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Un port dans l'ombre et Elsie et la rue : Jeremiah d'Hermann


Jeremiah d'Hermann, c'est la quête sans fin de Jeremiah et de son fidèle Kurdy avec aussi, souvent Esra qui revient bientôt a priori...

Toujours un plaisir que de se plonger dans la lecture d'un de ses albums à la fois pour l'histoire qui se perpétue, j'ai vu qu'il y avait quelques intégrales, je crois qu'elles me seraient bien utiles prochainement... Mais c'est surtout un plaisir pour les yeux avec des dessins et des ambiances à se damner, les dégradés de couleurs sont ahurissant dans ce monde en perdition.

Aussi je vous conseille vivement, mais pour ceux qui ne connaissent pas, essayez du départ, vous aurez d'autres clés de lectures plus appropriés. Un port dans l'ombre ou la sortie du brouillard deMilova et de sa communauté emmené par Jason, un peu illuminé avec pour seul livre de référence la Bible, ce n'est pas gagné. Pour Elsie et la rue, C'est un peu d'amour dont il est question et d'argent aussi bien entendu. Elsie se revoit dans les yeux illuminés de Milova, une amitié se lie entre elles pour le meilleur et pour le pire.

C'est pour les ambiances qu'il faut lire Jeremiah entre autres et l'amitié indéfectible entre Kurdy et Jeremiah est également marquante; ils sont aussi différents que Chat et souris...

Enfin voilà, deux petits albums à découvrir ou pour compléter votre collection, cela se lit tranquillement et agréablement... Et puis un album en arrivée,Afrika, cela a l'air tentant... allez savoir, peut être l'avez-vous déjà lu ?
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Le Château de l'Attente de Linda Medley



Une belle "petite" bande dessinée étonnante à découvrir.

Un pavé et roman fleuve de 457 pages qui vous emmènera vers des contrées sauvages entre conte de fées et chateau au bois dormant. Vous découvrirez l'histoire des habitants du chateau de l'attente avec plaisir. C'est à la fois complètement décalé et original, cela sort des sentiers battus et donc cela se mérite quand même un peu, le début demande un peu de prise sur soi mais ensuite cela roule.

Ce sont les derniers chapitres que j'ai le plus apprécié, une histoire dans l'histoire, celle de Paix avec notamment les différentes histoires traitant de l'ordre des sollicitines et des femmes à barbes.

Le résumé de l'histoire est : "Il était une fois?Château l'Attente est l'histoire d'un château isolé, abandonné, et de ses excentriques habitants qui vont lui redonner vie. Le récit commence avec une version revisitée de La Belle au Bois dormant. Après le départ de celle-ci avec son Prince Charmant, le château laissé à l'abandon devient un havre de paix pour les parias et les exclus? Dame Jaine, une femme battue par son mari s'enfuit alors qu'elle est enceinte pour trouver refuge au château et découvre ses habitants: Rackham, l'intendant du château, un gentilhomme à tête de cigogne, qui passe son temps à affronter les innombrables esprits farceurs qui peuplent le château, Sir Chess, chevalier à tête de cheval qui se repose au château entre deux aventures, Soeur Paix, une nonne à barbe, ou encore les trois anciennes dames de compagnie de la Belle au Bois dormant, jusqu'alors bien désoeuvrées et dont l'unique préoccupation devient de s'occuper de Jaine et de son futur bébé".



A découvrir en tout cas pour votre plus grande ouverture d'esprit

Vous pouvez d'ailleurs aller faire un tour sur le site Internet dédié au Chateau de l'attente pour en savoir un petit peu plus....

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Je détruirai toutes les planètes civilisées ! de Fletcher Hanks


Tout d'abord, un grand merci à Jessie Ni, un des chroniqueurs de du9 - L'autre Bande Dessinée car il m'a intrigué et donné envie de découvrir et lire Je détruirai toutes les planètes civilisées ! de Fletcher Hanks. C'est le dément LEPUS-LE-MONSTRE qui crie cela : "Je détruirai toutes les planètes civilisées ! Pour commencer je vais détruire la Terre et vénus dans une gigantesque collision".

Alors, de quoi s'agit-il exactement que cette bande dessinée ? Eh bien c'est la redécouverte par Paul Karasik de Fletcher Hanks, un auteur méconnu qui a fait un passage éclair dans le monde des comics books entre 1939 et 1941. C'est l'ancêtre des super-héros actuels avec leurs méga pouvoirs. Avec comme super-héros d'un côté le super-mage Stardust: "Stardust, l'homme le plus remarquable de tous les temps et le maître de la science interplanétaire [qui] emploi ses connaissances supérieures et ses facultés à pourchasser le crime" et de l'autre Fantomah: "Fantomah, la femme la plus remarquable qui ait jamais vécu [qui] consacre  ses pouvoirs phénoménaux à défendre les enfants de la jungle".  C'est étonnant de relire cela maintenant à une époque où les super héros sont pléthores, remis aux goût du jour par le cinéma, les séries télévisées...

