Zig et Puce à l'honneur avec la mise à disposition par le CNBDI du fonds numérisés d'Alain Saint-Ogan

Tout d'abord, merci à du9 L'autre bande dessinée pour cette information.

Il y a évidemment du bon dans la mise en place de ce système suite à la numérisation de ses trésors perdus, cachés mais malheureusement le mauvais choix technologique pour la mise à disposition ne permet pas d'en profiter largement. C'est franchement dommage, à la limite grotesque d'avoir accès à tous les albums numérisés du fonds Alain Saint-Ogan et notamment les albums de Zig et Puce mais de ne pas pouvoir les lire de manière simple et agréable...

En effet, sur un écran classique (15,4) il est pratiquement impossible de lire directement les bulles. La taille à l'écran ne permet pas de lire sans difficulté les bandes dessinées mises à disposition, cela fonctionne plus pour les livres qui sont plus lisibles... Vous me direz qu'il existe des fonctions de Zoom et autre possibilités pour naviguer dans la page mais essayez de les utiliser facilemnt et on en rediscute ensuite, franchement pas simple... et pas pratique pour passer d'une page à l'autre...

Alors voilà, vous avez accès à un fond mais vous ne pouvez pas le consulter... de manière efficiente.

PS : j'ai également essayé avec un écran de 21 et c'est la même galère... Bon je suis un peu dur dur mais voilà j'aimerai bien en profiter un peu plus...

Alors avis aux amateurs mais du coup, j'espère que va choisir d'autres outils plus adaptés à la lecture en ligne. D'ailleurs, deux services existent d'ores et déjà et pourraient peut être donner quelques idées en la matière: Scribd et Issuu.

Du coup, j'ai fais un essai rapide avec des extraits de l'album Zig et Puce Millionnaire avec Issuu ce qui donne cela :

Et puis également avec Scribd et cela donne cela en full screen...

Désolé pour le rendu, c'est juste un petit essai rapide...

Voilà, quelques idées en tout cas pour améliorer le service offert aux utilisateurs et donc à la diffusion du fond Alain Saint-Ogan afin qu'il soit plus ergonomique et plus adapté à la lecture en ligne...  

Plus ou moins le printemps, l'été, l'automne de Peggy Adam

Voici que le troisième volume de Peggy Adam vient d'être publié.

Après Plus ou moins le Printemps, puis l'Eté, voici l'Automne qui est maintenant en attente de l'Hiver, de la fin du cycle commencé. Alors de quoi s'agit-il exactement ? Tout simplement de l'histoire de quelques amies qui ont une vie bien remplie.

Entre histoires de couples, contraceptions, vie sentimentale et errance de vies, on se prend au jeu de suivre les péripéties de l'une, de l'autre afin de voir où elles nous mène, où elles vont et ce qu'elles veulent vraiment de la vie

Dans un dessin et une mise en page originale et soignée, c'est un moment bien agréable qu'il nous est offert

A découvrir assurément

Le site de Peggy Adam 

Total Jazz de Blutch

Paru initialement par planche dans Jazzman, ce recueil de Blutch donne une assez bonne représentation des rapports entre bande dessinée et Jazz mais également des rapports entre le Jazz et la société.

A la fois un hommage à certains grands du jazz dont le Dieu Miles Davis évidemment mais également Stan Gets, Charles Mingus, Wayne Shortre, Sun ra et Chet Baker of course. Aussi un retour sur les origines de cette musique, son appréhension par les générations successives, son héritage et son sens de la musique, de la composition tout autant d'ailleurs que les rapports qu'il fait naître. Les inspirations que tout un chacun trouve dans cet art majeur qui nous bercera encore des ces longues compositions, abstraction et autres découvertes propres à la musique.

Un petit clin d'oeil à des hommes qui enchantent nos vies et nos oreilles.

Et puis pour les connaisseurs Jazz magazine et JazzMan sources inépuisables de découvertes pour les amateurs avertis. On notera à cet égard, que le numéro de février 2008 de Jazzman évoque les rapports entre Bande dessinée et jazz avec un retour sur deux auteurs : Blutch, L'homme contre ses dons et José Munoz, l'orchestre intérieur

Bonne écoute dessinée

Exit Wounds de Rutu Modan

L'importance de la bande dessinée en tant qu'Art majeur est reconnu de fait en France avec plusieurs expositions consacrées déjà à ce medium. C'est une fois le Centre Pompidou, puis la Conciergerie, puis la BNF et le Musée d'Art et d'Histoire du Judaisme avec sa rétrospective que je n'ai pas vu d'ailleurs, honte à moi... Or d'après ce que l'on peut lire dans Chronic'Art, la reconnaissance de la bande dessinée israélienne n'est pas aussi importante en Israël ce qui nous vaut la parution par exemple chez Actes Sud d'Exit Wounds de Rutu Modan.

Une belle histoire sur la vie qui passe en Israël; déconnectée des polémiques religieuses et des intérêts partisans, il n'est pratiquement pas question du conflit bien qu'il reste présent tout au long du récit, en effet, un homme a disparu et suite à un attentant un corps calciné n'est pas reconnaissable. Est-ce lui ? Sa compagne d'alors retrouve son fils et parte pour une sorte deroad comic trip afin d'essayer de retrouver ce père.

Il y a un sens inné de la composition, des couleurs d'un pastel et d'une subtilité douce et une gestion des arrières plan assez exceptionnel dans cettescénarisation qui en fait une très belle oeuvre. Une histoire de gens dans un pays en guerre mais où cette guerre semble être intégré à leur quotidien, elle fait partie d'eux en quelque sorte; la vie s'arrête et repart au gré des évènements et la vie continue envers et contre tout.

Une très belle histoire sur la quête d'identité à découvrir avec le plus grand plaisir.

Lire en complément la chronique de jessi BI sur du9 et une interview de Rutu Modan sur Klare Lijn International

Le bol maudit de Bilal

Redécouverte et lecture d'un vieil album qui a probablement eu son heure de gloire et sinon, eh bien à découvrir pour les amateurs. Il s'agit plutôt d'une versionLovecraftienne de Bilal me semble t-il ! Une série d'histoires dans lesquels l'appel aux mondes sombres et noirs se fait ressentir. il n'y a pas d'espoir de s'en sortir ici, seulement le sentiment d'être dépassé par quelque chose de plus grand, une sorte de grand ordre noir venu d'ailleurs.

Des histoires sombres et noires qui rappellent sans faille et sans détour l'univers de Lovecraft. Relisez-le à l'occasion, c'est toujours un plaisir de se plonger dans son univers, n'essayez pas de résister à l'appel de chtulhu, il n'est pas possible de résister.

C'est son premier album publié, en 1982, c'est-à-dire il y a près d'un siècle maintenant.... et déjà le travail est magnifique.