Tardi et Manchette - Le petit bleu de la côté ouest

Eh voilà le petit bleu de la côté ouest, tant attendu est sorti et bien là, une belle histoire noire à la sensibilité d’un Manchette, quelques personnages hors normes, notamment ce tueur lecteur assidu de comics, autre monde autre vie, assimilation et imprégnation ; Georges et l’anticonformisme, le jazz qui suintent et dont je vais essayer de découvrir quelques uns de ces anciens maîtres…. Le repère barricadé d’Alonso Emerich y Emerich, relent d’un passé que l’on ne veut plus retrouver, son chien compagne absolue… et puis tout cela se met en place, tranquillement au détour d’une bonne action, Georges gerfaut se retrouvent au centre d’un imbroglio qui lui fera voir l’existence différemment, fuite aventures, réclusion, errements vont le faire disparaître de ce monde pour mieux y réapparaître quelques mois après toujours buvant quelques verres de whisky, conduisant dans la noirceur du périph sa mercedes à 145 km/h

A lire absolument, le réalisme de certaines scènes vous renvoie à l’univers du Roman, on sent explosé la fibre et les sentiments qui se dégagent de chaque action, vous devenez Georges gerfaut pour quelques heures. Un roman social ou le malaise des cadres issu des années 70 est bien là, suintant de tout côté, on a perdu cette noirceur aujourd’hui, tout devient plus édulcoré, cela fait un bien fou de se replonger dans ces univers de contrastes que le noir & blanc relève à loisir 

Il faudra que je lise à l’occasion le Roman de JP Manchette….

Quelques explications sur le site des Humano 

Très bonne lecture et merci à Tardi encore une fois…

Les technopères – Le jeu parfait

Avant dernier album des technopères, qui vient de sortir, rien de bien sublime, je trouve que la série s’essouffle et que les univers magique de La caste des méta barons s’étiolent, on est loin de ce à quoi nous étions habitués avec l’incal… voilà rien de bien folichon je dois dire, en attente de la dernière pour compléter…j’exagère mais pas beaucoup…

Quelques pages à feuillet sur le site de la Fnac ici

Péma Ling de Georges Bess

A la suite en parallèle vais-je dire du lama Blanc dont malheureusement j’aurai tant aimé lire une suite, pour une fois…enfin, cette histoire est un début qui se construit, on verra la suite, difficile de dire aujourd’hui si cela vaudra la peine, une petite bd sympathique à lire mais qui reste à étoffer pour arriver à la hauteur du lama blanc, le défi est de taille… enfin, l’histoire de la Péma-ling semble avoir un bon substrat…

A suivre…

L’ascension & autres récits de Marc-Antoine Matthieu

Entre Julien Acquefacques et le dessin, L’ascension est emblématique et toujours bien dans cette veine sublime qui fait de Matthieu un grand homme du noir & blanc, les reflets et la maîtrise de la lumière sont là pour nous rappeler le talent et la simplicité maîtrisé à l’extrême, sensibilité et regard introspectif sont là à nous rappeler que nous sommes les artisans de notre destin, visage illuminé, quête absolu, en nous elle se trouve et se s’exprime aux regards des autres pour certains, devenons ce que nous sommes…

Pour les autres récits de belles petites histoires qui permettent de relativiser et à la manière d’un polar des situations entre autres hérités des Borges et autres, scènes impossibles ou in imaginées elles deviennent sous l’angle du réel triste pour certaines, profondes pour d’autres ; toujours un regard de côté qui nous donne à nous interroger sur le devenir, notre devenir, les styles se confondent et se mêlent dans ces récites d’outre temps

A lire et relire, toujours pour dénicher ce que l’on a vu à la première lecture, une mine de détails …

Le cycle de Cyann - Aïeïa d'Aldaal

Petite gueulante gentille pour Bourgeon, mythique auteur des deux premiers tomes du cycle de Cyann, ainsi que des divins passages du vent et…. Mais qui m’a plus que déçu dans ce troisième tome dont au final je n’ai pas compris l’enchaînement avec les deux premiers, j’espère qu’il ne devient pas un Van Hamme qui même s’il est bon réalise des suites pour des suites, sans jamais que l’histoire se termine… ce n’est pas grave si c’est bon mais souvent cela s’essouffle sur le long terme. Aussi, espérons que cela ne sera pas le cas avec Bourgeon et qu’il saura soit s’arrêter à temps soit nous époustoufler ce qui n’a pas vraiment été le cas, loin de là avec cet album….