C'est d'autant plus un plaisir que c'est complètement décalé, au-delà de ce que vous avez pu avoir l'habitude de lire; il faut le prendre auxème degré car sinon vous ne pourrez pas supporter... Mais attention vous allez déjà trouver "des rayons de super supériorité", "de vision phénoménale", "des ondes lumineuseshyper-accélérées",... et pleins d'autres découvertes hilarantes tout aussi qu'étonnantes avec ce petit côté kitsch tout à fait divin. Et puis a contrario d'aujourd'hui ou le méchant est arrêté et mis en prison, ici il a souvent peu de chance d'en ressortir indemne et il paye toujours le prix de son ignominie, la violence est là à l'état presque pur... les instincts primitifs refont surface...

Alors laissez vous tenter "et apprécier la beauté d'un art rude et naïf, laid et magnifique, tonitruant et silencieux comme la tombe, un dessin qui a la beauté de l'art brut".

Sans condescendance non plus, Paul Karasik nous éclaire également sur la découverte de la vie enfouie de Fletcher Hanks qui n'est pas des plus ragoûtante comme vous pourrez le lire...

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Henri-Désiré Landru par Chabouté

 

Cela faisait longtemps que je ne mettais pas plongé dans un album de Chabouté. A l'époque je les avais consciencieusement et minutieusement emprunté à la Bibliothèque? Aujourd'hui me voilà avec dans les mains le Henri-désiré Landru de Chabouté. Et quel album, une version différente de la version policière que l'on peut lire par exemple sur Wikipédia qui dépeint un Landru comme un des grands assassins français, il aurait eu à son tableau de chasse onze dame auxquelles ils auraient fait miroiter les joies du mariage en cette époque sombre où la première sale guerre était là et où la chair humaine de Poilu se répandait à foison.

 

 

 

S'il ne va pas contre le fait que Landru avait été condamné à plusieurs reprises pour escroquerie, il ne voit pas en lui ce grand « serial killer » d'avant la lettre. Plutôt un homme manipulé par d'autres et de ce fait il lui invente uns histoire qui ma foi m'a tellement semblé vrai que je suis allé vérifier la version des faits. Étonnant de réalisme et de sagacité que cet album à la plume noire et dense, l'âme humaine est pleine de ressources noires et si cette version n'est probablement pas la réalité, pourquoi pas une autre version... Il est souvent difficile devant certains crimes de savoir où est la vérité !

 

 

 

Le fait que Landru est toujours nié avoir commis ces crimes  allant dans ce sens : « Malgré deux ans d'instruction acharnée, personne ne réussit à faire reconnaître ses crimes à Landru... Il n'avoua rien. Aucun cadavre ne fut retrouvé... ». Bien qu'il ne puisse évidemment pas non plus lui être accordé tout le crédit qu'il se doit? Enfin une version différente de l'histoire officielle qui tient la route et que je vous conseille avidement de lire

 

 

 


 

Je crois qu'il va falloir que bientôt je jette un ?il à la version filmée par Chabrol en 1963 pour me faire une autre idée?. Et puis lire Chabouté, l'homme des ombres?.

 

 

 

Sinon, un petit  témoignage vidéo en attendant?.

 

 

 

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Chroniques Birmanes et Shenzhen de Guy Delisle


Chronologiquement c'est d'abord Shenzhen (2000) puis Chroniques Birmanes (2007) mais pas dans mon ordre de lecture...

Shenzhen, c'est la Chine et non pas son réveil mais son rythme de croisière actuel, sa faculté d'absorption, son appétit tentaculaire et son mode de vie particulier. Car avant tout, c'est la vie de Guy Delisle , sa vie qu'il dessine, qu'il raccourcit mais dont il nous donne ici les grandes directions pendant ce séjour dans un studio d'animation; il est mandaté par le studioDupuis-Animation pour superviser l'animation de la série Papyrus, réalisée en sous-traitance à Shenzhen (en banlieue de Hong Kong).

L'étranger qui débarque et qui essaye de voir ce qu'il peut faire et sa vie quotidienne, au jour le jour, presque dans cette ville perdue au milieu de tout ou personne d'autre que lui à part quelques étrangers presque invisible d'ailleurs vivent. Chronique d'une vie grise qui se passe d'un de ces moments d'existence ou les jours se suivent et se ressemblent étrangement, ou le rythme du travail et du gris prend le dessus sans malheureusement qu'il puisse faire quelque chose. Il n'y a pas encore de dépression mais il faut une sacrée force morale pour rester soi; le dessin doit aider assurément. L'ennui, la terrible peur qui ronge tout et surtout la vie qui veut s'épanouir.

En fin de compte une très belle bande dessinée qui date de 2000 et qui retrace des moments de vies de la Chine actuelle.

