BLOG CULTUREL
Fausto Melotti à la Galerie Karsten Greve
C'est toujours un indicible plaisir que d'aller flâner dans cette galerie espace, véritable havre de paix où sont généralement présenté de très belle choses, assez variés aussi, ici c'est un peintre/sculteur italien qui a disparu de cette terre depruis 1986 en laissant derrière une trace, une mémoire bien belle et tout en finesse.
Je n'arrive pas encore bien à pénétrer le monde de la sculture un peu éloigné et lointain mais là j'ai été conquis. Avec quelques unes de ces représentations qu'il s'agisse des "Teatrini, espaces scéniques miniatures subdivisés en « cellules » comme dans un tableau de Piet Mondrian" avec notamment "L'Acrobata si avvia de 1985" et "Il museo de 1959, en terre cuite peinte" qui vous permettent de vous raconter une histoire où des sculptures finement ciselées de cuivres qui évoquent directement chez moi des croisements avec la bande dessinée et plus particulièrement avec Andréas même si je ne vois pas bien d'où cela vient à vrai dire... et aussi Toppi avec Shérazde ou encore Le collectionneur dont je commence seulement les merveilleuses aventures... C'est cet univers tout en subtilité et en évocations songeuses qui est derrière ce travail, cela vous permet de vous approprier les oeuvres et de partir à leur rencontre de manière un peu décalée...
Une page sur le peintre sculpteur
Quelques travaux présentés à la galerie Karsten Greve
Galerie Karsten Greve via Google maps
5, rue Debelleyme -75003 Paris
5, rue Debelleyme -75003 Paris
Cindy Shermann au Jeu de Paume
La révolution est en marche au jeu de paume, après Marie Antoinette, me revoilà sur les traces de la révolution... une présentation rétrospective sur Cindy Sherman artiste complexe et belle à la fois, dans on genre qui se métaùorphose tel un papillon et sa chrysalide perpétuelle. Est-ce une réalité ... mais elle avance dans ce jeu complexe de mimétisme, de travestissement et de reconnaissance de soi sous différentes vies, différents jours. Cela intrigue en tout cas, cette faculté à se métamorphoser perpétuellement, non reconnaissable, méconnaissable. C'est une approche chronologique que l'on nous propose pour ce parcours initiatique; déclinaison sans fin de l'artsite et de sa vie de 1975 à nos jours...
C'est une véritable oeuvre qui s'ouvre devant vos yeux, sans refaire l'exposition qui est à voir même si elle dérange au fur et à mesure des années qui passent, l'artiste évoluant avec le temps et nous, devant intégrer ces 30 ans de changements en quelques pas de salles en salles : Untitled A-E (1975, Bus Riders et des Murdery Mystery (1976), Untitled Film Stills (1977), Rear Screen Projections (1980), Centerfolds/Horizontals (1981), Pink Robes (1982), Fashion (1983), Fairy Tales (1985) , Disasters (1986-1989), , History Portraits/Old Masters (1988-1990), Sex Pictures (1992), Civil War (1991), Masks (1994-1996), Broken Dolls (1999), Hollywood/Hampton Types (2000-2002), Clowns (2003-2004).
On en ressort bizarement colorés par ces images qui vous renvoient d'abord à vous, à soi si l'on veut au temps et à l'image et à une condition humaine en déshérance. Entre le noir et blancs du début et les différentes vies et la déshumanisation complète par le recours aux accessoires de poupées et autres ustensiles, un pas de géant a été franchi, il y a quelques années, elle va de plus en plus loin dans sa recherche; l'horreur n'est pas loin, évolution pessimiste pourrait-on penser où sens voulu de l'exposition ent otu cas la figuere du clown qui termine cette exposition archétype du travsetissement intrigue tout comme la série "Sex" avec les prothèses, il doit quand même bien y avoir un rapport avec bellmer non!!! mais c'est vrai que j'ai du mal à faire le lien...
