Destricted, 7 courts métrages de Marina Abramovic, Marco Brambilla, Matthew Barney, Larry Clark, Richard Prince, Sam Taylor Wood et Gaspar Noé où leur vision de la pornographie est mise en exergue... / by herwannperrin

Quelques réalisateurs triés sur le volet ont essayé de nous donner envie ou plutôt de tisser leur toile autour de la pornographie semble t-il... Il s'agit de Balkan Erotic Epic de Marina Abramovi, de DeathValley de Sam Taylor-Wood, Hoist de Matthew Barney, House Call de Richard Prince,  Impaled de Larry Clark , Sync de Marco Brambilla et We Fuck Alone de Gaspar Noé.

Je dois dire que c'est un peu ennuyeux comme courts métrages, un peu cru aussi, des hommes qui se font plaisir seuls au milieu du désert, pour fertiliser la terre dans lesBalkans, seul avec une poupée au grand sourire, en osmose, presque symbiose avec une turbine pour l'homme plante de Matthew Barney. Sync de Marco Brambilla est très court mais pas si mal au fond, un accéléré de plans culs mis les uns à la suite des autres... et puis il y a celui de Gapsar Noé , introspection à plusieurs niveaux de soi, d'eux, films dans le film... l'épisode le plus amusant quand même reste celui où dansBalkan Erotic on nous raconte la manière de garder à vie un homme, faites attention à ne pas trop boire de café avec un arrière goût, cela peut être votre fin... les dessins sont amusant mais cela n'enlève pas le fait que des massagesmammaires pendant 5 bonnes minutes, cela lasse un peu...Lunettes rouges en avait d'ailleurs parlé avant la sortie du film lors d'une exposition présentée à Paris à la Galerie Cent 8 : "A l’entrée, sur une petite télévision, Madame la professeure, en tailleur et lunettes strictes, nous fait un cours sur la manière dont les habitants des Balkans utilisent leurs organes sexuels, masculins et féminins, pour changer le monde, pour conjurer le sort : avoir une bonne récolte (se masturber dans la terre), éliminer les parasites (attacher une larve au pénis d’un enfant), se préserver de l’impuissance la nuit de noces (mettre son pénis dans trois trous creusés dans le tablier d’un pont en bois), protéger son enfant du mauvais oeil, regagner l’amour de son mari, etc…" Enfin bon cela ne m'a pas forcément convaincu comme réalisation. L'épisode de Death Valley est on ne peut plus laconique, un homme arrive dans le désert, enlève son tee-shirt et se masturbe, tout simplement, la beauté des horizons je suppose... un peu léger en tout cas... dansHouse Call, on revient aux années 70 en quelques sortes, bon rien de neuf et de suave surtout... avec Larry Clark on est plus dans le domaine de l'interview et de la mise en situation...

Bon clairement je vous déconseille, cela ne vaut franchement pas le coup...

Si vous voulez approfondir, le site de Destricted et pour chaque court-métrage, lire sur Matière focale cet article et celui-ci.