Herwann PERRIN

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La postérité du soleil d'Albert Camus

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Avec Albert Camus, on se plonge lorsqu'il se retrouve avec René Char dans un autre temps, celui de l'avant sa disparition bien sûr, celui de l'après guerre, il y a aussi cette sale guerre qui reste en fond et puis les combats qu'il a pu avoir avec Sartre, cette incompréhension de lui, de son oeuvre également
Dans la postérité du soleil, un texte qu'il réalise avec avoir terminé l'Homme révolté, car auparavant, il ne peut pas, il est tout absorbé dans ce travail gigantesque.
En quelque sorte, un temps de pose,  un temps où il arrive à sentir le sens profond des photographies d'd'Henriette Grindat car la postérité du soleil c'est à la fois un peu de Char, d'Albert Camus et d'Henriette Grindat.?La Postérité du soleil est née de l'amitié qui lia après la Libération Albert Camus et René Char. La correspondance des deux écrivains fait plusieurs fois allusion à ce projet de « livre sur le Vaucluse » ? cette chère terre du Midi, baignée par « la lumière de vérité » où prit source la poésie de Char ?, qui serait la trace fidèle de leur fraternité.
Ils en escomptaient une « joie durable »? peut-on lire sur FabulaRené Char ne voudra rien toucher aux textes de Camus, il entamera le champ par un poème et le terminera par une postface. Au coeur, vous retrouvez les photographies d'Henriette Grindat magnifiquement illustrées par les poèmes en prose d'Albert Camus.
Magnifiquement, oui car à la lecture simultanée des photographies, c'est le texte qui apparaît le plus simplement possible, c'est celui pour lequel il y a cette merveilleuse énergie, de celui-ci et de celles-là se dégage cette beauté intemporelle, celle de la Sorgue et de ses environs ; celle de la nature éternelle et puis celle des lieux, cette plongée dans les hommes qui les ont habités, ces silhouettes qui ne sont plus mais que l'on peut apercevoir à travers les mots ; un univers à part entière dans lequel, on s'identifie, on se retrouve presque naturellement.
Immortalisant alors la postérité des lieux et des hommes qui l'habitent dans le jaillissement du sublime que seul le noir et le blanc, dans toute sa palette de nuances de gris déclinés à l'infini parvient à rendre intemporel, donc immortel, seulement émotion, juste beauté hors la boucle du Temps qui divise et laisse une empreinte, la jeune photographe fut adoubée par les deux hommes et Camus composa alors un poème en miroir des clichés?. indique Le littéraire"Un dieu sourcilleux veille sur les jeunes eaux. Il vient du fond des âges, porte une robe de limon. Mais sous la lave de l'écorce, un doux aubier... Rien ne dure et rien ne meurt !
Nous, qui croyons cela, bâtirons désormais nos temples sur de l'eau."Il vous faut lire les textes, vous imprégner des photographies et puis vous laisser aller tout simplement, vous laissez entrer dans cette belle oeuvre dans la très belle et classique collection Gallimard.
Et pour continuer, rendez-vous sur le site de Gallimard par exemple et écouter l'amitié entre rené Char et Albert Camus