C'est intéressant cette phrase tirée du petit journal : "Le choix du clown, par Cindy Sherman, est un véritable manifeste, comme le relève Jean-Pierre Criqui, également dans le catalogue, en citant Jean Starobinski : ce choix "n'est pas seulement l'élection d'un motif pictural ou poétique, mais une façon détournée et parodique de poser la question de l'art" (Portrait de l'artiste en saltimbanque, Gallimard, 2004)". Qu'est-ce que cela veut dire ? La Fin ? allez savoir, est-ce que la limite de l'oeuvre serait atteinte, finalement, elle n'a que 52 ans cette chère Cindy, l'éternelle jeunesse est encore devant elle, et elle ne s'arrêtera pas là; ce qui sera intéressant demain, c'est de suivre, de voir où elle va aller jusqu'où l'on peut repousser les limites et se renouveler....
Le petit journal n'est pas mal du tout, il se substituera allègrement à des commentaires irréels pour ceux qui veulent en savoir plus ...
Quelques photos sur un sité dédiée à Cindy Sherman et une visite de Lunettes Rouges
Bernard Plossu, Pentti Sammallahti et Camille Solyagua propose "Léger comme une plume" à la galerie Camera Obscura
Rencontre de trois photographes sur un thème et sur la poésie du regard et des mots, envolées lyriques, découvertes sont au rendez-vous. Ma préférence ici va sans conteste à Pentti Sammallahti qui part ses photos d'une lumière extravagante vous font chavirer ailleurs, dans son monde ou les contrastes saisissent au vol et apaisent en même temps. Il y a du froid dans ces images et de la poésie et ces déjà beaucoup. Ces clairs obscurs, ces myriades d'oiseaux attablés ou reposés dans un lac à la tombée de la nuit, c'est la magie d'un moment, d'un instant sacré, une éternité paisible qu'il nous est donné de voir. ce chemin courant à bride abbattue, cet oiseau troteballant en toute innocence ...le chat, le chien et l'oiseau, ils semblent tirés d'une fable de la fontaine, il ne manque que le fromage en quelque sorte... Une des photos représente si je ne me trompe pas deux canards sur une dérive de glace, endormis, errance et ombres de la glaces sur l'eau, simplement la magie qui opère en des lieux de confins...
Une rare interview de lui semble t-il... et le site de "Andante" où il indique : "L’objectivité de la photo est une chose merveilleuse, même si elle ne doit être qu’apparente. L’on a la possibilité d’être devant une réalité – qui si souvent ne correspond pas à nos attentes et nos désirs – l’on a l’opportunité de saisir une réalité imprévue".
Quelques photos de lui sur ce site et une autre photographie mais non présente à l'exposition mais si belle et touchante...
Bon sinon il y a aussi Plossu et ses hirondelles, images crochées, capturés au gré des fenêtes et des ombres à Nijar en Andalousie, moment de la becquée également... mais elles me sont moins proches.
Par contre les photos présentées par Camille Solyagua sont elles aussi magiques, presque évanescentes, regard sur les grues du Japon dans l’île de Hokkaïdo, une espèce en voie de disparition qui à la grâce des êtres majestueux, entre rituels enneigés et beauté limpide, elles avancent et resplendissent à travers l'oeil du photographe et s'épanouissent dans ces miniatures "quasi calligraphiques"...
Pour approfondir, le site de Camille Solyagua avec pas mal de ces travaux...
Assurément, délestez vous et parcourez l'espace d'un moment ces envols avec eux, c'est très agréable et c'est jusqu'au 1er juillet
Galerie Camera Obscura via Googlemaps
268, Boulevard Raspail - 75014 Paris
Ouverture de 14h à 19h du mardi au samedi
Ouverture de 14h à 19h du mardi au samedi
Elodie Lachaud et ses Chromobiles New-York à la Galerie W
Voilà ce que l'on récupère sur Internet sur Elodie Lachaud et ses chromobiles : "Fiction automobile. Déambulation entre le jour et la nuit... entre l'intérieur et son extérieur... à la limite de... sur le point de... trafic d'attente... souffle blanc... L'espace urbain comme épreuve cinématographique". La photographe de continuer : "Je m'éjecte au bord d'une ligne, là où le pare-brise détient l'histoire répétitive d'une image prête à se changer au travers d'infiltration «chro-mobiles». Je parcours le fragment en fuite d'un mouvement urbain où le temps a déclaré sa propre sortie auto-dynamique et où la fiction se reconnaît comme réalité «cinégraphique».
