son exil praguois de 1933 à 1938...
Egalement d'en un autre registre beaucoup plus humouristique et qui vaut franchement la peine de se déplacer, quelques photomontages de Philippe Jusforgues, travail sur les visages et les situations, un travail plein d'une légèreté et d'un naturel qui permet de se relâcher entièrement et de partir à la quête de ces corps aux visages transformés, une très belle réussite utilisation de vieilles photographie contextualisé avec un autre regard...
On peut retrouver quelques séries très sympathiques sur le site de Philippe Jusforgues mais j'aime moins la série 4 qui sort du champ
Galerie 1900-2000
8 rue bonaparte 75006 Paris
Tel : 01 43 25 84 20