Petite mise à jour : Dans le journal le Monde du 1er janvier 2008, on peut lire : "Le salaire minimum mensuel n'est pas uniforme. Il s'élevait, début 2007, à 810 Yuans (75 euros) à Shenzhen, à 780 yuans à Guangzhou, à 650 yuans à Dalian ou encore à 750 yuans à Shanghaï. A Pékin, dans la capitale chinoise, il n'atteint que 640 yuans". Heureusement... la Chine vient de se doter d'un droit du travail emportant obligation aux employeurs de fournir un contrat de travail écrit à leurs employés mais on verra dans la pratique comment cela se passe d'ici quelques mois, déjà des contestations se mettent en place au niveau des employés sur la nature de la rédaction du contrat....

Pour Chroniques Birmanes, eh bien le dessin est plus clair, la vie est là qui offre à Guy, Louis, un petit garçon que lui a donné nadège, une coordinatrice MSF avec qui il part pour près d'un an à Myanmar, le pays de Kessel mais aussi le pays de l'opium et du prix Nobel Aung San Suu Kyi arrêté depuis "le 20 juillet 1989, le gouvernement militaire lui propose la liberté à condition qu'elle quitte le pays, ce qu'elle refuse. Elle est mise plus tard en liberté « surveillée »". Cela durera jusqu'à très récemment.

"Le 25 mai 2007, le régime militaire birman a une nouvelle fois prolongé d'un an l'assignation à résidence d'Aung San Suu Kyi. Le 22 septembre 2007, l'opposante birmane assignée à résidence depuis 2003, est exceptionnellement sortie brièvement en pleurs de sa maison à Rangoun pour saluer des moines bouddhistes qui manifestent contre la junte militaire, pour la cinquième journée consécutive. Le 24 septembre 2007, Aung San Suu Kyi a été enfermée à la prison d'Insein".

Plus récemment, on pouvait lire dans le Monde du 8 décembre dernier : "expulsion, mardi 4 décembre, du chef de l'équipe des Nations unies en Birmanie, Charles Petrie, confirme la ligne dure adoptée par la junte face aux pressions de la communauté internationale deux mois après la répression du mouvement contestataire qui avait secoué les principales villes du pays. Le régime militaire avait été ulcéré par des déclarations de M.Petrie , le 24 octobre, mettant l'agitation d'août et de septembre sur le compte de l'incapacité du pouvoir à satisfaire les « besoins de base » de la population." et de poursuivre le dans le Monde du 13 décembre : "Si le régime [militaire birman] continue à ignorer les appels à une véritable transition démocratique et à la libération de [la figure de proue de l'opposition]Aung San Suu Kyi et d'autres prisonniers politiques, les Etats-Unis sont prêts à prendre la tête d'efforts internationaux pour imposer davantage de sanctions », a averti le président américain dans un communiqué réagissant au rapport rédigé, à son retour deBirmanie, par le Brésilien Sergio Pinheiro, enquêteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme dans ce pays.
Autorisé pour la première fois en quatre ans à se rendre sur le terrain, le diplomate brésilien a estimé que la répression de septembre et octobre à l'encontre des manifestations initialement emmenées par les moines bouddhistesbirmans avait fait au moins 31 morts et 74 disparus, et conduit un minimum de 653 personnes en prison. M. Bush, « profondément ébranlé » par ces affirmations, a appelé la communauté internationale à « condamner dans les termes les plus forts possibles [ces] atrocités".

Difficile rapport que celui des démocraties avec les dictatures... Quel est la solution à adopter...

Pour revenir à la chronique de vie de Guy Delisle, là-bas, à la lecture de cet opus on peut se faire une bonne idée de la vie là-bas, de la difficulté du travail des ONG "libres" de faire ce qu'elles sont venues faire ce qui reste souvent très compliqué surtout si les ONG ne veulent pas se laisser instrumentaliser. A l'époque j'avais lu de Jean-Christophe Ruffin le Piège humanitaire en 1986, l'Empire et les nouveaux barbares en 1991 puis Économie des guerres civiles avec François Jean en 1996 qui donnent une bonne vision de l'humanitaire; peut être date t-il un peu mais cela permet de donner les enjeux et essayer d'éviter quelques pièges... Également la vie des expatriés qui pointent son nez dans cet album, la censure qui pointe son nez avec le découpage systématique de tous les magazines, le filtrage des connexions extérieures avec Internet par exemple, ou encore la décision de la junte de déplacer pour on ne sait quelle raison la capitale dans l'intérieur des terres, pour être "au centre de tous lesbirmans"... le piratage des films mis à disposition, les batailles d'eau, l'épisode Total et une explication... l'importance des groupes électrogènes

Une chronique tranquille d'une vie qui passe, c'est vrai que cela fait un peu journal de voyage et qu'il n'y a peut être pas le ton de Shenzhen par exemple mais cela reste une bonne chronique d'un pays que l'on ne connaît pas ou peu; cela m'a redonné envie d'approfondir un peu plus le sujet donc pour moi c'est le principal...

A vous de voir....

 
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