C'est qu'elles ont quelque chose de magique et d'attirant ces, seulement, quelques photos présentées à la Galeri W... Elodie Lachaud nous ravie avec ces quelques pièces héritées d'un monde entre futur et antérieur
A la galerie W, il fait toujours bon de se rendre dans ce lieu où l'espace s'agrandit avec les toiles de Dallanegra et les envolées lyriques de Miss-Tic nous attire inéluctablement, c'est l'éternel retour pour voir au moins ces deux artistes si attachants...
Johnn Heartfield et ses photomontages politiques (1930-1938)
Voilà un homme qui en intéressera plus d'un je pense. En lisant un article du Monde du 11 avril dernier avec la très belle affiche "Madrid 1936" me voici parti en quête d'informations sur cet homme inconnu de moi. En ce moment, une rétrospective a lieu au Musée de Strasbourg jusqu'au 23 juillet prochain, je ne sais pas si je pourrai y aller donc je me suis procuré par la voie des librairies, le catalogue de l'exposition qui est plus qu'intéressant ainsi que par Amazon un petit essai de John Willet intitulé "Heartfield contre Hitler" et c'est bien de cela dont il s'agit, de l'immense travail de cet homme et de sa lutte contre Hitler, de photomontages antinazis d'Heartfield, Allemand ayant changé de nom, ami du peintre Grosz. Il a essentiellement travaillé dans le spages du magazine communiste AIZ (pour Arbeiter Illustreierte Zeintung, journal ouvrier illustré" pednant la période d'avant le début de la seconde guerre mondiale. Sa devise éatit : "utiliser la photographie comme une arme" ce qu'il a admirablement fait par les différentes factures de ses affiches dont vous pouvez voir quelques représentations assez violente sur ce site de l'Université de Towson par exemple dédié à Heartfield. Il s'exilera à Prague en 1933 et y restera jusqu'en 1938, la Tchécoslovaquie refusant de l'extrader vers l'Allemagne avant de venir finalement en Fance puis de fuir en Angleterre rejoint rapidement par son frère. Parti du mouvement dada en 1918 à Berlin, il s'en éloignera progressivement pour devenir autonome mais travaillera longtemps pour la revue du parti communiste AIZ (237 photomontages depuis 1930) dont il est membre avec son frère et Piscator depuis la fin 1918. Il sera assez proche aussi de Bertold Brecht qui le soutiendra d'ailleurs dans les moments difficiles et notamment après-guerre...
Je citerai du catalogue en page 38 : "Louis Aragon tente toutefois un élargissement de la notion promouvant un réalisme de combat émancipé de tout naturalisme mais "expression consciente des réalités sociales, et partie intégrante du combat qui modifiera ces réalités". Une définition dans laquelle l'art de Heartfield, qu'Aragon avait salué un an plus tôt comme "la plus éclatante illustration contemporaine de ce que peut être l'art pour les masses", trouvait bien entendu sa place. René Crevel partageait a peu de chose près le même point de vue lorsque, à la suite d'Aragon, il défendait en 1935 la pratique du photomontage grâce à laquelle "Johnn Heartfield a traité , avec la plus exacte violence et la plus péremptoire imagination, les sujets que l'actualité, l'urgence de la lutte, le besoin de savoir, l'indigantion qui n'a pas à se contenir, les nécessités révolutionnaires peuvent imposer à l'artiste pour le plus grand profit de l'art".
Et place à quelques photomontages qui vous permettront de mieux réaliser, visualiser l'immense travail accompli par cet homme à une période où la réalité et le réalisme existait déjà pour certains... la violence et le choc des images annonce seulement l'horreur sans nom....